Actualités
décembre 2013 - janvier 2014
Le
coeur artificiel Carmat
par Jean Paul Baquiast25/12/2013
La
presse a convenablement salué le succès obtenu
à ce jour par l'équipe ayant développé
le coeur artificiel Carmat. Nous n'avons rien à ajouter.
Sauf à souligner qu'il s'agit d'une réalisation
majoritairement française.
(image: l'"inventeur" du coeur Carmat, le professeur
Alain Carpentier)
Pour
ceux qui verrait cependant là un pas décisif
vers la réalisation d'un humain artificiel, rappelons
que le coeur est un muscle, relativement facile à remplacer
par une technologie. Les organes non musculaires, par exemple
le foie ou la rate, ont des fonctions biochimiques d'une bien
plus grande complexité. Même si on cherche à
les remplacer par des artefacts permettant de réaliser
des analyses puis des injections, la complexité restera
considérable, vu le nombre des agents biologiques impliqués.
Ne parlons pas du cerveau...
Le
lever de la Terre vu de la Lune
21/12/2013

Cette photo historique a été prise le 24 décembre
1968, soit il y a 55 ans, à partir de l'orbiteur lunaire
Appollo 8, commandant Frank Borman, équipage William
A. Anders et James A. Lovell. Elle a joué un rôle
décisif dans les imaginaires de l'époque, montrant
la fragilité et l'isolement du berceau de la vie et
des civilisations terrestres.
La
Nasa vient de réaliser une visualisation numérique
de la scène, dont un exemplaire a été
envoyé vers la Lune par laser.
*
Voir http://www.moondaily.com/reports/NASA_
Releases_New_Earthrise_Simulation_Video_999.html
Politique
européenne de défense. Conseil des 19 et 20
décembre 2013
Par Jean-Paul Baquiast 21/12/ 2013
Les conclusions
du Conseil Européen consacrées à la défense,
les 19 et 20/12/2013, peuvent être résumées
ainsi, dans le chapitre consacré au développement
des capacités.
La coopération
dans le domaine du développement des capacités
de défense est devenue cruciale. Elle doit se faire
en étroite coopération avec l'OTAN (sic: prescription
plusieurs fois répétée)
Des projets
concrets, sous la responsabilité des Etats-membres
et soutenus par l'Agence européenne de défense,
sont à envisager dans les domaines suivants:
* Drones.
Développement de Drones (ou Remotely Piloted Aircraft
Systems (RPAS) pour la période 2020-2025. Préparation
d'un programme pour une nouvelle génération
de MALE ( Medium Altitude Long Endurance RPAS). Mise en place
d'une communauté d'utilisateurs entre Etats membres
intéressés. Coopération avec la CEE pour
définir des normes de partage de l'espace aérien.
* Développement
de capacité en matière d'avions-ravitailleurs
en vol ( Multi-Role Tanker Transport capacity)
* Satellites
de communication. Préparation d'une nouvelle génération
de tels satellites par coopération entre les Etats-membres,
la Commission et l'ESA. Un groupe d'utilisateurs sera installé
en 2014.
* Cybersécurité.
Définition d'un agenda (road map) et de projets concrets
visant à développer l'entrainement et la coopération
conformément à la Stratégie de l'Union
en matière de cyber-sécurité.
Nos
observations
* Les
domaines proposés représentent un début,
là où pour le moment rien de précis n'existe.
Il s'agit donc d'un intéressant réveil de la
prise de conscience des besoins.
* Mais
pour le moment, dans tous les domaines, les crédits,
les délais et les spécifications de détail
demeurent à préciser.
* Des
délais beaucoup trop longs ont été envisagés,
là où pourtant l'urgence est ressentie et les
ressources industrielles sont disponibles. Citons les drones
et les avions ravitailleurs.
* L'exigence
plusieurs fois répétée de coopération
avec l'Otan ne précise pas si cette coopération
pourra s'établir sans que soit imposées des
solutions et normes directement définies par les Etats-Unis.
* Plus
généralement, il s'agit de programmes a minima,
qui continuent à décevoir les défenseurs
d'une véritable politique européenne de sécurité
et de défense. Nous reviendrons ultérieurement
sur certains points, abordés ou non abordés.
Ref http://www.consilium.europa.eu/uedocs/cms_Data/docs/pressdata/en/ec/140245.pdf
Vers
le neuro-ordinateur ? Le Japon dans la course
Christophe Jacquemin - 20/12/2013
Une
équipe de chercheurs de l'Institut des sciences industrielles
de Tokyo a créé des circuits électriques
simples qui fonctionnent "comme des neurones du cerveau".
La première réalisation a visait à simuler
les battements du coeur d'une sangsue en connectant deux de
ces circuits.
Si cette simulation ne requière qu'une simple structure
de neurones, ceci n'est que la première étape
de l'objectif final : créer un "neuro-ordinateur"
fonctionnant comme le cerveau, donc possédant toutes
les fonctions d'auto-apprentissage.
Bien
sûr, il faudra encore plusieurs dizaines d'années
avant de voir apparaître des prototypes de neuro-ordinateur
(ceci n'étant d'ailleurs pour l'instant que du domaine
de la conjecture). La première réalisation de
ce neurone artificiel, en tous cas, ouvre un chemin...
La puce électronique développée mesure
2cm2. Son coeur contient un circuit intégré
composé de transistors, de capacités et de circuits
analogiques. Contrairement aux circuits digitaux traitant
les signaux électriques comme des états 0 ou
1, les circuits analogiques analysent ces signaux en continu
selon leur puissance. L'amplitude du signal de sortie de la
puce électronique peut varier en fonction de l'entrée.
Ces circuits conduisent ainsi à un traitement du signal
se rapprochant de celui effectué par les neurones dans
notre cerveau.
Deux de ces puces spéciales ont été alignées
et reliés les uns aux autres , et un signal d'entrée
a été fourni à l'unité. Avec cela,
l'équipe a été en mesure de recréer
ce qu'on appelle un oscillateur "half center", le
mécanisme de base du système nerveux de sangsue
qui contrôle son rythme cardiaque .
Pour le professeur Takashi Kohno - directeur de l'équipe
- , en connectant par la suite de nombreux circuits , il s'agira
de créer des fonctions semblables à celles du
cerveau. Si les travaux aboutissent comme il l'espère,
"cela permettra d'avancer sur la compréhension
des mécanismes du cerveau et, ainsi, de comprendre
les émotions et pouvoir traiter les maladies comme
la dépression".
L'objectif
est d'atteindre 100 circuits interconnectés sur une
puce de 1cm2 dans les cinq années à venir, puis
100 000 circuits dans 10 ans.
A
suivre...
Page
de Takashi Kohno
Lancement
de Gaïa
19/12/2013
Bornons-nous
ici à reprendre le communiqué du CNES. Nous
espérons évidemment que Gaïa atteindra
son point d'observation dans les meilleures conditions, et
qu'il inondera les observatoires terrestres des "big
data" annoncées. Nous en reparlerons dans un mois.
Bravo l'ESA. Bravo le CNES.
"19
décembre 2013
Le
satellite de l'ESA, l'agence spatiale européenne, a
été envoyé dans l'espace par une fusée
Soyouz ce jeudi 19 décembre 2013 depuis le Centre spatial
guyanais. La mise à feu du lanceur a eu lieu, comme
prévu, à 10h12 (heure de Paris). Le satellite
a été libéré dans l'espace 42
min après le décollage. Il devrait maintenant
mettre un mois pour atteindre le point de Lagrange L2, un
point très spécial du système solaire.
Il se trouve à lopposé du Soleil par rapport
à la Terre, à 1,5 million de km de la Terre,
c'est 5 fois la distance Terre-Lune. Ce point tourne avec
la Terre autour du Soleil avec la même période.
Gaia va voir devant lui défiler toute la galaxie en
un an. Le Centre spatial de Toulouse du CNES abrite un des
6 centres de calcul européens de la mission Gaia qui
doit durer 5 ans.
http://www.cnes.fr/web/CNES-fr/9622-lancement-de-soyouz-en-guyane.php
SpaceX
Jean-Paul
Baquiast 18/12/2013
Le
3 décembre 2013, depuis Cap Canaveral, le lanceur américain
Falcon 9, développé par la société
privée SpaceX, a réussi à mettre en orbite
géostationnaire son premier satellite commercial, le
satellite de communication SES 8 de lopérateur
européen SES. A). Deux vols précédents
avaient échoué. .
L'engin
de Space X avait déjà réussi des missions
institutionnelles confiées par la NASA comme le ravitaillement
de la Station spatiale internationale (ISS).
Cette
opération commerciale couronne plus de dix années
defforts du milliardaire entrepreneur Elon Musk pour
bâtir le premier prestataire privé capable de
prendre le relais de la NASA pour les missions spatiales en
orbite proche. Avec ses lancements à prix cassés
et son nouveau modèle industriel, SpaceX sattaque
désormais frontalement au leadership dArianeespace.
Le
PDG de cette dernière, Stéphane Israël,
estime que son nouveau concurrent américain SpaceX
a encore tout à démontrer. Pour notre part,
nous dirions que si SpaceX est loin encore de pouvoir se flatter
de l'expérience d'Arianeespace, riche de dizaines de
vols réussi, la menace reste non négligeable,
surtout dans la gamme des prix bas (Low cost). Il convient
donc de continuer à perfectionner les lanceurs Ariane.
Ils sont désormais capables de mettre en orbite, simultanément,
un gros satellite et un ou deux satellites plus petits, l'ensemble
à des prix très concurrentiels.
La
catastrophe qui n'est pas passée loin.
Jean-Paul Baquiast 12/12/2013

Une éjection
de masse coronale de grande ampleur s'est produite en juillet
2012. Elle était bien plus importante que la célèbre
tempête solaire Carrington qui avait produit de multiples
dégâts dans les communications télégraphiques
terrestres en 1859. Par chance, elle est survenue à
l'opposé de la position de la Terre, lors de la rotation
du soleil. Une semaine auparavant cependant, elle aurait pu
impacter notre planète, produisant des destructions
massives, et sans doute des millions de morts.
Les astronomes
attirent régulièrement l'attention des responsables
politiques, relativement à la possibilité de
telles catastrophes. Des mesures préventives pourraient
être mises en oeuvre, ne fut-ce qu'en évitant
l'interconnexion systématique des réseaux énergétiques
et de télécommunications. Mais leur effet resterait
limité, et leurs coûts, dans l'immédiat,
importants. Nul ne s'en préoccupe donc.
Certains
anthropologues estiment que les cerveaux des humains ont été
programmés par l'évolution pour ne s'inquiéter
que des risques immédiats. Il en serait de même,
disent-ils, en matière d'empathie. Les humains ne réagissent
qu'aux souffrances des voisins très proches. Ils sont
parfaitement indifférents, malgré les beaux
discours humanitaires, aux évènements pouvant
affecter des populations lointaines.
Rappelons
que l'éjection de masse coronale se déplace
à une dizaine de millions de kilomètres/heure.
Les
jeux en ligne, repaires de terroristes
Jean-Paul Baquiast - 11/12/2012
Un document
de la NSA, provenant du Fonds dit Snowden, qui vient d'être
publié, indique que la lutte contre les terroristes
ne doit pas épargner les jeux vidéo (voir article
du New York Times).
Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne espionnent ainsi les
gigantesques plateformes de jeux en ligne, comme Second
Life ou World of Warcraft, avec la crainte
que des extrémistes ne les utilisent pour communiquer
et planifier des attentats.
Des espions employés par la NSA et son équivalent
britannique se créeraient ainsi des personnages dans
ces jeux afin de surveiller les joueurs, les idées
qu'ils expriment, collecter des informations et recruter des
informateurs.
Depuis plusieurs années déjà, les services
supposaient que, dans le cadre de certains jeux violents,
des savoir-faire permettant des attentats étaient mis
à disposition de candidats terroristes. Mais aujourd'hui,
ce ne sont plus les seuls contenus qui sont analysés
et le cas échéants poursuivis. Ce sont les joueurs
eux-mêmes, qu'ils soient ou non soupçonnés
de terrorisme. Où se cacher dorénavant ?
Remarque
sur le rapport de la Commission Innovation 2030
Pierre
Albertin, ingénieur en mathématiques appliquées
09/12/2013
Outre d'avoir accordé la portion congrue* (< 15%)
aux STIC vues (n°7) sous l'angle étriqué
du Data Mining, une ligne directrice étonnante sous-tend
le rapport de la commission Innovation 2030 et semble avoir
échappée à la plupart des commentateurs;
cette approche réductrice est pourtant une preuve flagrante
de la panne industrielle d'intelligence quand à se
projeter dans l'avenir:
En effet dans ce rapport, cinq "Ambitions" ( >
70%) sur les sept s'appuient sur les "mines", l'exploitation
des stocks et gisements (1,2,3,6,7), leurs cribles et ségrégations
(2,3,6,7) : les déchets, la mer, les vieux et bientôt
l'identification des déviants grâce au tri dans
les "mines de données", reflétant
ainsi une étroitesse de vue, voire même la mono-manie
politico-industrielle d'une majorité des membres de
cette commission. Seules deux "ambitions", n°
4 et 5, < 30 %, plus orientées biologies, échappent
un peu à cet éteignoir.
Ce qui reste finalement rassurant dans ce "concentré"
d'intelligence, c'est qu'heureusement, plus pervasive et ubiquiste,
la vie et l'avenir sont ...... ailleurs....
* * en plus en ayant oublié ( acte manqué ?
déni d'assiégés ?) d'annoncer (P. 41
à la fin) le concours pour ces STIC "Big Data".
"Projections
algorithmiques d'un individu" par
Thierry Berthier O7/12/2013
Thierry
Berthier nous écrit ceci, à l'attention des
lecteurs de Automates Intelligents
"
Ma présentation du concept de "Projections algorithmiques
d'un individu", lors de la conférence TEDx "Reboot
the Roots" (Limoges - 15 octobre 2013), est disponible
sur le lien suivant :
http://www.youtube.com/watch?v=YNGtkvOMQ4c
D'une
durée de 12 minutes, ce talk TEdx est construit sur
le format TEdx "grand public".
Il vient compléter l'article de recherche "Projections
Algorithmiques et Cyberespace" publié sur la revue
R2IE (Revue Internationale d'Intelligence Économique
- Lavoisier) dans le cadre d'un numéro spécial
- recherche Big Data 2014.
Je conseille
également les deux TEDx de la même conférence
"Reboot the Roots" :
Le premier
est réalisé par Carlos Diaz, l'un des très
(trop) rares entrepreneurs français du numérique
ayant réussi dans la silicone Valley : Créateur
de Start-Up valorisées à plusieurs millions
de dollars chacune, il est l'actuel CEO de KWARTER à
San Francisco (Télévision
numérique interactive) et est classé parmi les
dix premiers CEO numériques français implantés
à l'étranger. Sa présentation (dans un
style moitié Coluche moitié Bill Gates)
présente le profil type du Start-Upeur à succès
dans le domaine du numérique. A ne pas manquer ! car
souvent bien plus efficace qu'un long discours.
"Entreprendre
ou l'art du Coursing" (19 minutes)
https://www.youtube.com/watch?v=Tcak3vTFyFc&list=
PLsRNoUx8w3rPyCLFBkIk_eGSIS3Vg4g5z&index=8
Le second
est réalisé par mon collègue Pierre Faye,
enseignant chercheur pendant 15 ans à l'Université
du Queens, New York, spécialiste en sciences cognitives
(traitement des contenus intentionnels des représentations
mentales et concepteur du programme de formation MindPerfect).
Sa présentation "Malin comme des singes"
de notre "irrationalité génétique"
est particulièrement intéressante :
(12 minutes)
https://www.youtube.com/watch?v=VjH0wsDSBp8&list=
PLsRNoUx8w3rPyCLFBkIk_eGSIS3Vg4g5z&index=5 "
Le
classement dit de Shanghai
Jean-Paul
Baquiast 07/12/2013
Ce classement,
Academic Ranking of World Universities (http://www.shanghairanking.com/)
se présente comme une belle escroquerie intellectuelle.
Il met en évidence, tous les ans, les rangs excellents
des universités asiatiques, et plus généralement
du système éducatif chinois. Tous les ans, la
France se traîne au milieu du peloton. Cette année,
elle a encore perdu des places.
En France,
l'opposition en profite pour accuser d'inefficacité
le malheureux ministre de l'Education Nationale, pourtant
fort zélé.
Ceux qui
célèbrent les bons résultats de l'Asie,
et les mauvais résultats européens, France en
tête, oublient volontairement une chose. Ce classement
oppose ce que l'on pourrait nommer sans emphase deux choix
de civilisations. En Asie, et plus particulièrement
en Chine, le mot d'ordre est la conquête du monde. Le
système éducatif pousse pour ce faire au maximum
les élèves et leurs parents. Beaucoup se suicident
ou tombent dans la dépression. Mais qu'importe.
En Europe,
et plus particulièrement en France, la civilisation
républicaine défend toujours l'idéal
d'une éducation qui soit la même pour tous. Or
l'émigration, sans être massive, y est forte.
Avec le regroupement familial et d'autres facilités
données aux émigrés, le système
éducatif consacre une grande partie de ses moyens à
mettre à niveau des jeunes qui en étaient fort
éloignés. On se gausse de l'augmentation du
nombre de « décrochages », malgré
les efforts méritants de professeurs qui préféreraient
peut-être former des « élites ».
Mais c'est le prix à payer pour élever le niveau
général.
Or ce
prix est lourd. Dans la guerre économique qui nous
oppose à l'Asie, nous n'avons plus les moyens de dispenser
10h à 12h par jour de formation aux élèves.
Nous perdrons donc la guerre économique contre l'Asie.
Mais notre niveau de ségrégation y sera moindre.
Rappelons à cet égard qu'en Chine, sur une population
d'un milliard et plus de ressortissants, près de 600
millions végètent dans des activités
sans perspectives. Le pourcentage des enfants qui décrochent
ou plutôt qui ne décollent pas, dans ces tranches
de population, est certainement supérieur à
nos propres chiffres. Mais curieusement, le classement de
Shanghai néglige ces réalités.
NSA.
Les réactions contrastées des firmes américaines
de l'Internet
Jean-Paul Baquiast 06/12/2013
Le
New-York Times participe avec le Guardian et quelques
autres quotidiens moins connus, aux protestations (discrètes)
ayant suivi les révélations par Edward Snowden
de l'espionnage intensif que subissent les entreprises de
l'Internet, fussent-elles américaines et traitant des
échanges domestiques.
Il publie
dans cet esprit un article exposant les différentes
mesures que mettent en place ces firmes pour protéger
les données de leurs clients, et leurs propres bases
d'information. Il s'agit principalement de Google, Mozilla,
Twitter, Facebook and Yahoo. L'article ci-dessous référencé
en donne un exposé intéressant, mais un peu
technique. Bornons nous à citer l'encryptage dit Transport
Layer Security, disponible déjà depuis plusieurs
années sur Internet dans le http(s). S'ajouteront bientôt
le Perfect Forward Secrecy et sans doute de nouvelles versions
améliorant la vitesse.
Mais le
journal explique, dans un louable effort pour dédouaner
la NSA et autres agences, que les utilisateurs répugnent
à utiliser de tels logiciels, lesquels compliquent
et alourdissent les échanges. Avec réalisme,
il laisse aussi entendre que dans la course aux armements
entre les adeptes du secret sur Internet et les briseurs de
code, ce seront toujours les derniers qui auront le dernier
mot. Ceci notamment s'ils disposent des milliards de dollars
dépensés par les Etats pour pénétrer
les matériels, les fichiers et les câbles.
Le Brésil
prétend, comme certains autres pays, être capable
de construire des Internet inaccessibles à la NSA.
Mais on peut rester sceptique. Nous pensons pour notre part
que le monde est entré définitivement dans l'ère
de l'espionnage urbi et orbi. Les utilisateurs que nous sommes
devront s'y résoudre.
Un
lobbying intense
Dans le
même temps, les géants américains du Net,
Google, Facebook, IBM et consorts, multiplient actuellement
leur lobbying à Bruxelles pour que la Commission ne
mette pas en place les timides restrictions aux échanges
de données personnelles actuellement envisagées
par la commissaire à la Justice Viviane Reading, y
compris un début de "droit à l'oubli"
interdisant la conservation de ces données au delà
d'un temps raisonnable. L'argument présenté
est que ces réglementations diminueraient la liberté
d'action de ces entreprises et donc leurs bénéfices.
Les géants
du Net s'appuient pour agir à l'encontre du Parlement
européen, comme l'indique un article du Monde daté
du 6 décembre, sur des associations récemment
crées à Bruxelles par eux, sous des noms évocateurs
tels que l'European Privacy Association ou le Center for Democray
and Technology. Il serait difficle de faire plus blanc que
blanc.
* Article
du NYT :
http://www.nytimes.com/2013/12/05/technology/internet-firms-step-up-efforts-to-stop-spying.html?_r=0
* Article
du Monde : Philippe Ricard, vendredi 6 décembre, p.
6.