Actualités
octobre 2015
Les
valeurs de Google 29/10/2015
Nous
avons le plaisir de relayer cette information concernant
une journée d'étude sur les valeurs de Google
qui aura lieu à l'Université Libre de Bruxelles
le 30 novembre 2015.
Journée
d'étude
«Les valeurs de Google »
Université Libre de Bruxelles ? 30 novembre 2015
Salle Dupréel ? 10h à 18h
Entrée libre et gratuite
Suite
à l'intérêt suscité par la journée
« Google or not Google » d'octobre 2014, le
projet de recherche fondamentale « Mise en nombres
et gouvernementalités contemporaines : la gouvernementalité
algorithmique » ? financé par le FNRS (PDR-FRFC)
et regroupant le Centre de Recherche en Philosophie de l?Université
Libre de Bruxelles, le Centre de Recherche Information,
Droit et Société de l?Université de
Namur, et l?Université Saint-Louis Bruxelles ? organise
un second volet intitulé « les valeurs de Google
» pour poursuivre une réflexion pluridisciplinaire
autour des multiples formes de valorisation et de mise en
valeur opérées par Google. Si la première
journée portait avant tout sur les enjeux épistémiques
et techniques propres au moteur de recherche tels que la
théorie du droit, la sociologie ou la philosophie
politique peuvent les thématiser, cette deuxième
journée portera davantage sur les dimensions économiques,
éthiques et juridiques des valeurs de Google (tout
en sachant que
ces valeurs sont les reflets de la spécificité
politique et épistémique de Google). Nous
insistons sur le double sens (objectif et subjectif) du
génitif : il s'agira de problématiser la pluralité
des « valeurs » en jeu, et la circulation entre
ces différentes valeurs par des allers-retours entre
ce qui assure la valeur économique de l?entreprise
en question dans l?espace du capitalisme cognitif, et ce
qui constitue l?éthos de cette même entreprise.
Trois ensembles de questions seront abordés tout
en gardant le souci d'une recherche philosophique sur le
devant de la scène.
1. Valeurs
économiques : la puissance financière de Google
semblerait exprimer la prédominance de son moteur
de recherche mais plus largement encore, sa centralité
dans la gestion et la valorisation des flux de la «
société de l'information ». Comment
l'entreprise californienne opère cette valorisation
? Quelles sont les théories économiques les
mieux adaptées pour rendre compte de la manière
dont elle met en valeur ? Si spécificité du
modèle économique googelien il y a, en quoi
peut-il nous renseigner à nouveaux frais sur l'interaction
entre valeurs d'usage et valeurs d'échange ?
2.Valeurs
politiques : loin d'être seulement un acteur économique,
Google est le prototype même d'une entreprise qui
se veut être un passeur entre la sphère privée
et la sphère publique ; entreprise démocratique
au sens profond et multiple du terme. La première
question est alors de savoir quelles sont les valeurs politico-morales
que défend et porte cette entreprise, et en quoi
elles traduisent des filiations politiques plus larges.
Au-delà de ce questionnement il faudra aussi réfléchir
à comment cette indifférenciation entre le
public et le privé, le politique et l'économique
peut être reconceptualisée de manière
critique, c'est-à-dire en réfléchissant
à comment une action est désormais collective
ou individuelle ; en d'autres mots, que vaut Google ?
3.Valeurs
juridiques : un certain nombre de conflits liés aux
droits de propriété, au droit à la
vie privée, au droit commercial ou au droit de la
concurrence ont parsemé, plus ou moins dramatiquement,
les rencontres stratégiques entre Google et les institutions
étatiques ou supranationales. Ces conflits juridiques
sont sans doute l?espace par excellence dans lequel les
différentes valeurs de Google se rencontrent et se
construisent.
Retour
en gloire du Rafale français
Jean-Paul Baquiast 28/10/2015
Selon
Dave Majumdar, un des meilleurs spécialistes de l'aviation
militaire, seuls trois pays au monde sont aujourd'hui capables
de produire des avions de combat modernes: les Etats-Unis,
la Russie et la France (celle-ci avec la filière
Rafale). La Chine reste loin derrière.
Faut-il rappeler que nous l'avions toujours écrit,
au risque de passer pour des porte-paroles grassement rémunérés
de Dassault?
Faut-il
rappeler aussi, fait plus consternant, que pendant des décennies,
et même très récemment, dans la bouche
d'un ancien ministre de la défense dont il vaut mieux
oublier le nom, tous ceux qui abordaient la question du
Rafale en France, spécialistes ou média, se
gaussaient de l' « avion invendable »,
n'intéressant personne et dont il valait mieux abandonner
la fabrication. Les experts de l'intelligence économique
savaient pourtant que si les gouvernements étrangers
intéressés par le Rafale y renonçaient
finalement, c'était du fait de pressions « extraordinaires »
selon le mot d'un expert brésilien, de nos bons alliés
américains. Il aurait pu utiliser le terme de menaces
caractérisées.
http://nationalinterest.org/blog/the-buzz/mission-impossible-why-most-militaries-dont-build-their-own-14156
Le
déni d'accès, nouvelle arme russe
Jean-Paul Baquiast 22/10/2015
Vu la taille de cette brève d'actualité,
nous l'avons développé sous la forme
d'un article portant le même titre
Intifada des couteaux et mémétique
Jean-Paul Baquiast 16/10/2015
Les
élèves de Richard Dawkins, père de
la science dite mémétique, savent avec quelle
vitesse, dans un organisme social déjà un
peu affaibli, se répandent les images, mots d'ordre
ou comportements qualifiés de mèmes. Ceux-ci
sont capables de se transmettre en l'état ou de muter
en permanence pour acquérir de nouvelles virulences.
Les
réseaux dits sociaux facilitent la contagion des
images et mots d'ordre. Mais les comportements, ceux de
personnes physiques individuelles ou de petits groupes,
obéissent à des logiques de diffusion plus
complexes. On peut penser que dans ce cas, les neurones
dits miroirs jouent, entre autres facteurs, un rôle
certain. Un sujet observant un comportement donné
voit s'activer dans son cerveau des neurones spécifiques
provoquant la répétition de ce comportement
à partir notamment des aires sensori-motrices de
son propre cerveau. Ceci se fait généralement
avant toute intervention du cortex supérieur capable
d'introduire un peu de raison dans des comportements quasi
réflexes.
L'étude
scientifique de la contagiosité des comportements
criminels fait appel sans toujours le savoir aux données
de la mémétique, par exemple pour comprendre
comment le spectacle d'un meurtre diffusé sur Internet
et sur les chaines de télévision peut entrainer
la réplication de ce meurtre de la part d'individus
qu'apparemment rien ne disposait à de tels actes.
Mais il s'agit de comportements n'intéressant que
quelques individus seulement.
Les
différentes Intifadas, terme arabe désignant
un soulèvement, dont avait souffert Israël à
partir de 1987, bénéficiaient si l'on peut
dire d'une imitation à grande échelle impliquant
des milliers d'individus. Elle était entretenue par
les images télévisuelles dont les jeunes militants
palestiniens étaient abreuvées. Il s'agissait
à l'époque, pour l'essentiel de jets de pierres
visant les forces israéliennes. Les attaques par
armes à feux ou envoie de missiles relevaient d'un
autre logique que celle de l'imitation.
Aujourd'hui
se développe, non seulement en Cisjordanie et dans
la Bande de Gaza, mais à Jérusalem ou autres
villes israéliennes une Intifada dite des couteaux.
Des Palestiniens armés de couteaux attaquent et peuvent
tuer des civils israéliens. Il s'agit en fait non
de simples manifestants mais de combattants suicide car
ils sont très vite abattus par la police et l'armée
israélienne. Mais, comme l'on sait, dans les circonstances
extrêmes, l'acceptation du suicide peut se répandre
sous forme de mème parmi des individus déjà
fortement conditionnés par les images et mots d'ordre
mémétiques circulant sur des réseaux
sociaux plus actifs que jamais.
Que
faire?
La population
israélienne s'effraie à juste titre de ces
risques d'attaques aux couteaux. Celles-ci restent statistiquement
rares, mais elles génèrent un climat d'insécurité
se répandant progressivement dans l'ensemble de la
société. Les opposants palestiniens, comme
les alliés qu'ils peuvent avoir dans les pays voisins,
s'en sont aperçu et ne manifestent à ce jour
aucune intention de réduire le nombre de leurs attaques.
On peut penser au contraire que celui-ci ne cessera d'augmenter.
Ceci d'autant plus que la vision d'un agresseur au couteau
abattu par la police risque de se transformer en mème
contagieux et mutant suscitant chez les spectateurs des
dizaines d'incitations à commettre des attaques analogues
sinon de plus grande ampleur.
Face
à ce phénomène de contagion mémétique
qu'il comprend mal, le gouvernement de Benjamin Netanyahou
s'efforce de multiplier les contrôles policiers et
militaires. Mais la démarche paraît sans issue.
Il ne peut pas mettre un policier derrière chaque
citoyen. Il ne peut non plus relancer une guerre punitive
dans la Bande de Gaza contrôlée par le Hamas,
dont en ce cas en termes notamment mémétiques
seraient plus aggravantes que bénéfiques.
Nombreux
sont les gouvernements, au Moyen Orient mais surtout en
Europe et dans la zone d'influence russe, qui considèrent
qu'Israël, malgré les reproches que l'on peut
faire à Benjamin Netanyahou, constitue un facteur
irremplaçable de stabilité et qu'il doit être
protégé à tous prix. Mais comment faire
lorsque la dizaine de millions d'israéliens sont
entourés de centaines de millions d'arabo-musulmans
pouvant par contagion mémétique se transformer
en djihadistes.
Il ne
sert à rien de dire que Netanyahou récolte
ce qu'il a semé, puisque pendant des années
il a refusé la conclusion d'accords avec la Palestine
et poursuivi au contraire une politique de peuplement ressentie
par les Palestiniens comme une véritable guerre.
Mais pourrait-il aujourd'hui revenir en arrière?
Pourrait-il, avec le soutien de plus en plus marqué
de Vladimir Poutine, qui lui aussi y a le plus grand intérêt,
reprendre un processus de paix fait de concessions réciproques?
Si les
relations entre Etats et collectivités relevaient
de processus diplomatiques relativement rationnels, on pourrait
l'espérer. Mais si comme actuellement entre Israël
et ses voisins, elles paraissaient dépendre en grande
partie de processus moteurs inconscients relevant de la
contagion mémétique, l'espoir serait moindre.
D'autant plus que ces processus mémétiques
n'ont pas encore été identifiés et
étudiés en tant que tels par les neuroscientifiques
et les neuropsychiatres susceptibles de prévenir
leur diffusion.
Cette
incapacité de la science actuelle à aborder
le problème ressemble à celle de la médecine
confrontée aux maladies contagieuses avant l'ère
pastorienne. Si rien n'était fait, dans le cas plus
précis d'Israël, l'on pourrait voir l'Etat le
plus puissant de la région, tant en termes militaires
qu'industriels, mis à genoux par une armée
inépuisable de mèmes assassins proliférant
comme des virus, selon l'expression de Robert Brodie, un
autre des pères de la mémétique.
Philippe
Verdier climato-sceptique
Jean-Paul Baquiast 16/10/2015
Le
présentateur Météo de France 2, Philippe
Verdier, auteur dun livre qui conteste lidée
dun consensus scientifique sur le climat, a été
mis à pied par France Télévisions.
Depuis une semaine, il faisait la promotion de son ouvrage,
Climat Investigation (Ring éditions), en dénonçant
un « scandale planétaire » à propos
du réchauffement climatique.
Dans ce livre, il s'en prend,comme beaucoup d'autres climato-sceptiques,
aux scientifiques du GIEC, qu'il accuse d'être au
service d'intérêts d'ailleurs aussi divers
que contradictoires. On lui demandera en retour au service
de quels intérêts il se met: une science météorologique
pure et dure, ou ceux du Big Coal, Big Oil, etc.
Il
a aussi eu le tort, sur le service public, de s'en prendre
directement au Chef de l'Etat. Sauf si celui-ci, comme Pétain
en 1940, avait entrepris de détruire la République,
un peu plus de discipline aurait été nécessaire.
Souhaitons de le revoir cependant, car il s'agit d'un homme
fort sympathique...encore qu'à peu près incompréhensible
à la radio, car parlant trop vite
* Voir http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2015/10/15/france-2-met-a-pied-son-m-meteo_4789599_3236.html#1f1yfcH2PXWj4JXt.99
Actualités
du Blue Brain Project
. Jean-Paul Baquiast 15/10/2015

EPFL,
Blue Brain Project, Human Brain Project | Reconstruction
and Simulation of Neocortical Microcircuitry
Henry
Markram, de l'Ecole PolytechniqueFédérale
de Lausanne (EPFL), à le tête d'une équipe
de plus de 80 scientifiques, vient de publier un document
très attendu (1) concernant le Blue Brain Project
2), le coeur de la simulation sur un super-calculateur IBM
d'un volume inférieur à 1/3 de mm3 provenant
du néocortex d'un rat, comportant 30.000 neurones
connectés par 40 millions de synapses. Il s'agit
de l'élément essentiel du projet européen
Human Brain Project 3), qui avait bénéficié
d'un financement de 1 milliard d'euros provenant de la Communauté
européenne
Nous
avons plusieurs fois ici évoqué ces deux projets,
et fait notamment part, concernant le Blue Brain Project,
de critiques provenant d'un nombre important de neuroscientifiques.
Ces critiques avaient entrainé une reconfiguration
de l'équipe, comportant un rôle un peu moins
important conféré à Henry Markram.
Mais le document publié par Cell, comme il fallait
s'y attendre, confirme les choix méthodologiques
annoncés dès le début par Markram.
La
méhode suivie, rappelons-le, consiste à établir
une représentation informatique (simulation) ce que
l'on pouvait savoir précédemment des neurones,
des synapses et du néortex d'un rat. Ce savoir précédent
résultait d'observations multiples faites avec des
moyens divers et portant sur le néo-cortex et son
fonctionnement, dans le cerveau en général
et chez en particulier chez le rat . A partir de ce modèle
informatique, les chercheurs établissent, toujours
avec l'aide du calculateur, ce que pourraient être
les relations entre neurones artificiels dans des situations
déterminées. Armés de ces représentations,
ils reviennent à l'expérimentation sur un
rat réel, mort ou vivant, pour vérifier l'exactitude
de la simulation informatique. Celle-ci peut alors être
au besoin corrigée.
Les auteurs rappellent que ce fut la méthode suivie
par le grand neurologue Ramon Y Cajal il y a un siècle.
Il avait, non sur ordinateur, mais sur papier, proposé
des représentations graphiques de ce qu'il connaissait
à cette époque des neurones et de leurs rôles.
Il avait confronté ensuite ces représentations
à ce qu'il pouvait observer au microscope sur des
tranches de cerveau provenant de l'autopsie d'un animal.
Cette méthode, comme celle de l'équipe de
Markram, ne peut pas encourir le reproche de n'être
pas scientifique. En permanence, la science établit
des modèles de ce qu'elle croit déjà
savoir sur le réel extérieur, afin de les
confronter à ce qu'elle peut juger, avec les instruments
d'observation disponibles, concernant la pertinence de ces
hypothèses.
Much ado for nothing ?
La critique faite à la démarche suivie dans
le projet Blue Brain, comme nous l'avions reporté
précédemment, est toute différente.
Elle consiste à dire qu'il s'agit de beaucoup de
moyens consacrés à des objectifs sans grand
intérêt au regard notamment des questions
de beaucoup plus grande actualité et de beaucoup
plus grand intérêt posées par les neurosciences,
restant en suspens faute de crédits de recherche.
Incontestablement, cette critique manifeste une certaine
jalousie à l'égard des crédits attribués
à l'EPFL et indirectement à IBM qui fournit
le super-calculateur et les équipes d'informaticiens
correspondants.
Mais il n'y a pas que cela évidemment. Jamais fait-on
remarquer, l'étude d'un mm3 de cortex de rat, aussi
intéressante que soit la connaissance que l'on en
aura, ne pourra donner de lumières suffisantes, tant
sur le cerveau d'un rat, que sur celui d'un humain et à
fortiori du cerveau d'un humain, situé dans tout
son environnement biologique, physiologique et sociétal.
Peut-être serait-il plus efficace, pour progresser
dans cette voie, de consacrer davantage de crédits
à la mise en point de cerveaux artificiels et de
robots évolutionnaires les utilisant.
Cependant, pourront répliquer à leur tour
les chercheurs de Lausanne, faudrait-il renoncer à
se donner des représentations du système solaire,
quelqu'en soit le coût aujourd'hui, alors qu'il serait
plus efficace d'y aller voir directement, comme le propose
le programme Global Exploration Roadmap 4) cité ci
dessousLa réponse est évidemment non. Il faut
conjuguer les approches.
Notes
1) Reconstruction and Simulation of Neocortical Microcircuitry
http://www.cell.com/cell/pdf/S0092-8674%2815%2901191-5.pdf
2)
Blue Brain Project
3) Human Brain
Project
4) Global
Exploration Road map
* Voir
aussi Science Magazine Rat brainor a smidgeon of itis
modeled in a computer
Global
Exploration Roadmap.
Jean-Paul Baquiast 14/10/2015

Les
représentants de 14 agences spatiales, constituant
l'International Space Exploration Coordination Group (ISECG)
ont convenu de la nécessité d'accélérer
la coopération internationale concernant l'exploration
et l' « exploitation » de l'espace.
Ceci à l'occasion d'une réunion organisés
par l'European Space Exploration Center de l'Agence spatiale
européenne, tenue à Darmstadt le 7 Octobre
2015. Ils se sont engagés à définir
en commun les prochaines étapes permettant de progresser
dans la voie de la
Global Exploration Road Map.
Bonnes intentions, mais les actes suivront-ils, notamment
dans le climat de non-coopération entre blocs géopolitiques
caractérisant l'époque actuelle?
Voir http://www.globalspaceexploration.org/wordpress/
Les
missiles russes Crabbes
Jean-Paul
10/10/2015

La petite flottille russe de la Caspienne est équipée
de missiles longue portée (1500 km) dit 3M.14 Combat
Crabbe dits aussi Calibre. Ces matériels récents
aux performances remarquables, apparemment supérieures
à celles du Tomahawk américain, ne semblent
pas pratiquement pouvoir être interceptés par
les plate-formes anti-missiles en cours d'installation par
les Etats-Unis en Europe de l'Est (BMDE)ou ailleurs sauf
à considérablement renforcer celles-ci.
Les
Crabbes peuvent être lancés à partir
de petits bâtiments de surface, analogues à
ceux de la flottille de la Caspienne ( voir image représentant
le Dagesthan à l'exercice) - ou plus petits encore
le cas échéant. Ils peuvent également
être lancés à partir de sous-marins
diésels et des bombardiers à long rayon d'action
dont dispose l'aviation russe. Ces derniers ne seraient
même pas obligés pour ce faire de sortir de
l'espace aérien russe.
Il ne
s'agit pas de missiles capables d'emporter des charges nucléaires
de type dit intercontinental stratégique, autant
que l'on puisse juger. Mais ils sont d'une très grande
précision, étant partiellement guidés
en vol. Leur portée à partir des plate-formes
de lancement indiquées ci-dessus leur permettrait
d'atteindre l'Europe, les côtes atlantiques des Etats-Unis
et même leurs côtes pacifiques, si des sous-marins
russes réussissaient à forcer incognito les
barrages américains.
En aucun
cas, ces missiles, sauf à être utilisés
en très grand nombre, ne pourraient neutraliser l'ensemble
des bases américaines encerclant la Russie. Mais
ils pourraient leur porter des coups très durs, surtout
s'ils étaient envoyés par surprise et simultanément,
comme ce fut le cas récemment en Syrie.
L'amiral
Gortney
Le Commandant
américain du North American Aerospace Defense Command
(NORAD), l'amiral William Gortney, vient de le reconnaître
lors d'un exposé devant l'Atlantic Council. Il voit
dans cet ensemble de systèmes d'armes des menaces
stratégiques pour la défense du territoire
américain lui-même (homeland). Cette affirmation
peut surprendre dans la bouche du représentant d'un
pays disposant de forces armées au moins 15 fois
supérieurs à celles de la Russie. Peut-être
est-elle destinée à faire augmenter rapidement
les dépenses d'armement, malgré l'austérité
budgétaire actuelle.
Il reste
que l'utilisation récente des Crabbes par la marine
russe montre tout l'intérêt de cette arme-
ou plus exactement du système d'armes dont elle est
la partie visible. Elle n'est évidemment pas conçue
pour menacer l'US Homeland, non plus d'ailleurs que les
pays européens. Par contre son emploi déterminé,
étudié longtemps à l'avance et exécuté
très rapidement, peut apporter à la Russie
des moyens de défense imparables face à toutes
les agressions locales pouvant s'exercer contre elle à
ses frontières. Elle peut aussi apporter un appui
très important à des alliés de la Russie
en difficulté.
Pour
le moment, Obama a du reconnaître la supériorité
stratégique que s'était ainsi donnée
Vladimir Poutine au Moyen Orient. Il n'a guère de
marges de manuvres, non plus que les autres membres
de l'Otan. Rappelons par ailleurs, comme nous l'avons indiqué
dans des articles précédents, que les forces
terrestres russes ont en train de se doter d'armements robotisés
sophistiqués capables de tenir tête aux dispositifs
de l'Otan que depuis quelques mois l'Amérique fait
manuvrer sur les frontières de la Russie.
Mystérieuses
ondulations autour d'une étoile
05/10/2015
Nous
reprenons ici, sur suggestion de la direction de la communication
du CNRS, une information provenant de l'ESO. Elle met en
valeur l'importance du travail, généralemet
peu connu, effectué au sein de cet Observatoire européen,
l'un des premiers du monde. Automates Intelligents
Veuillez
trouver ci-joint un communiqué de presse de lESO
sur une publication dans Nature dont le premier auteur est
Anthony Boccaletti, chercheur CNRS au LESIA (CNRS/Observatoire
de Paris/UPMC/Paris-Diderot).
De mystérieuses
ondulations au travers d'un disque de poussière ont
été découvertes grâce à
l'instrument européen SPHERE, installé sur
le VLT en 2014. Ce véritable chasseur d'exoplanètes
a pour objectif premier de détecter en imagerie directe
des exoplanètes gazeuses et des disques de poussières
autour d'étoiles proches du Soleil (jusqu'à
300 années lumière).
SPHERE
a été développé par un consortium
européen piloté par l'Institut de planétologie
et astrophysique de Grenoble (IPAG, CNRS/Université
Joseph Fourier), avec l'ONERA, le Laboratoire d'astrophysique
de Marseille (CNRS/AMU), le Laboratoire d'études
spatiales et d'instrumentation en astrophysique (Observatoire
de Paris/CNRS/UPMC/Université Paris Diderot), le
laboratoire Lagrange (Observatoire de la Côte d'Azur/CNRS/Université
Nice-Sophia Antipolis) ainsi que des instituts allemands,
italiens, suisses et néerlandais, en collaboration
avec l'ESO (l'Observatoire européen austral). L'instrument
est mis depuis cette année à la disposition
des chercheurs.
LONERA
est impliqué dans ce résultat, ainsi que trois
laboratoires français impliqués dans cette
publication sont :
- Laboratoire
d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique
(Observatoire de Paris /CNRS/UPMC/Université Paris
Diderot)
- Institut
de planétologie et astrophysique de Grenoble (IPAG,
CNRS/Université Joseph Fourier)
- Laboratoire
d'astrophysique de Marseille (CNRS/AMU)
Contacts
:
Presse
CNRS : Julien Guillaume presse arobase cnrs-dir.fr
Référence:
eso1538.docx Fast-Moving Features in the Debris Disk Around
AU Microscopii