Article.
Le
double visage de certains sites se disant anti-Système
Jean-Paul
Baquiast 17/11/2015

Selon
la phrase célèbre, le Diable s'exprime généralement
comme tout le monde et nul ne le reconnaît. Cependant,
parfois, il ne peut pas s'empêcher d'émettre
un ricanement qui démontre à tous sa nature
diabolique.
Un
certain nombre de nos lecteurs, sans se dire nécessairement
anti-Système, terme trop vague pour être utile,
refusent d'être instrumentalisés à longueur
de jours par ceux des médias dits pour simplifier
« officiels ». Ceux-ci n'expriment directement
ou indirectement que le point de vue des grands intérêts
financiers et économiques dominant le monde. Ils
relaient aussi les voix gouvernementales et institutionnelles
qui sous couvert de démocratie arbitrent en permanence
dans un sens favorable à ces intérêts.
Les
uns et les autres sont omniprésents dans les discours
officiels, mais aussi et surtout dans la presse, la télévision
et la radio. Par ailleurs, ayant les moyens financiers et
l'influence nécessaires, ils diffusent sur internet,
via des sites réputés plus respectables les
uns que les autres, des informations et des idées
conformes à ce que les pouvoirs dominants estiment
le plus apte à renforcer leur influence.
La plupart
des citoyens ne s'en aperçoivent pas ou de le font
que par intermittence. La tendance la plus répandue
consiste à faire confiance, confiance en son journal,
sen sa chaine ou en des sites généralement
réputés comme sérieux, tant par les
informations que par les analyses offertes. Néanmoins,
dans un nombre grandissant de cas, et notamment du fait
de la pluralité croissante des sources sur le web,
les liaisons honteuses, si l'on peut dire, sont de plus
en plus visibles. De plus en plus de personnes vont alors
chercher des points de vue en contradiction avec ce que
nomme la doxa ou parole dominante.
Les
sources que l'on nomme désormais alternatives (proposant
des alternances aux points de vue officiels) sont rares
à trouver beaucoup d'échos dans la grande
presse, les radios et les chaines de télévision
sauf à les chercher dans des pays et langues
étrangères les rendant inaccessibles au plus
grand nombre. Par contre, sur le web, comme chacun ayant
un minimum de connaissance de l'outil peut s'en apercevoir,
les informations et conclusions alternatives sont très
nombreuses. Il ne faut pas de grands moyens pour développer
des points de vue que l'on qualifie pour simplifier d'anti-systèmes.
Ceux-ci ne proposent pas nécessairement de remplacer
le système en place par des contre-systèmes.
Ils se bornent le plus souvent à démentir
avec de bons arguments les points de vue officiels, s'efforçant
de montrer l'inexactitude des faits présentés
par les défenseurs du système ou celle des
conclusions que ceux-ci proposent d'en tirer.
Sans
passer des journées à analyser le web, ce
que le manque de temps interdit à la plupart des
internautes, il est facile lorsque des évènements
un peu marquants se produisent, de constater le pullulement
de messages et articles en ligne s'efforçant de contester
avec de bons arguments les interprétations qu'en
donnent les pouvoirs dominants. Beaucoup de ces arguments
sont tellement pertinents que les porteurs des points de
vue officiels sont obligés d'en tenir compte et nuancer
leurs affirmations. C'est ce qui s'est produit récemment
à la suite de la destruction du vol 17 Malaysia Airlines
(code AITA : MH17) au-dessus de l'Ukraine. Le discours immédiat
des médias officiels occidentaux ayant attribué
cette destruction aux Russes ou aux indépendantistes
ukrainiens pro-russes armés par la Russie ont du
rapidement nuancer leurs affirmations, devant le florilège
de protestations apparues sur le web et demandant d'avantages
d'éclaircissements.
La
contre-culture américaine
Les
sites dits alternatifs qui à l'étranger et
même en France relaient d'une façon systématique
les analyses des auteurs anti-système jouissent donc
d'un prestige croissant. Ils attirent des commentaires et
des compléments d'analyse de plus en plus nombreux.
D'une façon générale, leur fréquentation
peut devenir importante. La plupart émanent de ce
que l'on nomme la contre-culture américaine. Ils
publient en anglais. Néanmoins, même dans un
pays peu anglophone comme la France, ils finissent par trouver
beaucoup d'échos parmi ceux qui ne se satisfont pas
des affirmations émanant des pouvoirs financiers
ou politiques largement dominants aux Etats-Unis et en Europe.
Ce sont eux qui par exemple avaient donné beaucoup
d'échos aux manifestations dite « Occupy Wall
Street », que Wall Street précisément
et l'Administration fédérale derrière
elle avait voulu attribuer à de simples manifestations
de rue.
Du fait
de leur succès, ces sites attirent de plus en plus
d'analyses critiques formulées à l'égard
des affirmations présentées comme mensongères
provenant de divers gouvernements et lobbies. En France
par exemple,on y trouve un nombre croissant d'informations
et de commentaires contestant les points de vue gouvernementaux
et médiatiques dominants. Les sources citées
apparaissant par ailleurs crédibles, ces sites attirent
une fréquentation croissante provenant de citoyens
ne trouvant pas en France même assez de lieux pour
les éclairer d'une façon qu'ils estiment objective.
Le
Diable
Les
choses étant ce qu'elles sont, il est inévitable
que de tels sites alternatifs hébergent, par naïveté
ou contre rémunération, des propos prétendument
opposés aux affirmations de la doxa officielle mais
qui en réalité fournissent des arguments fabriqués
en vue de conforter cette doxa. Nous en avons fait récemment
l'expérience avec un site américain que je
ne nommerai pas. Il obtient un grand crédit par ses
analyses favorables voire ultra-favorables à Vladimir
Poutine. Cependant un examen attentif permet d'y déceler
occasionnellement des propos qu'une analyse un peu attentive
ne peut qu'attribuer aux services américains pour
nuire à ce même Poutine. Personne ne remarque
l'origine de ces propos. Tous les lecteurs au contraire
s'empressent de les reprendre à leur compte.
Les
attentats terroristes à Paris, survenus le 13 novembre,
ont été suivis dès le 14 novembre d'un
grand nombre d'analyses fortement "documentées"
affirmant, ou bien que ces attentats n'avaient pas eu lieu
(thèse malheureusement peu crédible) ou bien
qu'ils avaient été provoqués par le
gouvernement ou par les forces de droite pour justifier
un fort tournant sécuritaire. Les attentats, selon
ces arguments, devraient permettre par ailleurs au Président
de la République de renforcer sa crédibilité
dans la perspective des prochaines élections. Or
ce ne sont pas seulement des libelles politiques relevant
de ce que l'on nomme à juste titre l'Internet-poubelle
qui tiennent de tels propos. Ce ne sont pas seulement non
plus les très nombreux sites s'inspirant de superstitions
religieuses moyen-âgeuses de type millénariste.
Ce sont des sites anglo-saxons réputés par
la pertinence des critiques alternatives du Système
qu'ils publient. Nous mêmes ici, nous les consultons
souvent. Nous continuerons d'ailleurs à le faire...avec
une longue cuillère.
Les
services qui, aux Etats-Unis notamment, visent à
empêcher le rapprochement qui s'esquisse entre la
France et la Russie pour lutter contre l'islamisme radical
n'ont probablement pas été étrangers
à la diffusion de telles allégations, aussi
peu crédibles qu'elles soient. Il se trouvera toujours
suffisamment d'imbéciles pour les prendre au sérieux,
dès lors qu'elles sont hébergées par
un site alternatif généralement réputé.
Stay calm
Par : Wojtek
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(1) check the confirmation from another and independent,
preferably time tested source - this is the 101 of the white
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(2) do not hurry looking for information, time frequently
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Both
Twitter and Facebook can be manipulated in many ways so
I would not treat them seriously unless confirmed by independent
sources.