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Article
Afrique
2050- 2100. La catastrophe démographique
Jean-Paul
Baquiast 30/05/2015

Le
lecteur pressé imputera ce titre à
une vision « occidentale » hostile
aux Africains. Pourtant les chiffres parlent
d'eux-mêmes. Selon les démographes
de l'ONU, l'Afrique en 2100 compterait 4,2
milliards d'habitants, contre 1,2 milliard
aujourd'hui. Cela représenterait donc
un quasi-quadruplement de la population actuelle.
L'Afrique deviendrait ainsi un géant
démographique aux proportions colossales.
A
elle seule, elle représentera presque
la moitié de la population de la planète.
Sa population sera 4 fois supérieure
à celle de la Chine ou celle de l'Inde,
qui sont en voie de maîtriser leur croissance
démographique Elle sera près
de neuf fois plus importante que celle de
l'Europe, laquelle devrait demeurer autour
de 500 millions d'habitantsi.
Que
signifient les chiffres que nous venons de
citer ?
- En termes de croissance économique
: l'Afrique pourra-t-elle se développer
et nourrir cette énorme population
supplémentaire au cours de ce siècle
? Et, si oui, à quelles conditions
? Non seulement la nourrir, mais aussi la
loger, la soigner, l'employer, etc.
On
fait à juste titre valoir que l'Afrique
fait l'objet d'une exploitation continue de
la part des pays dits développés:
Europe, Etats-Unis, Chine. Cette exploitation
devrait évidemment cesser au plus tôt.
Mais à supposer qu'elle le fasse, les
conséquences favorables en termes démographiques
mettront beaucoup de temps avant de se faire
sentir.
- En termes de sécurité : si
l'islam continue de se répandre en
Afrique, ne faut-il pas craindre l'apparition
d'un islam radical susceptible de provoquer
des massacres à grande échelle,
non seulement en Afrique proprement dite,
mais dans les continents voisins, en premier
lieu l'Europe.
- En termes de flux migratoires vers l'Europe.
Si l'Afrique ne parvient pas à se nourrir
convenablement, les flux migratoires vers
l'Europe, dont on voit aujourd'hui les préliminaires,
vont s'accroitre démesurément
Les chiffres pourraient atteindre des millions
ou dizaines de millions par an. Comment réagira
l'Europe? Toutes les hypothèses sont
ouvertes.
Que
faire ?
Le
propre des évolutions démographiques
est qu'elles se produisent sur un rythme initialement
lent, susceptible de décourager initialement
l'appel à des remèdes radicaux.
Or ces remèdes eux-mêmes, à
supposer qu'ils soient décidés,
ne produisent d'effets sensibles qu'à
long terme, quart de siècle ou demi-siècle.
Dernier point, ils exigent un bouleversement
radical de l'ordre social et politique.
Ainsi
l'on dit à juste titre que le meilleur
remède à la surnatalité
repose dans l'éducation des femmes,
seules à même de prendre les
causes en mains. Mais pour que les femmes
acquièrent la volonté d'agir,
il faut qu'elles échappent au sous-développement
et à la domination des hommes et de
leurs familles. Est-ce réaliste de
l'espérer, au moins à court
ou moyen terme?
Quant
à la mesure économique souvent
évoquée, un plan Marshall européen
ou même mondial en faveur de l'Afrique,
là encore, si l'idée est séduisante,
on ne voit pas qui pourrait la décider,
qui pourrait veiller à son implantation
et à la production des bons résultats
attendus: l'Organisation des Etats africains
ou toute structure panafricaine analogue,
un G8 ou G20 quelconque, l'ONU? Pour ce qui
nous concerne, nous n'avons pas de réponses.
Sources
Les
sources sont nombreuses et toutes concordantes.
Voir par exemple, en dehors de la consultation
des statistiques de l'ONU qui ne sont pas
toujours faciles à interpréter,
http://www.larevue.info/science-sante/350-plus-de-4-milliards-d-africains-en-2100
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