Actualités
novembre 2015
Forces
et budgets de défense
Jean-Paul Baquiast 29/11/2015
Dans un rapport
publié par le Crédit Suisse, proposant
une orientation vers un monde multipolaire se substituant
à une « globalisation » dominée
par un pouvoir unique hyper-puissant, l'on trouve une estimation
des forces militaires conventionnelles des pays les mieux
armés pour mener ce type de guerre (excluant en principe
le recours au nucléaire. Concernant le nucléaire,
voir notre brève ci-dessous).
Personne
ne sera surpris de constater que les Etats-Unis ont l'armée
la plus puissante au monde, la Russie et la Chine occupant
respectivement la 2e et la 3e place du classement. L'arsenal
technique du Pentagone comprend 13.900 avions et 920 hélicoptères
d'attaque, 20 porte-aéronefs et 72 sous-marins. En
2014, le budget militaire américain a atteint 610
milliards de dollars, soit beaucoup plus que le total des
neuf autres pays du Top 10", est-il indiqué
dans le rapport du Crédit Suisse. La Russie arrive
en deuxième position avec un large écart,
suivie de près par la Chine. Le Top 10 comprend également
le Japon, l'Inde, la France, la Corée du Sud, l'Italie,
le Royaume-Uni et la Turquie. Au total, 20 pays font partie
du classement.
Le
roi-dollar
Une
fois de plus, il faudra se demander pourquoi les Etats-Unis
dont l'activité économique semble de plus
en plus sur le recul, ont pu mobiliser au fil des ans de
tels moyens. Certes, ils disposent de ressources considérables
en matière notamment de recherche/développement,
mais ceci ne suffit. La réponse est bien connue.
Elle tient à la domination du dollar, imposée
au monde entier par les pouvoirs réunis de Wall Street,
de la Banque fédérale et de Washington
domination il est vrai bien aidée par les ressources
militaires du pays, toujours prêtes à intervenir
pour remettre au pas les récalcitrants.
Pour
augmenter ses crédits militaires, il suffit que le
gouvernement demande à la Fed d'émettre des
bons du trésor en quantités suffisantes. Les
autres pays, dont ces dernières années la
Chine elle-même, s'empressent de les acheter pour
en faire une monnaie de réserve stable.
Il est
donc possible de faire valoir que la Chine, par des prêts
en fait jamais remboursés, a pu financer une grande
partie de l'arsenal américain que Washington aujourd'hui
utilise pour la menacer dans le Pacifique. Ceci devrait
changer avec les grands projets chinois de Nouvelle Route
de la Soie, de Banque asiatique d'investissement et du statut
de monnaie de réserve internationale qui serait conféré
au remninbi. Mais les effets ne seront pas immédiats.
La plupart
des autres pays, sinon tous, dont en particuler la Russie
et la France, doivent financer leurs dépenses militaires
par des impôts payés par leurs contribuables,
ou par des emprunts à court terme qu'ils doivent
rembourser dans le cadre d'une politique rigoureuse de résorption
de la dette. Il n'est pas étonnant dans ces conditions
que, pour ce qui la concerne, la France n'ait jamais pu
mettre en chantier le second porte avion nucléaire
dont elle aurait impérativement besoin pour assurer
une présence suffisante à la mer.
Devant
la montée des risques, la France comme ses homologues
au sein de l'Union européenne devront bien réussir
à faire valoir que, sur le plan militaire et surtout
dans le domaine des investissements productifs stratégiques,
ils devront faire appel à de la création de
monnaie qui ne sera remboursée qu'à long terme,
lorsque ces divers investissements auront produit leurs
effets favorables.
Le
spatial militaire (guerre dite des étoiles)
Dans
le domaine du spatial militaire, assez curieusement, les
Etats-Unis affirment que la Russie va sans doute disposer
de moyens plus efficaces que les leurs. Le ministère
américain de la Défense se dit profondément
préoccupé par les progrès réalisés
par Moscou et Pékin dans la mise au point d'armes
antisatellites, annonce jeudi l'hebdomadaire
The Diplomat
Selon
le secrétaire américain adjoint à la
Défense en charge des acquisitions, de la technologie
et de la logistique, Frank Kendall, le leadership des Etats-Unis
est particulièrement vulnérable dans l'espace
compte tenu des progrès réalisés par
la Russie et la Chine dans la mise au point d'armes antisatellites.
Il s'agit d'armes capables d'effectuer des attaques électromagnétiques
et de tirer des missiles antisatellites. En 2007, la Chine
a déjà testé avec succès un
missile antisatellite. Le Pentagone considère que
la Russie disposera prochainement d'un "chasseur de
satellites", capable de détecter et de détruire
les satellites adverses.
Nous pourrions pour notre part parler de désinformation,
destinée à faire une nouvelle fois augmenter
les budgets de défense. Même si la Russie et
la Chine se donnent de tels moyens, les contre-mesures américaines
arriveront très vite...sinon avant
L'arsenal
nucléaire russe est présenté comme
dépassant celui des Etats-Unis
Jean-Paul Baquiast 2/11/2015
C'est en tous cas ce qu'annonce le développeur des
systèmes de missiles stratégiques russes,
le responsable du 'Moscow Institute of Thermal Technologies'
Yuri Solomonov. Non sans justesse, il rappelle que, tant
qu'il y aura des armes nucléaires puissantes, et
convenablement réparties entre belligérants
potentiels, un conflit nucléaire global ne se produira
pas.
On peut cependant se demander si les Etats-Unis qui depuis
les années 1950 cherchent à détruire
l'Etat russe poour la principale raison qu'il a mis au point
des armes nucléaires équivalentes aux leurs,
les missiles 'Bulava',' Yars', 'Topol' et autres, ont bien
adopté ce principe de sagesse.
Qu'en serait-il d'un pays comme la France, qui depuis Charles
de Gaulle s'est doté d'un armement nucléaire
respectable. Ce n'est pas en principe que la France veuille
s'en servir en réplique possible à la Russie
et aux Etats-Unis. Mais elle pourrait le cas échéant
répondre à des gouvernements irresponsables
qui décideraient de la menacer. On peut penser au
Pakistan, plus tard sans doute à la Turquie et l'Arabie
saoudite, qui se sont dotés ou voudraient se doter
d'un tel arsenal, pour des usages pouvant de proche en proche
détruire une partie de la planète. 1)
1) Un de nos correspondants, dont nous respectons ici l'anonymat,
et à qui, prudemment, nous laissons la responsabilité
de ses propos, nous écrit à cet égard:
« Ce serait peut être
utile de contraindre la Turquie à un "moratoire"
sur le nucléaire et / ou une sortie de l'Otan eu
égard au danger qu'elle représente aujourdhui
via son soutient militaro-financier à Daech ! La
Turquie a signé des contrats (Areva-Mitsubishi...)
pour le lancement de la construction de 8 réacteurs
à eau pressurisée : 4 réacteurs VVER
(centrale d'Akkuyu, début des travaux en 2015) et
4 réacteurs ATMEA (centrale de Sinop, début
des travaux en 2017).
LArabie Saoudite n'a pas d'armes nucléaires,
mais elle aurait financé 60% du programme nucléaire
pakistanais en échange de la possibilité de
se procurer des ogives nucléaires à court
terme pour elle-même, avait affirmé le journal
The Guardian en 2010. Les deux pays entretiennent d'excellentes
relations. Ces dernières années, lArabie
Saoudite a livré des milliards de dollars de pétrole
bon marché au Pakistan. En retour, les Pakistanais
ont officieusement accepté de vendre du matériel
nucléaire au royaume, et notamment ses missiles mobiles
balistiques Shaheen, quil est possible darmer
avec des têtes nucléaires.
En 2012, un responsable saoudien avait déjà
fait allusion à un possible programme nucléaire
de son pays: «La politique deviendrait totalement
inacceptable si lIran était doté de
la capacité nucléaire, et non notre royaume
». En outre, le mois dernier (avril 2015), le Prince
Turki bin Faisal, qui a dirigé les services secrets
saoudiens et qui a été ambassadeur au Royaume
Uni et aux Etats-Unis, a déclaré sans ambages
: « Quoi que les Iraniens aient, nous lauront
aussi ».
Depuis 2007, les Saoudiens ont commencé à
faire part avec une insistance croissante de leurs inquiétudes
à légard de lIran et à
menacer de se munir eux-mêmes de la bombe si les Iraniens
réussissaient à la construire. Lannée
dernière, des responsables saoudiens à Riyad
ont haussé le ton, pour la première fois en
public, en déclarant à un journaliste du Times
quil « serait complètement inacceptable
de voir lIran avec une capacité nucléaire
et pas le royaume ». Rappelons ici que l'Iran s'est
solennellement engagée à ne pas produire de
bombes. Mais peut-on lui faire confiance?
Du côté pakistanais (le Pakistan produit autant
d'électricité d'origine nucléaire que
la Slovénie en 2013 soit 5 x plus que l'Iran), un
haut responsable a confirmé lampleur de lentente
entre les deux pays, et demandé : « Pourquoi
pensions-nous que les Saoudiens nous donnaient tout cet
argent ? Pas par charité. » Un ancien haut
responsable du renseignement, lui aussi pakistanais, lui
a confié quil croyait « que les Pakistanais
ont certainement entretenu un certain nombre dogives
sur la base et si les Saoudiens devaient à un moment
donné les reclamer, elles leurs seraient immédiatement
transférées ».
Le
quagma
Jean-Paul Baquiast 29/11/2015
On appelle « quagma » un gaz de protons
et de neutrons comprimés et porté à
une température environ 100.000 fois plus élevée
que celle régnant à lintérieur
du Soleil,. Protons et neutrons (hadrons) sont des assemblages
de quarks et de gluons confinés par les forces nucléaires
fortes décrites par les équations de la chromodynamique
quantiqeu. Il en résulte un liquide ultradense dans
lequel les quarks et les gluons se s'assemblent pas. Mais
dès que la température descend en dessous
d'environ mille milliards de degrés, ce plasma de
quarks-gluons, parfois appelé quagma ou encore QGP,
se condense en nouveaux hadrons généralement
instables au sein desquels quarks et gluons sont à
nouveau confinés.
Pour étudier ce quagma, les scientifiques doivent
remonter à une période de lhistoire
de lunivers observable où celui-ci était
âgé de moins dun millionième de
seconde, c'est-à-dire très tôt après
le big bang, ou le phénomène ayant reçu
ce nom. soit encore plus chaud et encore plus dense. Mais
pour cela, il faut obtenir des paquets de protons et des
neutrons à des énergies sans cesse plus élevées.
Cest ce que font actuellement les chercheurs du Cern
au LHC. Après la récente modification du LHC
(run2) ils viennent dannoncer avoir battu un nouveau
record en faisant entrer en collision des ions de plomb
à une énergie inédite (13 TEV).
On est évidemment encore loin des conditions régnant
dans l'univers alors qu'il était de plus en plus
jeune de quelques millionièmes de seconde. Il est
donc impossible sinon en théorie de comprendre comment
il se comportait à cette époque, si notamment
il est apparu ex nihilo par exemple à partir du vide
quantique, ou s'il a résulté du Big Crunch
d'un précédent univers.
Il est cependant remarquable que des primates dotés
au départ de leur seul cerveau (les physiciens) aient
pu imaginer un univers si différent de celui qui
était le leur il y a quelques millions d'années.
Les philosophes des sciences auront largement matière
à réfléchir sur ces questions.
Mission
Exomars
JPB. 29/11/2015
Le
premier des deux rovers d'exploration martienne mis au point
par l'Agence spatiale européenne dans le cadre Exomars,
comprenant une mission en 2016 et une autre en 2018, vient
d'être transféré sur son site de lancement
de Baïkonour. Ce programme, auquel participe la Russie,
affiche des objectifs ambitieux: étude des champs
électriques, inventaire complet des espèces
chimiques de latmosphère martienne. L'atterrisage
(amarsissage) devrait être contrôlé et
comporter un freinage atmosphérique. Il s'agit d'un
des exemples les plus probants de la nécessaire coopération
scientifique avec la Russie
Exomars
Coût
de la flotte Trident britannique
Jean-Paul Baquiast 25/11/2015
Le coût estimé de remplacement des 4 sous marins
lance-engins (SNLE) britanniques constituant la flotte dite
Trident, considérés comme vieillis, vient
d'être réestimé par la Strategic Defence
and Security Review (SDSR), définissant une stratégie
de 5 ans en matière de défense. Il s'élèverait
désormais à £31 milliards au leu des
25 milliards précédemment proposés.
Ce coût n'inclut pas évidemment celui des missiles
intercontinentaux.
L'état
de fatigue de ces sous-marins est tel que la marine peine
à assurer une présence à la mer d'un
seul d'entre eux. Le gouvernement veut les remplacer par
4 SNLE nommés « Successor » qui entreraient
en service en 2030. Ce projet est contesté au Labour
Party, Jeremy Corbin voulant abandonner la force de frappe
sous-marine.
Si ceci
se faisait, la Grande Bretagne perdrait définitivement
son indépendance nucléaire, étant obligée
de se retourner vers l'US Navy en cas de menace grave. L'hypothèse
d'une mise en commun de moyens avec la force de frappe française,
même s'il n'y a pas de commandement unique, n'a même
pas été évoquée..Special
Relationship obligeant.
Gérer
les déluges de données d'une façon
utile pour le renseignement.
Jean-Paul Baquiast 25/11/2015
On peut s'interroger sur l'utilité pour la NSA ou
la CIA de posséder des Data Centers emplis quotidiennement
de données en masse (big data) résultant de
l'espionnage permanent s'exerçant sur tous les réseaux
et échanges de la planète. Depuis longtemps,
l'on savait que ces services disposent de logiciels évolués
d'intelligence artificielle pour en extraire des données
significatives. Mais l'on savait aussi que ces logiciels
pouvaient se tromper fréquemment. De toutes façons,
peu de choses n'avaient été communiquées
sur ce point.
Aujourd'hui, les laboratoires américains Sandia (Sandia
National Laboratories), travaillant très largement
pour la défense, viennent de présenter un
système très novateur permettant aux analystes
de mieux étudier les flux de données. Il s'agit
du Pattern Analytics to Support High-Performance Exploitation
and Reasoning (PANTHER). Sandia reste évidemment
discret sur les méthodes utilisées. Il annonce
cependant que les solutions développées permettent
de travailler plus vite et plus efficacement en cas d'urgence.
Pour cela, des logiciels permettent, à partir des
données brutes, de modéliser des trajectoires
et des entités artificielles qui peuvent être
très rapidement comparées à certaines
de celles recueillies.par des capteurs. Il s'agit, notamment
dans le domaine visuel, de mettre en oeuvre une recherche
fondamentale sur la cognition permettant par exemple d'interpréter
en quelques minutes les données collectées
par des milliers de caméras intelligentes de sureillance
sur des centaines de Km2. Ces caméras doivent être
connectées par des réseaux très performants
pour que leurs vidéos puissent être centralisées
en temps réel. .
L'article de Spacewar.com fournit l'exemple de nombreuses
applications possibles, tant pour la surveillance policière
que pour la prévision des catastrophes, par exemple
les suites d'une perturbation anormale enregistrées
dans une trajectoire d'avion. Le système est évidemment
auto-apprenant, pour tenir compte de la confrontation avec
le réel.
Faut-il en conclure que plus rien désormais n'échappera
aux esprits curieux des services américains? Sans
doute. Disons seulement qu'en France un système analogue,
fut-il cent fois moins performant, serait bien utile à
la police pour identifier des djihadistes avant qu'ils ne
passent à l'acte.
* Article
de Spacewar
* Sandia
Le
S400 russe Triumph
25/11/2015
Un système mobile de défense antiaérienne
et antimissile S-400 Triumph sera déployé
sur la base militaire de Hmeimim en Syrie, a annoncé
le ministre russe de la Défense Segruëi Choïgou.
Le radar
du système S-400 est capable de viser simultanément
300 cibles, et possède une capacité antimissile.
72 missiles peuvent y être chargés simultanément.
Parallèlement,
l'état-major de l'armée russe annonce l'envoi
près de la province de Lattaquié, dans le
nord-ouest de la Syrie, du croiseur lance-missiles Moskva
de la flotte russe, équipé de systèmes
antiaériens. Lesbombardiers russes voleront désormais
sous la protection de chasseurs.
Contre qui ces mesures de défense? Disons à
toutes fins utiles. La destruction d'un Sukhoi russe à
la frontière syrienne le 23/11 par l'aviation turque
ne devrait plus pouvoir se renouveller.
Note
Sur les nouveaux missiles et lance-missiles russes, voir
:
A
Tornado With Rockets: New Russian Launch Vehicles Get Guided
Missiles
Captagon
Extrait
d'un article du Dr Jacques-Michel Lacroix, urgentiste
25/11/2015
Lors de lattentat du 28 juin dernier, à Sousse
en Tunisie, lautopsie révéla, selon
le Daily Mail, que lauteur de la tuerie était
sous lempire de la « drogue des djihadistes » :
le Captagon. Il faudra attendre les résultats de
lautopsie et des analyses effectuées sur les
corps des terroristes du 13 novembre pour savoir si ce fut
le cas à Paris.
Le Captagon, ou fénétylline, est un produit
qui associe une molécule damphétamine
et une molécule de théophylline. Il possède
un effet dopant, psychique et somatique, et fut même
utilisé, à faible dose, chez les enfants atteints
de TDAH (troubles du déficit de lattention
et hyperactivité) il y a quelques années.
Il est facile à produire, dun très faible
coût de revient et circule en grande quantité
dans les pays du Moyen-Orient, tout particulièrement
en Syrie.
Très récemment, les autorités turques
ont saisi deux tonnes de Captagon (7,3 millions de comprimés)
à proximité de la frontière syrienne.
Ce nest ni un psychotrope ni un hallucinogène,
mais cette drogue augmente la vivacité psychique
et la résistance à la fatigue. Ce nest
pas son usage qui suscite lenvie de perpétrer
des attentats, mais en augmentant la résistance à
la fatigue et à la douleur, ainsi que la vigilance,
elle donne sans doute à celui qui en consomme limpression
dêtre tout-puissant voir indestructible.
* Wikipedia
Captagon fénétyline
Pascal
Liégeois . Construisez un drone terrestre avec une
caméra embarquée.
Jean-Paul Baquiast, Christophe Jacquemin 16/11/2015
Nous
avons reçu de la maison Dunod un ouvrage de Pascal
Liégeois sous le titre mentionné ci-dessus.
Une lecture nécessairement rapide, compte tenu du
minimum de technicité qui serait nécessaire
et que nous n'avons pas, nous conduit à en recommander
l'acquisition par les personnes s'intéressant à
ce type d'entreprise .
Il leur restera à passer au travail..Espérons
qu'il ne s'agira pas d'individus souhaitant employer de
tels drones, dans des buts malveillants, sur leurs lieux
de travail et lieux de résidence. L'espoir dira-t-on
relève du voeu pieu. Il faudra s' habituer à
vivre avec ces machines.
Pour en savoir plus
https://www.lalibrairie.com/les-nouveautes/economie-industrie-technique/construisez-un-drone-terrestre-avec-une-camera-embarquee-pascal-liegeois-9782100742561.html
Super-collisionneur
de particules. Le projet de la Chine
Jean-Paul Baquiast 06/11/2015
Si la Chine n'est pas détruite d'ici là par
une agression atomique provenant des Etats-Unis, et si le
programme annoncé tient ses promesses tant en délais
qu'en coûts, la Chine devrait être dotée
en 2020 d'un super-collisionneur de particules, dépassant
largement les capacités de l'actuel Large Hadron
Collider (LHC) du CERN européen.
Ce collisionneur, déjà baptisé Circular
Electron Positron Collider (CEPC) devrait avoir 2 fois la
taille du LHC. Sa circonférence sera de 80 km. Il
assurera dans un premier temps des collisions entre électrons
et anti-électrons, puis entre protons, à des
vitesses approchant celles de la lumière. Ceci devrait
permettre de recréer des conditions de très
haute énergie proches de celles ayant immédiatement
suivie le Big Bang. Les physiciens espèrent à
cette occasion découvrir de nouvelles particules
au delà de l'actuel Modèle Standard.
Dans un même tunnel, le collisionneur sera divisé
en deux ensembles. Le Circular Electron Positron Collider
(CEPC) sera destiné à étudier le boson
de Higgs et ses modes de dégénérescence
et le Super Proton Proton Collider (SPPC) étudiera
les collisions protons-protons.
Un complexe de laboratoires de recherches universitaires
et industriels très ambitieux sera créé
à cette occasion dans la proximité du futur
CEPC. Il devrait pouvoir accueillir des milliers de chercheurs
provenant du monde entier. Au delà de la physique
des particules, les recherches pourront intéresser
une large gamme de disciplines scientifiques. Le site de
l'Institut pour la Physique des Hautes énergies montre
déjà l'impressionnante gamme de recherches
et d'expériences en cours. Le futur CEPC élargira
encore les horizons étudiées.
La Chine, première puissance
scientifique mondiale?
En termes géopolitiques, il faut nécessairement
noter les ambitions de la Chine dans le domaine de la physique
comme dans de nombreuses autres sciences. La Chine vise
évidemment à dépasser les compétences
et moyens déjà considérables accumulés
par l'Amérique depuis les années 1950.
Rappelons
qu'en matière de collisionneur, les Etats-Unis avaient
renoncé à développer un équipement
analogue à celui du CERN, devant le coût croissant
de leurs dépenses militaires (par exemple au moins
400 milliards de dollars pour le projet d'avion de combat
F 35 qui se révèle inutilisable). Il semble
qu'ils envisagent de construire un grand accélérateur
linéaire (Le LHC est un accélérateur
circulaire) à Stanford, mais nous n'avons pas ici
de données récentes à ce sujet. Le
lieu de construction ainsi que les technologies employées
n'ont pas encore été déterminés.
Avec son projet de CEPC, la Chine met aussi en évidence
le retard qu'est en train de prendre l'Europe dans ce domaine
comme dans de nombreux autres. Aujourd'hui, les Etats européens,
montrant un mépris ou une ignorance généralisée
concernant l'importance stratégique des sciences,
seraient incapables de décider la construction d'un
nouveau LHC ou d'un super-accélérateur linéaire,
lequel serait pourtant bien utile dans les prochaines décennies.
Si le besoin était confirmé, pourquoi ne pas
réaliser un accélérateur linéaire
conjointement entre Europe (CERN), Chine et Russie?
On peut penser que les nombreux scientifiques chinois ou
d'origine chinoise travaillant dans des laboratoires américains
rejoindront très vite leurs collègues chinois
dans les nouveaux complexes de recherche annoncés.
Pour
en savoir plus
* Institut pour la physique des hautes énergies.
Académie des sciences de Chine
http://english.ihep.cas.cn/
* China plans world's largest supercollider
http://english.ihep.cas.cn/prs/ns/201511/t20151102_155005.html
Note
Nous
avons reçu plusiers courriers 1) indiquant qu'un
collisionneur peut très vite conduire à des
applications militaires non souhaitables. Selon eux, l'Europe
n'aurait pas du investir dans cette direction, et moins
encore se rapprocher de la Russie et de la Chine pour de
futurs investissements communs.
Nous
pensons pour notre part, avec sans doute beaucoup de naïveté,
que les recherches en physique peuvent toutes conduire à
des applications militaires. Serait-ce une raison pour ne
rien faire?
1)
Par ex. de Wojtek
Two perspectives:
geopolitical
- LHC or any similar or larger equivalent is a huge cost
that is not being carried without serious scientific gains
rationally expected. The CERN is in Europe and Europe is
geopolitically under strict control from US. As Tejinder
is rightly pointing out Russia+China are capable of balancing
the West (US+EU+UK) so under current situation i see no
possibility of any serious investment together until such
time the West will accept the East as equal. Since at least
year 2000, when the West is continuously trying to re-balance
the economies after the debt + globalization bubble based
growth period, the East sees its chance to break out from
Western dominance. Of course the West is doing whatever
possible to crush this revolt. Large project like this,
when located in China would be controlled by China which
would be hardly acceptable to the West. And we would be
talking here about much bigger costs then the seed money
for AIIB bank which is still a no-no for US.
scientific - i tend to support Tejinder's thought here:
as humans we strive to learn more but whatever we have learned
in the past was quickly used militarily before much later
being used for civil applications. We have learned FISSION
but our nuclear reactors still are producing a lot of used
fuel that can be easily turned into weapons. GE had the
technology for fully using the nuclear fuel but has been
stopped from commercializing it. As long as there will be
military, their perspective will be always first. And when
talking about circular colliders we are talking about high
energies, large installations and working on resonance principle.
We do not know what will resonate along with our experiments.
There are already voices that CERN and HAARP are playing
with dangers we cannot control
Vivement
le Long Range Strike Bomber
Jean-Paul
Baquiast 01/11/2015
Le
Pentagone, qui a brillamment réussi la mise au point
d'un avion de combat de 5e génération le JSF
Joint Strike Fighter, pratiquement incapable de soutenir
un engagement, malgré un coût estimé
au bas mot à $400 milliards, sinon $1.000 milliards,
ne désespère pas.
Il vient
d'annoncer un projet de super-bombardier atomique à
long rayon d'action, le Long Range Strike Bomber, or LRSB.
Les spécifications de celui-ci sont tenues secrètes.
Mais le coût annoncé devrait dépasser
$100 milliards et la réalisation demandera plusieurs
décades.
L'US
Air Force envisage de se doter de 100 de ces appareils,
destinés à remplacer les actuels B-52 et BI.
Après mise en concurrence, l'industriel sélectionné
est Northrop Grumman. Mais d'ores et déjà
Lockheed Martin et Boeing demandent des éclaircissements
sur les conditions d'attribution du contrat.
Nous
attendons avec intérêt les futurs commentaires
de notre ami Philippe Grasset sur le site Dedefensa. Philippe
Grasset est depuis plusieurs années l'historiographe
indiscuté du désastre JSF. Il pourra montrer
que le complexe militaro-industriel américain n'a
pas renoncé à exploiter les contribuables
de ce pays et ceux des fidèles alliés qui
s'engageront les yeux fermés sur le projet de LRSB
*
Voir pour plus de détails Challenges
La
révolution du blockchain
Patrick Guedj 01/11/2015
L'ubérisation de la finance par l'algorithme pair-à-pair
blockchain utilisé en particulier par la monnaie
dématérialisée bitcoin est engagée.
L'association
d'entrepreneurs CroissancePlus propose
de créer une agence financière européenne
pour rattraper notre retard en la matière.
Le document
(page 32) s'appuie sur une étude de la Banque dAngleterre
pour indiquer comment les forces de marché finiront
par concentrer la maîtrise des flux financiers entre
quelques mains. Malgré le caractère profondément
décentralisé de cet algorithme - le plus abouti
actuellement sous cet angle - Il semble donc que ces organisations
collectives visant à réguler les forces économiques
finissent
inévitablement par une concentration excessive même
pour les systèmes
numériques décentralisés. Et que Jeremy.Rifkin
se tromperait à terme.
Le document n'aborde pas cette question de la régulation.