Actualités
Juin 2016
Le
Royaume Uni renouvellera sa flotte de sous-marins-nucléaires
lance-engins (SNLE)
Jean-Paul Baquiast 25/07/2016
La nouvelle Première ministre
britannique Theresa May vient d'annoncer lors de son premier
message à la Chambre des Communes que, vu l'augmentation
des menaces pesant sur le Royaume Uni, il serait irresponsable
d'abandonner la dissuasion nucléaire.
Les députés ont voté en ce sens par
472 voix contre 117. 138 députés travaillistes
ont voté en faveur de cette proposition, malgré
l'opposion de leur leader Jeremy Corbin. Celui-ci avait
valoir que les sous-marins ne seraient d'aucune utilité,
face à l'ennemi actuel qu'est Daesh.
Quel que soit l'opinion favorable que nous
ayons concernant Corbin, nous devons reconnaître qu'il
se trompe complètement. Comme la France, la Grande
Bretagne ne restera une « grande puissance de taille
moyenne » qu'en luttant sur tous les fronts. Elle
a tous les moyens nécessaires pour le faire. Il est
par contre déplorable que Theresa May ait évoqué
la Russie, au même rang que la Corée du Nord,
parmi ces menaces. Elle confirma ainsi son atlantisme prévisible.
Le vote a donné le feu vert à
la construction de 4 nouveaux SNLE porteurs du système
de missiles Trident et de leurs charges nucléaire.
Le coût en sera de 40 milliards d'euros. Les remplaçants
des actuels Vanguard devraient entrer en service début
2030. Les missiles Trident sont construits aux Etats-Unis
et leur emploi fortement soumis aux contraintes imposés
par le Pentagone. Ils ne devront pas être remplacés
avant 2040.
Par son vote hostile à la décision,
Jéremy Corbin a encore accentué la fracture
du Labour party en deux. Il est probable que l'opposition
interne contre lui en sortira renforcée. Mais il
s'agit d'une autre question, sur laquelle les jeux semblent
encore loin d'être faits. Nous y reviendrons.
Nouvelle
méthode permettant d'évaluer la densité
des synapses dans le cerveau
Jean-Paul
Baquiast 25/07/2016
Celles-ci
sont au nombre d'environ 100 trillions. Des pertes de synapses
sont jugées les principales responsables de divers
désordres cérébraux, tels l'épilepsie,
la maladie d'Alzheimer, l'autisme, la dépression.
Jusqu'ici ces pertes de synapses n'étaient détectables
qu'à l'autopsie ou par des méthodes d'observation
très invasive.
Aujourd'hui, une équipe de Yale a
mis au point une méthode faisant appel à la
tomographie par émission de positrons (PET) . Ils
ont réalisé un radio-ligand ou traceur radioactif
qui, injecté dans le corps, se lie à un certain
type de protéine (dite SV2A). Celle-ci n'est présente
que dans les synapses et s'allume lors d'un PET Scan.
Expérimentée d'abord chez
des babouins puis chez des humains, la méthode a
permis de développer des modèles mathématiques
marqueurs de la densité synaptique.
Dès les premières applications, elle a permis
de détecter des pertes synaptiques significatives
chez des patients atteints d'épilepsie.La nouvelle
méthode sera précieuse pour évaluer
différents niveaux de perte de synapses dans diverses
affections. Elle permettra aussi de suivre la progression
de la maladie afin de la traiter de façon appropriée.
Abstract of Imaging
synaptic density in the living human brain
Chemical synapses are the predominant neuron-to-neuron contact
in the central nervous system. Presynaptic boutons of neurons
contain hundreds of vesicles filled with neurotransmitters,
the diffusible signaling chemicals. Changes in the number
of synapses are associated with numerous brain disorders,
including Alzheimers disease and epilepsy. However,
all current approaches for measuring synaptic density in
humans require brain tissue from autopsy or surgical resection.
We report the use of the synaptic vesicle glycoprotein 2A
(SV2A) radioligand [11C]UCB-J combined with positron emission
tomography (PET) to quantify synaptic density in the living
human brain. Validation studies in a baboon confirmed that
SV2A is an alternative synaptic density marker to synaptophysin.
First-in-human PET studies demonstrated that [11C]UCB-J
had excellent imaging properties. Finally, we confirmed
that PET imaging of SV2A was sensitive to synaptic loss
in patients with temporal lobe epilepsy. Thus, [11C]UCB-J
PET imaging is a promising approach for in vivo quantification
of synaptic density with several potential applications
in diagnosis and therapeutic monitoring of neurological
and psychiatric disorders.
Légende
de l'image
PET
scan reveals unilateral mesial temporal sclerosis in epilepsy
patients (white arrows indicate loss of [11C]UCB-J binding
in the mesial temporal lobe). (credit: Sjoerd J. Finnema
et al./Science Translational Medicine)
Source
http://stm.sciencemag.org/content/8/348/348ra96
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