Editorial.
Election de Donald Trump. Une bonne nouvelle pour la science?
Jean-Paul Baquiast Christophe
Jacquemin 09/11/2016
Une bonne nouvelle
ce matin 9 novembre à l'annonce du résultat
des élections présidentielles américaines
est qu' Hillary Clinton n'accédera pas à la
Maison Blanche. Hillary Clinton, la corrompue, la belliciste,
soutenue par les forces financières mondiales, dont
le pire pouvait survenir, peut désormais faire ses
adieux. Donald Trump dont les défauts personnels
sont sans doute innombrables, a cependant été
élu président. Mais en quoi serait-ce une
bonne nouvelle pour la science dans le monde
Tous ceux qui aux Etats-Unis sont les victimes
du Système dont Clinton était la représentante
ont fait appel à lui. Nul ne sait ce que sera désormais
la politique américaine, mais il est certain qu'elle
ne sera pas pire que celle proposée par ceux qui
ont soutenu Clinton.
Les commentaires sur l'évènement
sont innombrables, tant en Amérique qu'en Europe.
Attendons un peu avant d'y ajouter nos modestes propos.
Les thèmes ne manqueront pas.
Disons seulement que, dans la perspective
globalement a-politique qui est la nôtre, s'intéressant
au développement des sciences et des techniques,
où que ce soit dans la monde, le succès de
Donald Trump est plutôt de bonne augure. S'il respecte
son programme, les services publics et les grands investissements
nécessaires pour leur redonner un rôle en Amérique
en bénéficieront inévitablement. La
science en général devrait y trouver sa place.
Certes, les recherches associées
aux industries de l'armement pourront (peut-être)
en souffrir, mais comme elles travaillent dans un épais
secret-défense, nul ne devrait s'en plaindre ici.
Par contre, il faudra que les Européens,
et les Français en particulier, cessent de tout attendre
des Etats-Unis en terme d'innovations et d'investissements.
Ils devront mobiliser leurs propres ressources, scientifiques
et technologiques, pour faire face à la nouvelle
concurrence qui viendra d'universités et de laboratoires
américains travaillant désormais sur un théâtre
plus ouvert.
Le besoin est grand. Jusqu'à présent,
nous avons dû constater que, le plus souvent, les
recherches et publications véritablement innovantes
viennent principalement des Etats-Unis.
Il y a lieu de penser que la nouvelle Administration,
qui veut redresser l'Amérique face aux intérêts
des spéculateurs financiers, renforcera les politiques
de développement scientifique et technique. Mais
ce faisant, elle ne fera en rien appel à l'Europe.
Ce sera à nous d'assurer notre propre avenir .
Ceci non seulement vis-à-vis de l'Amérique,
mais vis-à-vis de la Russie et à la Chine.
Des coopérations intéressantes pourront être
envisagées avec ces deux pays, une fois levés
les obstacles qui mettait l'ancienne Administration. Encore
faudra-t-il avoir de notre côté quelque chose
à mettre dans le plateau de la balance.