Actualités
mai 2016
Qu'est
ce que la science ?
Cet article de Michel Gay rappelle ce qui parait comme des
évidences, mais qui sont de plus en plus refusées
http://www.contrepoints.org/2016/05/14/252894-place-de-la-science-societe
La
dissuasion est bien suffisante pour assurer la sécurité
Jean-Paul Baquiast 30/05/2016

Comme l'on sait, ce fut le
général de Gaulle qui avait expliqué
que la force nucléaire française n'était
qu'à but dissuasif, c'est à dire pour répondre
à une première attaque. C'est toujours le
cas. Elle est conçue pour échapper à
cette première attaque, afin de conserver sa puissance
de dissuasion. D'où l'intérêt, aujourd'hui
encore, des sous-marins nucléaires porte-engins (SNLE)
dont la localisation par l'ennemi reste très difficile,
voire impossible.
Dans le cas d'une attaque venant d'un pays très étendu,
comme la Russie et les Etats-Unis, il suffit pour frapper
à coup sur les centres stratégiques de l'ennemi,
de disposer d'une centaine de têtes nucléaires.
Compte-tenu de divers problèmes de maintenance et
de déploiement, la France a décidé
d'en avoir 300. Israël est supposé en avoir
80. Pour les autres )puissances nucléaire, on pourra
se référer à la carte jointe.
Or aujourd'hui, deux physiciens américains renommés,
Frank Wilczek et Max Tegmark, connus de nos lecteurs, expliquent
que l'Amérique pourrait économiser un trillion
de dollars en se limitant à une force de dissuasion
d'environ 500 têtes. Au pire 800 têtes suffiraient.
On peut craindre que si pourtant elle continue à
en entretenir plus de 7000, c'est qu'elle n'a pas renoncé
à une première frappe (évidemment contre
la Russie), aussi cataclysmique que puissent en être
les conséquences. En conséquence de quoi la
Russie adopte la même posture.
Cet article est évidemment destiné au futur
président américain. Non pas Hillary Clinton,
plus militariste qu'aucun président ne l'a jamais
été, mais Trump ou Sanders. « Revenez
à une simple dissuasion, et vous disposeriez d'un
trillion de dollars pour des investissements plus profitables,
notamment dans les sciences et technologies ».
Les réactions à cet article provenant de représentants
du lobby militaro-industriel montrent que cette démarche
raisonnable aura peu de chances d'être entendue.
Voir http://www.kurzweilai.net/the-trillion-dollar-question-nobody-is-asking-the-presidential-candidates?utm_source=KurzweilAI+Weekly+Newsletter&utm_campaign=4060599a72-UA-946742-1&utm_medium=email&utm_term=0_147a5a48c1-4060599a72-281965441
Les
talents des néandertaliens
Jean-Paul Baquiast 26/05/2016

Néandertalien. Reconstitution approchée
Des chercheurs français
ont découvert des structures datées denviron
176.500 ans dans une grotte de Bruniquel, petite bourgade
non loin de Toulouse. Il s'agit sans doute des premières
constructions de lhistoire de lhumanité,
réalisées par des Néandertaliens.
Près de 140 millénaires
avant lHomme moderne, les premiers représentants
européens de Néandertal exploraient déjà
les grottes profondes, y construisaient des structures complexes
et entretenaient des feux.
Selon le professeur de préhistoire
de lUniversité de Bordeaux Jacques Jaubert,
les structures découvertes dans la grotte de Bruniquel
intriguent beaucoup les chercheurs. On
y a notamment découvert, sur 30 mètres carrés
environ, des morceaux de stalagmites arrachés et
disposés en forme de cercle. La plupart couchés
horizontalement, superposés, dautres soutenant
cet ensemble qui forme comme un barrage.
Pour travailler dans cette
grotte obscure, les néandertaliens disposaient certainement
de torches, autrement dit de feu. Par ailleurs, en maniant
des symboles complexes, ils devaient disposer d'un langage
au moins rudimentaire.
Encore un préjugé
qui tombe à propos du caractère "primitif"
des néandertaliens
Pour en savoir plus
Communiqué du CNRS http://www2.cnrs.fr/presse/communique/4563.htm
Etat
de Galiléo
Jean-Paul Baquiast 25/05/2016
Arianespace communique le 24
mai le texte suivant. Nous le reprenons ici en partie, en
le faisant suivre de notre commentaire:
Communication
Arianespace
a lancé avec succès les satellites 13 et 14
de la constellation Galileo, pour la Commission Européenne
(DG Grow), dans le cadre dun contrat avec lAgence
Spatiale Européenne (ESA).
Le
deuxième lancement Soyuz de lannée 2016,
a eu lieu le 24 mai à 05h48 (heure de Kourou) depuis
le Centre Spatial Guyanais (CSG).
Avec
ce septième lancement de Soyuz depuis le CSG au profit
de la constellation, 14 sa-tellites Galileo auront été
déployés en orbite par Arianespace. Avant
la fin de lannée 2016, quatre satellites supplémentaires
de la constellation Galileo seront lancés par une
Ariane 5 ES, permettant de démarrer les premiers
services.
Avec
ce nouveau succès, le 4e de lannée 2016,
Arianespace fête le 250e lancement depuis le CSG de
sa famille de lanceurs (229 Ariane, 15 Soyuz, 6 Vega)
Notre commentaire
En dehors du GPS américain, opérationnel
dès 1995 et qui fait actuellement l'objet de divers
développements, tant dans le domaine militaire que
civil, il existe ou existera divers systèmes de géolocalisation
dans le monde:
- GLONASS est le système russe, qui est de nouveau
pleinement opérationnel depuis décembre 2011 ;
- Beidou est le système de positionnement créé
par la République populaire de Chine ; il est
opérationnel uniquement sur le territoire chinois
et les régions limitrophes (il utilise des satellites
géostationnaires, au nombre de quatre actuellement) ;
son successeur Compass sera global et atteindra une précision
de 10 m au sol ;
- L'Inde prépare également son système
de positionnement, l'IRNSS
- Le Japon prépare le système QZSS (Quasi-Zenith
Satellite System) pour 2017-2018.
Galileo est le système civil de l'Union européenne
en cours de test depuis 2004. À terme, il est destiné
à être au moins équivalent au GPS en
termes de couverture et de précision. Cependant,
le projet a pris tellement de retard que les tests opérationnels,
utilisant l'ensemble des satellites, n'interviendront au
mieux que dans 2 ans.
Dans le même temps, le domaine essentiel
pour l'économie des multiples applications du GPS
est en Europe totalement aux mains des industriels et grands
de l'Internet américains. Ce sont des sommes considérables
qui échappent aux européens. On ne voit pas
comment, faute de crédits suffisants et sauf peut-être
dans quelques domaines stratégiques protégés,
les entreprises européennes pourront utiliser utilement
Galiléo.
Le retard du projet Galiléo, que
nous avons souvent dénoncé ici, est du à
l'incapacité de l'Union européenne de décider
et mener un grand projet industriel et scientifique impliquant
plusieurs pays et industriels. Aucune instance ne s'est
révélée capable d'arbitrer.
La seule exception notable est Arianespace.
Et encore celle-ci l'a-t-elle du à une forte implication
de la France. On ne voit pas dans quels domaines la France,
aujourd'hui menacée de réductions désastreuses
de crédits dans la recherche par un gouvernement
socialiste qui devrait être très attentif à
ces questions, pourrait encore continuer à jouer
ce rôle.
PS/ Ajoutons que Arianespace a eu le plus
grand mal à refuser les injonctions américaines,
lui imposant de refuser de travailler avec l'industrie spatiale
russe.
Pour
une présidentielle sous le signe des NBIC
On trouvera dans La Tribune
(référence ci-dessous), un appel de trois
universitaires, dont notre collègue Thierry Berthier,
sur le thème de la révolution des NBIC
"La montée en puissance
des technologies NBIC va bouleverser r plusieurs secteurs,
comme l'industrie, la santé publique et l'éducation.
Il faut que les dirigeants politiques cessent de les sous-estimer
et lancent un grand débat national en vue
En savoir plus sur
http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-157262-pour-une-presidentielle-sous-le-signe-des-nbic-2000569.php?U8RxBuivhy87HXtD.99
Nous nous associons évidemment
à cet appel. Observons seulement que le thème
des NBIC avait été évoqué aux
Etats-Unis dès 2002 par la National Science Foundation
et a été depuis l'objet d'une intense communication
et d'innombrables projets et réalisations, dans tous
les milieux.
Particule
X: erreur d'interprétation d'une observation du CERN,
ou amorce d'une nouvelle physique ?
Jean-Paul Baquiast 22/05/2016
Après deux années consacrées
à renforcer la puissance du Grand Collisionneur à
Hadrons (LHC) du Cern, les expérimentateurs ont annoncé
fin 2015 avoir découvert dans les données
fournies par les détecteurs ATLAS et CMS un signal
pouvant signifier quune nouvelle particule inconnue
avait été produite par les collisions de hadrons
s'y déroulant, avec une énergie jamais atteinte
jusqu'à présent. Il s' agirait d'une particule
qui contrairement au boson de Higgs, n'avait pas été
prévue par les théories actuelles concernant
la physique des hautes énergies.
Cette particule dune masse de 750 GeV, 6 fois plus
massive que le boson de Higgs, est-elle réelle ?
Les données de 2015 navaient pas permis de
trancher la question. Le rapport signal sur bruit nétait
pas assez convainquant.
Dans le cas du signal à 750 gigaélectronvolts,
les physiciens se sont intéressés à
des désintégrations de particules qui produisent
deux photons. Ils ont mesuré lénergie
de ces deux photons et reconstruit ce que lon nomme
leur masse invariante. Un pic dans la distribution en énergie
de ces paires de photons peut trahir une origine commune,
c'est-à-dire une particule initiale potentielle.
Diverses particules du modèle standard
se désintègrent en deux photons, mais, dans
la région autour de 750 gigaélectronvolts,
le modèle prévoit que le signal des paires
de photons décroît régulièrement
avec lénergie. Autrement dit, il n'y a pas
de pic. Or les expériences ATLAS et CMS ont, indépendamment,
observé un tel excès dans le signal à
deux photons aux alentours de 750 gigaélectronvolts,
excès qui ne semble pas compatible avec les signaux
prévus par le modèle standard.
Le LHC a repris les collisions proton-proton
en début mai 2016, après une panne due à
l'intrusion d'une fouine dans l'enceinte (!!). Les données
rassemblées durant les trois prochains mois devraient
permettre de décider s'il s'agit d'une fluctuation
statistique ou d'une découverte fondamentale. Restera
ensuite, en ce cas, à proposer les nouveaux modèles
en physique des particules pouvant en résulter.
D'ores et déjà, les hypothèses ne manquent
pas. Plus de 300 communications ont abordé le sujet.
En ce qui nous concerne, faute des compétence nécessaires,
nous attendrons pour revenir sur la question des communiqués
plus officiels et surtout, plus compréhensibles par
les non-physiciens.
En attendant, on peut écouter un débat organisé
par notre confrère Michel Alberganti, bien connu
de nos lecteurs.
Science publique Quels mystères cache la particule
X du CERN? Emission de Michel Alberganti
http://www.franceculture.fr/emissions/science-publique/quels-mysteres-cache-la-particule-x-du-cern
IBM
et la maitrise de l'ordinateur quantique
Jean-Paul Baquiast 21/05/2016
Depuis
les débuts de l'ordinateur quantique, nous avions
annoncé que le premier pays ou la première
entreprise qui maitriserait les possibilités considérables
de telles machines pourrait devenir, sans exagération,
le maître du monde. Ou tout au moins le maitre d'un
monde numérique où tout se résume en
algorithmes calculables. Nous avions d'ailleurs pronostiqué
que IBM, qui peine à maintenir son ancienne prééminence
dans les calculateurs classiques, mettrait toute ses ressources
dans la réalisation de gammes de calculateurs quantiques.
Naïvement,
nous avions suggéré que l'Europe, pour ne
pas parler de la France, qui dispose d'importantes connaissances
dans ce domaine, devraient consacrer à la question
quelques crédits de recherche-développement
pour ne pas se laisser une nouvelle fois distancer par les
Américains dans ce nouveau domaine de l'informatique.
Bien
évidemment, les stratèges européens
de la recherche n'avaient pas été effleurés
par la même idée. Les articles publiés
à ce sujet montraient qu'ils se focalisaient sur
la difficulté du domaine et sur son manque d'intérêt,
sauf dans quelques créneaux très étroits
comme la cryptologie.
Or ce
qui devait arriver arriva. Appliquant l'affirmation du Général
Patton pendant la bataille de France (« Il ne
faut pas se demander si une chose est faisable, il faut
la faire ») IBM a si bien travaillé qu'il
offre aujourd'hui au grand public l'une de ses machines
quantiques en libre service. Ceci via une plate-forme Cloud
baptisée IBM Quantum Experience. On trouvera les
informations nécessaires sur le site http://www.research.ibm.com/quantum/
L'initiative
s'adresse aux chercheurs et développeurs intéressés
par cette technologie. Même si le service est accessible
à tous, il requiert un minimum de connaissances dans
le domaine de l'informatique quantique. Avec ce portail
web, IBM propose aux internautes de tester un processeur
quantique de 5 qbits (quantum bits).
Les naïfs se sont extasiés devant la générosité
d'IBM, présenté comme un véritable
mécène en ce domaine difficile. Mais il faut
bien voir que la plate-forme de tests sera pour IBM un excellent
outil pour acquérir gratuitement les compétences
des utilisateurs, tant en ce qui concerne les questions
posées que les solutions envisagées. Bien
évidemment il mémorisera toutes les questions
et demandes de solution des utilisateurs, sans en rien communiquer
à l'extérieur.
A partir de cette mine d'informations, bien supérieure
à celle que procure des recherches en laboratoire,
IBM envisage de proposer (de vendre) des ordinateurs quantiques
de 50 à 100 qbits dans les 10 ans. On peut cependant
supposer que si la Darpa, l'agence de recherche du ministère
américain de la défense demande à partager
certaines de ces connaissances, elle pourra les obtenir
à prix d'ami
Alors IBM sera dans 10 ans vraiment devenu le maitre du
monde
Airbus
a réalisé le premier vol expérimental
du planeur stratosphérique Perlan.
Jean-Paul Baquiast 19/05/2016
Ce
premier vol, à partir d'une piste située dans
le Nevada, n'a duré que quelques minutes. Il a permis
cependant de tester les qualités du planeur Perlan,
réalisé par Airbus.
Les essais du Perlan visent à simuler la façon
dont un appareil de ce type et son équipage pourront
se comporter sur la planète Mars, dotée d'une
atmosphère très peu dense et de froid intense.
Le groupe Perlan 2, soutenu par Airbus, vise à réaliser
un planeur expérimental sans moteur, très
léger et doté d'ailes extrémement longues
et fines
Pour
en savoir plus
*
Projet Perlan
Equipement
de la défense française en drones
Jean-Paul Baquiast 19/05/2016
Sagem
vient d'annoncer avoir signé avec la DGA (Direction
générale de l'armement) française un
contrat visant à la production de 14 drones Patrollers.
Le contrat concerne la livraison de deux « systèmes
Patroller » de cinq appareils chacun, comportant
les stations au sol de contrôle à distance,
et l'équipement adéquat de communication.
Quatre appareils supplémentaires et deux stations
au sol seront également livrés pour la formation
des pilotes. Sagem a conçu, en coopération
avec l'allemand Ecarys (Stemme), le drone Patroller pour
les besoins de la défense et de l'observation civile.
Conçu comme un MALE (medium altitude
long endurance) le système Patroller, selon Sagem,
se caractérise par sa très grande autonomie
en vol, plus de 20 heures. Il peut répondre à
un grand nombre d'exigences opérationnelles (discrétion,
facilité de mise en oeuvre, robustesse, tacticité,
facilité d'intégration dans le trafic aéroportuaire
et aérien). Sa modularité et son architecture
ouverte fournissent un système entièrement
évolutif. La cellule en composite du Patroller est
certifiée EASA (European Aviation Safety Agency).
Elle est dotée d'un train d'atterrissage rentrant
renforcé permettant décollage et atterrissage
automatique sur piste sommaire. Associée à
un moteur silencieux, elle octroie à ce drone multi-senseurs
une faible signature radar, thermique et sonore.
Il s'agit d'une bonne décision du
ministère français de la défense, l'industrie
européenne étant jusqu'à présent
insuffisamment orientée vers la production de drones
MALE
Pour en savoir plus
* Sur le Patroller, voir Sagem
* Sur le contrat, voir
l'Usine Nouvelle
Le
réacteur nucléaire israélien de Dimona
est-il trop âgé?
jean-Paul Baquiast 03/05/2016
La
question intéressera nécessairement la France.
Les autorités nucléaires et le gouvernement
y sont confrontés actuellement à un dilemme
qui ne se résoudra pas facilement: soit arrêter
des centrales considérées comme anciennes
et potentiellement dangereuse, comme celle de Fessenheim,
en fonctionnement depuis 1978, soit prolonger leur vie pour
au moins 20 ans, soit les remplacer par des centrales de
nouvelle génération.
Dans les trois cas, et compte tenu du fait
que la France ne peut compter rapidement sur les énergies
nouvelles pour remplacer à 50% la part du nucléaire,
comme promis par le gouvernement, les dépenses seront
considérables. Leurs coûts respectifs seraient
à peu près comparables. Leur financement n'est
en fait pas assuré aujourd'hui.
Dans ces conditions, on peut prévoir
sans trop de risque de se tromper que les centrales âgées
ne seront pas démantelées, sauf peut-être
à titre de bonne volonté celle de Fessenheim.
Leur vie sera prolongée. Mais cette prolongation
entrainera de nombreux coûts, au regard des normes
de sécurité sévères appliquées
en France.
Les centrales EPR ne sont pas exemptes non plus de vices
de construction. En
témoigne celle de Flamanville .
A titre de comparaison, il sera intéressant
de voir ce que fera Israël dans le cas de son unique
centrale, celle de Dimona. Le réacteur de Dimona
a été mis en place par la France à
la fin des années 50, et mis en service en 1963.
Il a donc 15 ans de plus que celui de Fessenheim. Jusqu'à
présent cependant le gouvernement n'a jamais voulu
le considérer comme trop âgé. D'une
part pour le rentabiliser jusqu'au bout, et d'autre part
parce que la construction d'un nouveau réacteur l'obligerait
à accepter des contrôles internationaux accrus.
Non signataire du TNP (Traité de
non-prolifération) et échappant au contrôle
de l'Agence internationale de l'énergie atomique,
Israël a néanmoins accepté de se mettre
en conformité avec les règles de sécurité
de l'AIEA. De tels contrôles révéleraient
très probablement que le réacteur ne poursuit
pas que des fins civiles. Il contribue certainement à
produire les éléments nécessaires à
la construction de bombes nucléaires. Or Israël
a toujours nié le fait dans l'incrédulité
générale d'ailleurs, mais sans que l'accusation
ait pu jusqu'ici être explicitement prouvée.
Ceci ne serait plus possible avec la mise en place d'une
nouvelle centrale.
Cependant Israël aura-t-il le choix?
Le journal Ha'Aretz vient de révéler qu'a
la suite d'une échographie, 1.537 microfissures ont
été détectées dans l'enveloppe
du réacteur. Selon les scientifiques consultés,
celles-ci ne menacent pas nécessairement à
court terme l'étanchéité de l'enveloppe.
Mais le pire n'est pas exclu, avec libération à
grande échelle de combustible nucléaire. La
population,si elle est consultée, ne voudra certainement
pas courir ce risque, malgré son patriotisme. Il
sera très instructif pour la France de voir ce qui
sera finalement décidé dans le cas de Dimona.
Références
* Ha'Aretz
http://www.haaretz.co.il/news/politics/1.2926650
Wikipedia. Dimona
https://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_nucl%C3%A9aire_de_Dimona
Une
élévation du niveau de la mer revue à
la hausse en cas de maintien des émissions de gaz
à effet de serre
CNRS 03/05/2016
De nouvelles simulations ont
été réalisées par une équipe
internationale comprenant un chercheur du Laboratoire des
sciences du climat et de lenvironnement (LSCE/IPSL,
CNRS / CEA / Université Versailles St-Quentin) afin
détudier les conséquences dune
déstabilisation des calottes antarctique et groenlandaise
sur le climat. Cette étude a conduit les chercheurs
à revoir fortement à la hausse les risques
climatiques associés. Ainsi, si les émissions
de gaz à effet de serre se poursuivent au rythme
actuel, la montée du niveau des mers pourrait atteindre
plusieurs mètres dans plus de 100 ans.
Voir http://www.insu.cnrs.fr/node/5776
Stratobus,
une innovation remarquable de Thales
Jean-Paul Baquiast 03/05/2016
Le
domaine des dirigeables est en pleine expansion, c'est que
démontre le projet de dirigeable stratosphérique
de Thales Alenia Space (France), dévoilé en
2014 et désormais en développement pour une
mise en service dans les années 2020. Pour plus de
détails, on peut se référer à
l'article de Wikipedia référencé ci-dessous,
ainsi qu'a de nombreux articles disponibles sur le web (Voir
par exemple La Tribune, ci dessous). La France renouera
ainsi avec une vieille tradition, illustrée par le
dirigeable du même nom, lancé en 1884 à
Villacoublay Meudon, et abrité dans le célèbre
hangar Y, en cours interminable de réfection par
la ville.
Disons
seulement ici que les projets de dirigeables évoqués
jusqu'ici par les (rares encore) fanatiques de la question,
souffraient de handicaps multiples: les difficultés
de transport et de garage à terre, la nécessité
de lutter contre les vents forts, le peu d'autonomie notamment
en vol piloté. Thales annonce avoir résolu
tous ces problèmes avec différentes solutions
que nous ne reprendrons pas ici.
Disons
seulement que Stratobus
sera un dirigeable stratosphérique autonome, télépiloté
comme un drone par une station à terre, et utilisant
l'énergie solaire pour alimenter notamment les moteurs.
Son autonomie devrait être d'un an. Les applications
envisagées sont innombrables., de même que
les possibilités d'exportations L'ensemble devrait
révolutionner, le mot n'est pas trop fort, les applications
civiles d'observation et d'intervention. Il ne permettra
pas cependant de jouer un rôle militaire en cas de
conflit majeur, du fait de son extrême vulnérabilité.
Une
nouvelle fois, l'industrie de pointe franco-européenne
se montre capable, dès lors qu'elle bénéficie
d'un minimum d'aide publique au départ, de concurrencer
les réalisations identiques envisagées par
la Russie, la Chine et les Etats-Unis. Qui dit concurrencer
ne signifie pas mener des combats épuisants, mais
plutôt, à terme, coopérer. Nous pensons
en particulier avec les deux premières puissances
citées et, en premier lieu, la Russie.
Pour
en savoir plus
* Wikipedia.
Stratobus https://fr.wikipedia.org/wiki/Stratobus
*Voir aussi La Tribune http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/surveillance-des-frontieres-thales-a-t-il-trouve-l-arme-fatale-avec-le-stratobus-546354.html
* Dirigeable La France
http://dirigeables.free.fr/LaFrance.htm
Nous citons: Le 9 août 1884
à 16h , près d'un an après le dirigeable
des frères Tissandier, le dirigeable La France s'élevait
dans les airs à Meudon... A son bord se trouvait
le capitaine du génie Charles Renard et le capitaine
d'infanterie Arthur Krebs travaillant ensemble depuis 6
années.
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