La seconde
relativité initiée par Albert Einstein
Pierre Poubeau 27/01/2017
Pierre Poubeau
nous envoie cet article résumant celui publié
par nous en janvier 2017 http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2017/177/poubeau.htm
Le sujet est difficile. Il n'est pas inutile d'y revenir
Automates Intelligents
Complément / Synthèse
du site :
http://dualite-espace-temps.pagesperso-orange.fr/
Dès 1920, Albert Einstein
nexcluait pas que le développement de la théorie
des quanta puisse dresser devant la théorie du champ
des barrières infranchissables. Dans les dernières
années de sa vie, il exprimait sa pensée sous
forme dun véritable testament scientifique
: il considérait quil navait pas laissé
la physique sur une bonne piste parce quil avait privilégié
la relativité vis-à-vis des quanta. Face à
la discordance qui oppose depuis des décennies la
relativité à la théorie quantique,
il ne serait ni convenable ni productif de négliger
un tel avis.
La théorie de lélectromagnétisme
sest développée par itérations
successives à partir de la Théorie de Maxwell
basée explicitement sur le concept déther.
Dans ce contexte, linterprétation des interactions
à partir dune charge en mouvement rectiligne
uniforme conduit à considérer quun champ
électromagnétique se sépare dune
telle charge en chacun des points de sa trajectoire ; il
est supposé se propager à la vitesse de la
lumière vers linfini de lespace, associé
à de lénergie et de la quantité
de mouvement. Cela est incompatible avec la réalité
physique puisque la charge reste à énergie
constante. La théorie électromagnétique
doit être redéfinie à partir de cette
situation.
Largument a été
avancé que cette démarche était valable
parce que le flux à linfini de lénergie
concernée est nul (flux du Vecteur de Poynting).
Cela conduirait à considérer que lénergie
disparaîtrait en senfonçant dans lespace.
Une telle interprétation nest pas valable :
dans notre univers terrestre, lénergie se déplace
ou se transforme, elle ne disparaît pas.
En 1898, dans une démarche
associant le génie et la logique, Alfred-Marie Liénard
avait reformulé les potentiels conduisant à
exprimer le champ électromagnétique dune
charge électrique en mouvement. Il sest avéré
que la formulation des champs qui en résultait était
en accord avec les données de lexpérience
et cohérente avec les données de la relativité
; on a considéré que les bases de la Théorie
de Maxwell restaient valables dans le cadre de cette adaptation.
En fait, sans que cela ait été perçu,
ni alors ni ultérieurement, la modification introduite
éliminait la propagation et ouvrait la voie de linstantanéité
des interactions de couplage. Cest la plus extraordinaire
itération épistémologique de la science.
En 1905, Albert Einstein introduit
les quanta dénergie émis tout dun
bloc, là où la Théorie de Maxwell prévoit
une énergie distribuée de façon continue
sur un volume croissant. Dans le cadre de ces évolutions,
la propagation nintervient plus, ni dans le lien entre
une source de champs et ses champs, ni dans les interactions
de couplage, ni dans le rayonnement. La réalité
physique du rayonnement se rattache au processus de création
de particules et non à lémission dune
onde où lénergie transiterait entre
des molécules existantes; toutefois, lorsque les
quanta/photons sont en très grand nombre, à
un instant donné dans un volume donné, il
est représentatif dassimiler leur action à
celle dune onde.
La Théorie de Maxwell
a été élaborée par le génie
de son auteur, à partir des données disponibles
à lépoque ; celles-ci ignoraient les
indispensables quanta et la relativité. Le génie
qui a inspiré la théorie a suscité
des prémisses inexactes mais extrêmement fécondes
qui ont permis de faire avancer les choses et darriver,
précisément, aux quanta et à la relativité.
Certaines de ces prémisses inexactes sont restées
actives : cest le cas du concept de propagation.
On na jamais vérifié
expérimentalement la réalité du retard
de propagation dans les interactions de couplage. Il sagit
de vérifier maintenant que ce retard nexiste
pas : les sources de champs sont solidaires de leurs champs,
instantanément et jusquà linfini
de lespace. La voie par laquelle Albert Einstein a
introduit la relativité conduit à cette vérification
expérimentale : lorsque un aimant est déplacé
en face dun circuit conducteur, linteraction
est instantanée comme lorsque le circuit conducteur
est déplacé en face de laimant : la
théorie postule linstantanéité
dans le second cas et un retard de propagation dans le premier
: ce retard nexiste pas. Lexpérience
cruciale est possible dans de nombreuses configurations
avec les sources de champ électrique ou magnétique.
Sous ce nouvel angle dapproche,
la relativité nexclut plus linstantanéité
dans les interactions de couplage : elle limplique.
Les interactions instantanées relevant de linséparabilité
quantique rentrent ainsi dans le domaine de lélectromagnétisme
relativiste classique.