Article.
Se préparer à des explosions
brutales de vagues de chaleur
Jean-Paul Baquiast 24/02/2015

Le cyclone Marcia
C'est
de moins ce que prévoit une étude sur les variations
climatiques que vient de publier dans la revue Nature une équipe
dirigée par Chris Roberts de l'Office Météorologique
de Londres. Les chercheurs sont partis de l'observation selon
laquelle les températures de surface océaniques
n'ont pas augmenté significativement depuis 1998. Ceci
pourrait être du, selon une hypothèse fréquemment
envisagée et qu'ils reprennent, au fait que les océans
ont dans les dernières années joué un rôle
tampon, en absorbant la chaleur en excès. Ceci particulièrement
dans le Pacifique.
Mais selon un modèle qu'ils ont proposé, il y aurait
60% de chances que ce répit soit suivi par une période
de 5 ans de réchauffement rapide du globe, deux fois supérieur
à celui actuellement observé, qui est de 0,2°
par décade. Ceci résulterait du fait que les océans
auraient atteint leurs limites d'absorption et pourraient même
s'engager dans des cycles de libération dans l'atmosphère
d'une partie de la chaleur accumulée.
Bien entendu, toute une série d'évènements
violents en résulteraient. Un exemple encore limité
de tels évènements vient d'être ressenti début
février 2015 par l'Australie. Le continent a simultanément
été impacté, non seulement sur les côtes
mais dans les terres, par deux cyclones de force 5, avec des vents
de plus de 250 km/h. Il s'agissait du cyclone Marcia dans le Queensland
et le même jour, fait tout à fait inhabituel, du
cyclone Lam dans les Territoires du Nord.
Certains des collègues de Chris Roberts s'appuient sur
de tels exemples pour suggérer que les cycles de relâche
par les océans de la chaleur accumulée pourraient
avoir commencé.
Source
Nature Quantifying
the likelihood of a continued hiatus in global warming