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Editorial.
La guerre
Jean-Paul
Baquiast, Christophe Jacquemin 15/07/2018
Il serait indécent d'ajouter ce matin nos réactions
à toutes celles qui se manifestent légitimement
dans la suite de l'attentat de Nice (nuit du 15 juillet).
Disons seulement que ce sont des dizaines ou des centaines
de terroristes islamistes armés auxquels, selon les
spécialistes, la France devra dorénavant faire
face.
Il n'est
plus possible de laisser agir sans mesures préventives
sérieuses ceux qui ont déjà été
identifiés, par exemple les individus en retour de
Syrie. Mais à l'encontre des autres, ainsi qu'aux milliers
d'autres qui entreront à l'action par simple mimétisme,
beaucoup appellent aujourd'hui à une mobilisation citoyenne
pouvant intéresser l'ensemble de la population.
Sans se prononcer définitivement
sur ce point, il faut seulement faire valoir les dérives
nombreuses qui pourraient résulter d'une telle mobilisation:
dénonciations malveillantes ou même passages
à l'acte mal fondés. De telles dérives
ont été souvent constatées lors de la
dernière guerre, au prétexte de résistance
contre l'occupation nazie. Mais a-t-on condamné la
Résistance toute entière au prétexte
de quelques unes de ces dérives?
Bornons nous seulement dans
l'immédiat à rappeler ce que savent tous les
responsables du domaine: les moyens de la police, de l'armée
et de la justice nécessaires à une lutte efficace
contre le terrorisme islamiste sur notre propre territoire,
restent ridiculement insuffisants. Aller frapper à
nouveau Daesh en Irak et Syrie avec quelques Rafales, comme
vient de l'annoncer le Président français, ne
suffira pas.
Beaucoup de Français
se sont rassuré hier en voyant défiler sur les
Champs-Elysées des éléments de nos forces
armées. Une grande nation, la seule en Europe, capable
de disposer de telles forces, ne devrait rien craindre de
quelques combattants suicidaires. Elle pourrait facilement
en venir à bout.
L'expérience montre
et montrera de plus en plus que ce ne sera pas le cas si un
renforcement considérable des moyens de police et de
défense ne se met pas en place. Il coûtera nécessairement
des milliards, mais ceux-ci seraient faciles à trouver
en réduisant les dépenses de consommation au
plan national et surtout en puisant dans la prétendue
Dette publique, autrement dit en différant, aussi longtemps
que cela sera nécessaire, le remboursement aux spéculateurs
d'un certain nombre des milliards de cette Dette.