Sciences
politiques. Les droits des
femmes. Des Femen à la pyramide du Louvre
Jean-Paul Baquiast, Christophe Jacquemin 08/03/2014

Nous avions précédemment
ici dit notre admiration pour les Femen, qui malgré
les risques manifestent nues en faveur des droits des femmes.
En Russie, cela s'était mal terminé, de même
qu'en Tunisie. Même en France à Notre-Dame
elles ont eu droit à des brutalités de la
police et de membres de mouvements d'extrême droite.
C'est tellement facile de porter des coups de pied à
une femme jetée à terre.
Aujourd'hui,
8 mars, journée internationale des droits de la femme,
sept jeunes femmes se revendiquant militantes du monde arabe
et musulman, ont réitéré l'acte des
Femen devant la pyramide du Louvre à Paris. Munies
des drapeaux tunisien, iranien, arc-en-ciel et français,
elles se sont dévêtues devant l'entrée
du musée, avant de marcher le long des bassins.
Elles
ont scandé « liberté, laïcité,
égalité ». Sur leur corps, on pouvait
lire des slogans tels que « game over », ou
« liberté », ainsi que des inscriptions
en arabe. Parmi elles se trouvait Amina Sboui, ancienne
militante des Femen, qui a passé début août
deux mois en détention en Tunisie.
Celle-ci
a tenu des propos repris pas les autres manifestantes. «
Nous faisons cela en solidarité avec les femmes arabes,
qui se font lapider partout dans le monde islamique, partout
dans le monde arabe » « Nous sommes contre
la charia, contre le sexisme, contre la lapidation, contre
la burqa, contre le voile ».« Personne n'a de
droits sur mon corps », a quant à elle
proclamé Myriam Russel, membre des Femen.
Nous
relayons ici ce message, car il devrait être repris
par toutes les femmes, et pas seulement dans le monde arabo-musulman.
En France, il devrait faire écho dans les banlieues,
où sous la pression des grands frères, des
pères et même des femmes des génération
précédentes, de jeunes filles acceptent de
se laisser ramener à l'époque des harem, en
se laissant imposer le voile et le silence. Quant au gouvernement
français, qui n'a rien de plus pressé que
dérouler des tapis rouges devant les représentants
du Qatar et des monarchies pétrolières, Etats
connus pour leur haute estime des femmes et de leurs droits,
il devrait aussi y réfléchir. Il est dommage
que les membres du gouvernemnt qui avaient passé
la matinée à discuter avec des militantes
féministes, ne se soient pas trouvés devant
la Pyramide du Louvre. Nous sommes persuadés qu'ils(elles)
auraient pris la tête de la manifestation.
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