Transhumanisme
et Humanisme
Paul
Baquiast 23/4/2016
Sur l'auteur, voir
https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Baquiast

En France,
lacuité de la question du transhumanisme est
mal connue et sous-estimée. Le transhumanisme est
trop souvent vu comme un phantasme de milliardaires californiens,
un peu effrayant peut-être, mais surtout fantasque,
lointain et exotique, aux relents de science-fiction. Cest
pourtant à ce soit disant phantasme que Google et
le complexe militaro-industriel américain, qui en
ont compris les enjeux et qui contribuent fortement à
le faire entrer dans la réalité, consacrent
des sommes considérables.
Dans
« transhumanisme », il y a « humanisme
». Inéluctablement, le transhumanisme vient
donc questionner lhumanisme. En est-il le prolongement
ou est-il en rupture avec lui ? Larticle 7 de la déclaration
de la World Transhumanism Association (devenue en 2008 Human+)
précise : « Le transhumanisme englobe de nombreux
principes de lhumanisme moderne. » Cest
cette compatibilité des principes du transhumanisme
avec ceux de lhumanisme que cet article se propose
déprouver dans sa troisième partie.
Au préalable,
il sera sans doute nécessaire, pour une meilleure
compréhension du sujet, de présenter le contexte
scientifique demballement des sciences dans lequel
apparait le transhumanisme et de présenter les grandes
lignes de ce dernier en tant que mouvement de pensée
et de recherche.
1)
L'emballement des sciences
La convergence des NBIC
«
Un médecin se vante dignorer ce que signifient
les NBIC. Honnêtement, il ferait mieux de retourner
à la fac ou de changer de métier. »
Le tweet publié le mardi 1er octobre 2015 par Luc
ferry a fait du bruit. S'en est suivit une série
d'échanges entre le philosophe et certains médecins,
avec à la clef toutes sortes de non d'oiseau. Mais
Luc Ferry n'a pas lâché l'affaire : «
Tant que nos médecins ignoreront les nouvelles technologies
NBIC nous serons en danger. La formation continue est un
devoir pas un luxe » retweet-il, avant de conclure:
« Cette collection de réactions outrées
enracinées dans une ignorance totale de la technologie
des NBIC est un vrai document de travail
Assez perdu
de temps à tweeter, je retourne au travail ! [...]
Salut et merci, y compris pour les insultes débiles
: toujours instructif ! »
Mais
au fait, que sont les NBIC ?
Il s'agit
de quatre domaines d'ultra haute technologie interconnectés
les uns aux autres. Chaque progrès ou rupture dans
l'une engendre progrès ou rupture dans les autres.
Doù lexpression de « convergence
».
N, comme
Nanosciences et Nanotechnologies. On est là l'échelle
microscopique, plus précisément celle du nanomètre,
c'est à dire à peu près la distance
entre deux atomes. À cette échelle, la matière
présente des caractéristiques particulières,
notamment celles de la physique quantique qui repose sur
des lois totalement différentes de celles de la physique
classique. Les nanotechnologies permettent ainsi d'obtenir
des nanomatériaux aux propriétés nouvelles,
utiles notamment dans la médecine, l'industrie et
l'électronique.
B,
comme Biotechnologies permettent d'intervenir sur le patrimoine
génétique des êtres vivants pour le
modifier. Bientôt, la biologie synthétique
travaillera sur des génomes artificiels à
partir d'éléments biochimiques de synthèse.
I,
comme sciences de l'Information, c'est à dire l'informatique
et le numérique.
C,
comme sciences Cognitives, qui sont au croisement des neurosciences,
l'anthropologie, la linguistique, la philosophie, la psychologie
et l'intelligence artificielle. Les sciences cognitives
s'intéressent aux mécanismes de la pensée
et de traitement de l'information, à la manière
dont fonctionne la production de connaissances, à
l'architecture des réseaux neuronaux et à
la définition de la conscience.
De
lhomme réparé à lhomme
augmenté
Le projet
de la médecine était de réparer les
êtres humains. Il est maintenant de plus en plus question
de les augmenter. Ainsi, les lunettes traditionnelles relèvent
de ce qu'on appelle l'homme réparé, en ce
qu'elles permettent à la vue de retrouver une acuité
perdue. Avec l' « eyeborg », on est passé
à l'homme augmenté, au « cyborg »,
doté de nouvelles capacités n'existant pas
à l'état naturel. Souffrant d'une maladie
l'empêchant de voir les couleurs, l'artiste Neil Harbisson
s'est équipé d'un eyeborg, une caméra
reliée à son cerveaux et qui convertit les
couleurs en sons, y compris les couleurs non visibles par
l'il humain. Travaillant sur le lien entre le son
et la couleur grâce à son eyeborg, il a réalisé
des portraits sonores de différentes personnalités
: le prince Charles, Léonardo DiCaprio, Woddy Allen...
Au terme d'une polémique, Neil Harbisson a été
autorisé à figurer avec son dispositif sur
son passeport, en arguant que l'eyeborg était désormais
partie intégrante de son corps. C'est pourquoi Neil
Harbisson est considéré par beaucoup, à
commencer par lui-même, comme le premier cyborg de
l'Histoire.
Vers la singularité
Il
s'agit là d'un concept selon lequel, à partir
d'un certain stade de son évolution, le progrès
des techniques fera verser l'humanité dans une phase
singulière, inédite, incontrôlable et
imprévisible. L'intelligence artificielle jouera
un rôle essentiel dans la survenue de la singularité.
Echappant au contrôle de l'être humain, elle
deviendra elle-même la source de ses propres progrès.
Le phénomène devrait se produire aux alentours
de 2045, soit dans 30 ans. L'humanité aura alors
basculée dans le transhumanisme, voir le posthumanisme.
2) Le mouvement transhumaniste
La profession de foi transhumaniste
Les
termes transhumanisme et posthumanisme sont souvent utilisés
de manière interchangeable. En fait, il existe entre
les deux une nuance du même type que la nuance existant
entre le socialisme et le communisme : de même que
le socialisme succède au capitalisme et prépare
la survenue du communisme, le transhumanisme succède
à l'humanisme et précède la survenue
du posthumanisme.
Le premier
à avoir utilisé le terme de posthumanisme,
dès 1957, est Julian Huxley. Frère de l'auteur
du célèbre roman de science-fiction, le meilleur
des mondes, Julian Huxley est biologiste et premier directeur
de l'Unesco. Il annonce la survenue d'une nouvelle forme
d'homme, "aussi différente de nous que nous
sommes différents de l'homme de Pékin".
Le mouvement
transhumaniste se structure dans les années 1980
et 1990, autour de luniversité de Californie
et de personnalités comme Natasha Vita-More ou Max
More.
En 1998,
les philosophes Nick Bostrom et David Pearce créent
la Word Transhumanist Association qui prend en 2008 prend
le nom de Humanity+. En 2002, elle publie la "déclaration
transhumaniste", dont on retiendra les articles suivants
:
(1)
Lavenir de lhumanité va être radicalement
transformé par la technologie. Nous envisageons la
possibilité que lêtre humain puisse subir
des modifications, tel que son rajeunissement, laccroissement
de son intelligence par des moyens biologiques ou artificiels,
la capacité de moduler son propre état psychologique,
labolition de la souffrance et lexploration
de lunivers.
(3)
Les transhumanistes croient que, en étant généralement
ouverts à légard des nouvelles technologies,
et en les adoptant nous favoriserions leur utilisation à
bon escient au lieu dessayer de les interdire.
(5)
Pour planifier lavenir, il est impératif de
tenir compte de léventualité de ces
progrès spectaculaires en matière de technologie.
Il serait catastrophique que ces avantages potentiels ne
se matérialisent pas à cause de la technophobie
ou de prohibitions inutiles. Par ailleurs il serait tout
aussi tragique que la vie intelligente disparaisse à
la suite dune catastrophe ou dune guerre faisant
appel à des technologies de pointe.
(7)
Le transhumanisme englobe de nombreux principes de lhumanisme
moderne et prône le bien-être de tout ce qui
éprouve des sentiments quils proviennent dun
cerveau humain, artificiel, posthumain ou animal.
En France,
le mouvement transhumaniste, qui laisse souvent sceptique
et méfiant, est encore balbutiant. En 2010 est créée
lAssociation Française Transhumaniste, qui
donne des conférences publiques à partir de
2011. Parmi les personnalités réfléchissant
en France au transhumanisme, citons le spécialiste
des sciences Jean-Paul Baquiast, les philosophes Jean-Michel
Besnier et Luc Ferry, ou encore le médecin Laurent
Alexandre.
La Singularity University
Raymond
Kurzweil est né en 1948. Surnommé le «
pape du transhumanisme », il est directeur du développement
informatique de Google et conseille l'armée américaine
dans les domaines scientifique et technique. Il publie de
nombreux ouvrages dont, en 2006, "Serons-nous immortels?
Oméga 3, nanotechnologies, clonage..."En 2008,
il fonde avec Peter Diamandis, né en 1961, la Singularity
University. Celle-ci est installée en Californie,
au cur de la Silicon Valley, dans les locaux d'un
site de recherche de la NASA, tout près du siège
de Google qui est son principal financeur, au côté
d'entreprises comme Nokia, Autodesk ou Linkedin. L'ouverture
d'une annexe en France est prévue au début
de 2017.
La Singularity
University n'est pas une université classique. Elle
accueille une élite économique et politique
de 80 personnes sélectionnées chaque année
parmi 3000 candidatures autour d'un programme d'été
de 10 semaines. C'est aussi un centre d'innovation et un
laboratoire d'incubation de start-ups. Son projet est d'«
éduquer, inspirer et responsabiliser les leaders
afin qu'ils appliquent des technologies exponentielles pour
répondre aux grands défis de l'humanité
»
Le foisonnement transhumaniste
Le transhumanisme
nest pas un mouvement uni. Cest une ruche intellectuelle
autour de laquelle bourdonnent scientifiques, philosophes
et artistes de multiples tendances. Citons en quelques-unes,
sans être exhaustif et sans développer :
- Transhumanisme
démocratique, qui se veut une synthèse de
la social-démocratie et du transhumanisme.
- Abolitionnisme,
qui veut abolir la douleur, promouvoir le bonheur et exalter
la compassion humaine
- Immortalisme
- Postsexualisme,
qui entend éliminer les différences de genre.
- Cyber
punk, qui est un mouvement artistique, plutôt pessimiste,
de BD et de jeux vidéo.
- Hyperhumanisme,
qui est une critique du transhumanisme dont il se veut une
alternative.
3) Transhumanisme et humanisme
L'homme,
« créateur de lui-même »
Le philosophe
Luc Ferry a établi la filiation humaniste du transhumanisme.
Une filiation qui remonte au début de la Renaissance
avec Pic de la Mirandol, à la fin du XIVe siècle.
Philosophe italien de seulement 24 ans, Pic de la Mirandol
publie en 1486 son ouvrage De la dignité de lhomme.
Sappuyant sur un mythe platonicien, il y a appelle
lhomme à« sculpter sa propre statue »
et être « le créateur de soi-même
».
Dans lesprit de Pic de la Mirandol, il ny a
pas de nature humaine qui assigne lhomme à
résidence. Lhomme est hors nature. Cest
lui-même qui définit en se construisant ce
quil est. Cest ainsi que Dieu lui déclara
: « Je ne t'ai donné ni place déterminée,
ni visage propre, ni don particulier, ô Adam, afin
que ta place, ton visage et tes dons, tu les veuilles, les
conquières et les possèdes par toi-même.
La nature enferme d'autres espèces en des lois par
moi établies. Mais toi, que ne limite aucune borne,
par ton propre arbitre, entre les mains duquel je t'ai placé,
tu te définis toi-même. Je t'ai mis au milieu
du monde, afin que tu puisses mieux contempler autour de
toi ce que le monde contient. Je ne t'ai fait ni céleste
ni terrestre, ni mortel ni immortel, afin que, souverain
de toi-même, tu achèves ta propre forme librement,
à la façon d'un peintre ou d'un sculpteur.
Tu pourras dégénérer en des formes
inférieures, comme celle des bêtes, ou régénéré,
atteindre les formes supérieures qui sont divines
».
Au XXe
siècle Jean-Paul Sartre et lexistentialisme
reprennent lidée que lhomme ne se définit
pas avant coup, mais par le destin quil sest
lui-même construit. Ils avancent ainsi la célèbre
formule selon laquelle « lexistence précède
lessence ».
Ainsi,
le transhumanisme est bien un humanisme. Mais un humanisme
qui pousse jusquà son terme ultime sa logique
: celui dun monde sans dieu où lhomme
et les créatures issues de lhomme se façonnent
elles-mêmes.
La
fraternité
Dans
le sens commun et non plus philosophique du terme, lhumanisme
est un sentiment de profond respect et de sollicitude pour
les hommes entre eux, dans le détail et le quotidien
de la vie. Cela a à voir avec la fraternité.
Le transhumanisme
pousse ce sentiment plus loin. Inspiré pour partie
par le bouddhisme comme par la pensée dEmmanuel
Kant qui explique que les lois morales sappliquent
non seulement aux êtres humains mais aussi à
tous les êtres rationnels, sil devait un jour
sen découvrir dautres que les hommes,
le transhumanisme étend la notion de fraternité,
chère aux francs-maçons, au-delà de
la seule espèce humaine. Il létend à
toute forme de vie et de conscience. Celle des animaux,
mais aussi celle des robots à venir.
Cest ainsi que lavocat Alain Bensoussan, dans
le souci de donner un statut juridique aux robots et aux
décisions quils seront de plus en plus amenés
à prendre de manière autonome, a rédigé
une charte des Droits des robots. Lorganisation Non
HumanRights Project, qui réfléchit au statut
des animaux et des végétaux, se préoccupe
désormais des "êtres culturels du numérique"afin
de leur accorder une reconnaissance juridique.
La
Laïcité
La laïcité
figure parmi les valeurs majeures de lhumanisme. Il
en est de même dans le transhumanisme, pour qui il
est essentiel que le scientifique, dans lexercice
de sa fonction de scientifique, repousse dans la sphère
privée ses convictions religieuses, philosophiques
et politiques personnelles.
Or,
cette laïcité scientifique est aujourdhui
menacée, tandis que tentent de se constituer de pseudo-sciences
se définissant notamment comme chrétienne
ou islamique, qui oublient que la science doit valoir pour
tous les hommes. Le grand ennemi de ces pseudo-sciences
est le darwinisme et tout ce qui, dans la science, semble
contredire la littéralité des textes religieux.
Aux Etats-Unis, confrontés au lobbys de lIntelligent
Design, les biologistes et paléontologues sont obligés
de défendre devant les tribunaux leur droit à
enseigner le darwinisme à lexclusion de toute
doctrine dinspiration religieuses.
Lislamisme radical, quant à lui, proscrit les
enseignements et recherches scientifiques qui semblent en
contradiction avec les paroles du prophète, et notamment,
là encore, le darwinisme. Face à cette offensive
conservatrice et religieuse, certains en ont appelé
à laffirmation décomplexée d«
un principe matérialiste fort », résolument
appuyé sur les derniers acquis de la science.
La modernité et la tradition
A priori,
le transhumanisme, appuyé sur la croissance exponentielle
des savoirs et des techniques, ouvert sur des ruptures inédites
aux conséquences difficilement prévisibles,
a peu à voir avec la tradition. A y regarder de plus
près, pourtant, ce nest pas si clair. De même
que lhumanisme sancre dans la pensée
gréco-romaine, le transhumanisme assume et travaille
sa filiation avec lhumanisme de la Renaissance.
Par
ailleurs, quelques transhumanistes sinscrivent volontiers
dans une autre tradition, la tradition bouddhiste, notamment
pour ce qui relève de la dualité du corps
et de lesprit. On a pu parler ainsi de « néo-bouddhisme
» au sujet du transhumanisme tandis que certains,
à la suite de lintérêt porté
par la Dalaï-Lama aux recherches sur limmortalité,
se demandent si le bouddhisme sera la religion intermédiaire
avant lère transhumaniste.
Un
humanisme à « visage inhumain » ?
Si le
transhumanisme est un humanisme, reste à se demander
si cest un humanisme « à visage humain
». De la Terreur robespierriste au Goulag soviétique,
on sait combien lhumanisme, au cours de lhistoire,
a pu donner sombrer dans le totalitarisme.
Lavenir
nest pas écrit, mais les limites et les dérives
possibles du transhumanisme sont évidentes. Le transhumanisme
ne se pose pas à ce jour la question du progrès
moral de lhumanité. Il se contente de se réjouir
des progrès biologique et technologique qui repoussent
les limites de la mort et feront de lêtre humain,
devenu transhumain puis posthumain, le premier être
vivant immortel. Le projet politique démancipation
des couches inférieures de la société
et de construction de légalité nest
pas le sien. Le progrès intellectuel et social porté
par lhumanisme démocratique nest pas
au cur de ses préoccupations.
Pour le moment, le transhumanisme se satisfait assez bien
de ne faire profiter des bienfaits des NBIC que les milliardaires
capables de se les payer. Sous limpulsion de scientifiques
comme Stephen Hawking, beaucoup de transhumanistes pensent
que lavenir à moyen terme est sur une autre
planète, et notamment la planète Mars. Si
tant est que cette hypothèse soit plausible, ce que
contestent dautres scientifiques, le cauchemar serait
que seul une minorité puisse être du voyage
tandis que lhumanité ordinaire restée
sur Terre seffacera progressivement face aux guerres
quelle se livrera à elle-même sous les
effets du dérèglement climatique et de la
surpopulation.
***
Le transhumanisme
a bien à voir avec lhumanisme, dont il partage
nombres des valeurs et dont il pousse la logique jusquà
son terme. Mais le transhumanisme, tout comme lhumanisme
dont on a pu voir dans lhistoire les dérives
totalitaire, peut être la pire comme la meilleure
des choses. Son côté lumineux peut lemporter,
mais à la condition que les forces humanistes et
démocratiques semparent du sujet et travaillent
dessus. Rien ne serait plus dangereux que de sen désintéresser
au nom dune technophobie mal venue et de le laisser
entre dautres mains qui lengageraient sur les
pentes dangereuses et irrémédiables évoquées
ci-dessus.
Car
le transhumanisme vient. Il est déjà là.
Il est aujourdhui porté par la volonté
de quelques hommes et de quelques firmes qui, comme Google,
investissent des sommes colossales dans son développement.
Mais au-delà de ce volontarisme, il y a dans le transhumanisme,
comme il en a été avec la mondialisation amorcée
avec les Grandes découvertes ou avec la révolution
industrielle, un mouvement de fond que rien ne pourra arrêter,
sauf la destruction de la planète et de lhumanité
à loccasion dune catastrophe guerrière
ou naturelle.
Le concept de systèmes anthropotechniques, cher à
Jean-Paul Baquiast, rend compte de cette évolution
de type darwinienne unissant lhomme et loutil
depuis le paléolithique et saccroissant aujourdhui
de manière exponentielle. Le transhumanisme ne peut
être stoppé Mais ça venue peut être
accompagnée. Cest cet accompagnement qui est
de la responsabilité majeure des hommes et des femmes
qui se reconnaissent dans lhumanisme démocratique.
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