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Article.
Un univers holographique
Jean-Paul Baquiast 01/02/2017

This is
a sketch of the timeline of the holographic Universe. Time runs
from left to right. The far left denotes the holographic phase
and the image is blurry because space and time are not yet well
defined. At the end of this phase (denoted by the black fluctuating
ellipse) the Universe enters a geometric phase, which can now
be described by Einstein's equations. The cosmic microwave background
was emitted about 375,000 years later. Patterns imprinted in
it carry information about the very early Universe and seed
the development of structures of stars and galaxies in the late
time Universe (far right). Image courtesy Paul McFadden.
Une étude de chercheurs
britanniques, canadiens et italiens qui vient d'être publiée
dans la revue Physical Review Letters (voir référence
ci-dessous) suggère que ceux-ci ont peut-être obtenu
la première preuve expérimentale du fait que l'univers
serait un vaste et complexe hologramme - , ou pour être
plus précis, aurait été à ses origines
un vaste et complexe hologramme.
Les physiciens théoriciens
et les astrophysiciens étudiant les irrégularités
du cosmic microwave background (CMB) y trouvent des preuves
de l'hypothèse de l'univers holographique primordial.
Celles-ci seraient aussi convaincantes que celles généralement
utilisées pour justifier l'hypothèse de l'inflation
cosmologique.
Un univers holographique, idée
suggérée dans les années 1990, serait un
univers où toute l'information constituant une réalité
en 3 dimensions (plus le temps), seraient contenue dans une
surface en 2 dimensions situées aux frontières
de l'univers. Ainsi pourrait-il être comparé à
un hologramme ordinaire où une image nous paraissant
en 3 dimensions est encodée dans une surface à
2 dimensions ce que l'on trouve aujourd'hui sur certaines
cartes de crédit. Mais, dans notre univers en 3 dimensions,
nous pouvons toucher les projections de ces images, ce qui les
rend réelles à nos yeux.
Des avancées
observationnelles
Depuis les dernières décennies,
les avancées dans les télescopes, y compris grâce
au télescope satellitaire européen Planck, ont
permis aux scientifiques de détecter de grandes quantités
de données cachées dans ce que l'on nomme le « bruit
blanc » ou micro-ondes ayant survécu dans
l'univers depuis sa création.
Selon le Pr Skenderis, un des responsables
de l'étude, l'hypothèse de l'holographie permet
un grand progrès dans la façon nous nous représentons
la structure de l'univers et les modalités de sa création.
La Théorie de la relativité d'Einstein explique
bien la genèse de l'univers à grande échelle,
mais cesse d'être applicable quand il s'agit de le faire
au niveau quantique.
Ainsi l'hypothèse de l'univers
holographique serait un grand pas en avant dans la recherche
d'une synthèse entre la théorie de la relativité
et la physique quantique. Dans ce cadre, la cosmologie quantique
est une branche spéculative de la cosmologie qui vise
à décrire les premiers instants de l'Univers en
le considérant comme un objet quantique, c'est-à-dire
décrit par les lois de la mécanique quantique
et de la théorie quantique des champs.
Cette hypothèse permettrait
de mieux comprendre l'apparition de l'univers primordial et
expliquer comment l'espace et le temps ont émergé.
Il est évident que les physiciens et cosmologistes ne
pourront pas longtemps accepter pour la compréhension
de ce que l'on nomme la réalité une superposition
de la physique einstenienne et de la physique quantique, qui
sont parfaitement contradictoires.
Les profanes auront cependant beaucoup
de mal à comprendre comment l'hypothèse de l'univers
holographique représente un pas décisif dans l'élaboration
de la gravité quantique. Il faut admettre en tous cas
qu'aujourd'hui, notre univers macroscopique n'a plus rien d'holographique.
Référence
* From Planck Data to Planck Era: Observational Tests of Holographic
CosmologyPublished 27 January 2017
http://journals.aps.org/prl/abstract/10.1103/PhysRevLett.118.041301
Abstract
We test a class of holographic models for the very early Universe
against cosmological observations and find that they are competitive
to the standard cold dark matter model with a cosmological constant
(?CDM) of cosmology. These models are based on three-dimensional
perturbative superrenormalizable quantum field theory (QFT),
and, while they predict a different power spectrum from the
standard power law used in ?CDM, they still provide an excellent
fit to the data (within their regime of validity). By comparing
the Bayesian evidence for the models, we find that ?CDM does
a better job globally, while the holographic models provide
a (marginally) better fit to the data without very low multipoles
(i.e., l?30), where the QFT becomes nonperturbative. Observations
can be used to exclude some QFT models, while we also find models
satisfying all phenomenological constraints: The data rule out
the dual theory being a Yang-Mills theory coupled to fermions
only but allow for a Yang-Mills theory coupled to nonminimal
scalars with quartic interactions. Lattice simulations of 3D
QFTs can provide nonperturbative predictions for large-angle
statistics of the cosmic microwave background and potentially
explain its apparent anomalies.