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Actualités juin
- juillet 2012
Solar Impulse bat le record du premier
vol intercontinental d'un avion
à énergie solaire Chrristophe
Jacquemin - 07/07/2012
S'envolant
de Rabat au Maroc, et après avoir été
piloté durant 17 heures par le Suisse Bertrand Piccard,
le Solar Impulse [voir
notre précédente actualité de juillet
2010] a atterri le 7 juillet Madrid, battant le record
du premier vol intercontinental à bord d'un avion à
énergie solaire.
Selon l'équipe, ce trajet de 900 kilomètres
du Maroc à l'Espagne était "particulièrement
difficile à réaliser au niveau technique"
avec une vitesse moyenne de 60 kilomètres/heure et
de multiples perturbations causées par des vents de
travers, d'une vitesse souvent supérieure à
celle de l'avion.
Constitué
de fibres de carbone, l'appareil volant sans carburant, avait
déjà réalisé un vol aller entre
l'Espagne et le Maroc le mois dernier, devenant à cette
occasion le premier aéronef à énergie
solaire à effectuer une liaison entre deux continents.
Cette
performance est considérée par l'équipe
suisse de Solar Impulse comme un "essai" avant un
tour du monde prévu en 2014, avec une version améliorée
de l'appareil.
Boson
de Higgs, un succès européen Jean-Paul
Baquiast et Christophe Jacquemin - 04/07/2012
Les
chercheurs du CERN annoncent ce jour avoir découvert
- avec une probabilité de 99,9999% - une particule
qui pourraient être le célèbre boson de
Higgs. Ce boson était la dernière particule
élémentaire à échapper aux scientifiques
depuis 1994, celle qui permet de donner une masse aux autres
particules.
Si
tout a déjà été dit dans la presse
concernant cette première, ajoutons qu'il s'agit finalement
d'un succès des Européens, qui ont accepté
de financer le grand collisionneur de hadrons (LHC).
Les Américains aujourd'hui se mordent les doigts d'avoir
renoncé à financer un accélérateur
de particules moderne, ayant préféré
conquérir l'Irak.
Le
Space Launch System de la Nasa (SLS)
Jean-Paul Baquiast - 26/06/2012
Dans le domaine principalement civil, la Nasa bien que très
touchée par les réductions de financement attendues,
n'a pas renoncé à se préparer pour des
missions interplanétaires lointaines (points de Lagrange,
la Lune, des astéroïdes et Mars dans un premier
temps). A cette fin, la famille de lanceurs prévus,
baptisée Space Launch System, subit des examens techniques
de plus en plus exigeants.
Le
coeur de ce lanceur lourd (core stage) vient d'être
soumis au Marshall Space Flight Center de la Nasa (Huntsville,
Ala.) à une série d'épreuves croisées
provenant d'ingénieurs de la Nasa et de Boeing. Les
concepts en ont été validés. Cet étage
embarquera l'hydrogène et l'oxygène liquides
nécessaires à l'alimentation des 4 moteurs RS-25,
moteurs de l'ex-navette qui seront utilisés pour les
premiers vols du futur lanceur. 2 boosters à poudre
complèteront la poussée au décollage
(voir schéma ci-contre).
Le SLS mettra en orbite le vaisseau spatial de la Nasa Orion
et divers autres charges nécessaires aux missions envisagées.
Le premier vol test, prévu pour 2017, devrait faire
appel à une configuration permettant un emport de 70
tonnes. Ensuite, un coeur de lancement à 2 étages
pourrait permettre d'emporter 130 tonnes. L'étage supérieur
est développé par Pratt and Whitney Rocketdyne.
Les responsables de la Nasa font valoir que, grâce à
ces différents investissements, et malgré le
soutien relativement froid de Barack Obama, le grand rêve
américain de la conquête de l'espace pourra retrouver
vie, au profit de l'actuelle génération et de
la suivante. On ne peut que leur souhaiter un plein succès,
mais nous aimerions pour notre part que l'Agence Spatiale
Européenne ne reste pas en arrière. Or on peut
le craindra aujourd'hui, compte tenu du nombre de jugements
politiques incompétents ou manipulés de l'extérieur
expliquant à tout va que l'espace ne peut devenir une
priorité pour l'Europe. Mieux valent les programmes
d'aide à la personne.
L'espace
militaire américain ne sera pas privatisé
Jean-Paul Baquiast - 26/06/2012
On
pourrait naïvement penser qu'avec la mise à la
retraite des navettes spatiales et les hésitations
de la Nasa concernant les véhicules utilisés
dans de futures missions lunaires et martiennes, conjointement
avec diverses restrictions budgétaires actuellement
prévues, les Etats-Unis risqueraient de se trouver
en manque de lanceurs intéressant les domaines militaires
et la sécurité.
Ce
n'est pas le cas. Le 20 juin 2012, une fusée Atlas
V a décollé de Cap Canaveral (Space Launch Complex
41) pour une mission dont la portée véritable
n'a pas été précisée (mise en
place d'un satellite d'observation pour le U.S. National Reconnaissance
Office) . D'autres lancements sont prévus dans la suite
de cette année.
Les fusées utilisées pour ce faire par les différentes
armes se répartissent en deux familles, la Boeing Delta
IV et la Lockheed Martin Atlas V. Les deux sont construites
et opérées par le prime contractor du
Département de la Défense dans ce domaine, United
Launch Alliance.
Comme indiqué précédemment, ceci n'empêche
pas que se poursuive l'étude, par le DOD, de partenariats
avec le privé, à la suite des récents
succès rencontrés dans les vols orbitaux par
Space X et son Falcon 9. Le coût d'un lancement avec
les lanceurs Delta et Atlas et leurs charges utiles atteindrait
quelques milliards de dollars chacun, ce qui pousse à
la recherche d'économies.
Mais les missions confiées à ces lanceurs sont
considérées si importantes que la recherche
d'économie importe moins que la sécurité
et la disponibilité des vols. Le Col. Bob Hodgkiss,
chef de la direction des lancements (launch systems directorate)
au DOD a mentionné le lancement cette année
d'un système de communication global à large
bande (wideband global sat-com IV) et pour la l'US Navy un
MUOS ou Mobile User Objective System (constellation de 5 satellites
de télécommunications militaires permettant
l'utilisation de téléphonie mobile sécurisée
entre navires .
D'autres systèmes sont prévus dans les prochains
mois: des observatoires spatiaux en infra-rouge (space-based
infrared systems), des systèmes avancés de GPS,
des satellites de météorologie militaire et
des satellites participant à des systèmes d'émission
en extrêmement haute fréquence (advanced extremely
high frequency system ). Tout laisse penser que d'autres objectifs
plus secrets sont également poursuivis.
Selon le porte-parole du DOD, chaque opération suppose
une évaluation très rigoureuse des interfaces
physiques, électriques et radio entre la fusée,
le satellite et les stations au sol. L'introduction d'une
certaine concurrence entre sociétés privées
pour réaliser ces missions d'un très haut intérêt
stratégique nécessitera de grandes précautions.
La réduction des coûts ne peut pas être
la première priorité.
De toutes façons, le réseau de capteurs US qui
enserre la planète ne fera que se densifier.
Le
consortium Euclide
Jean-Paul Baquiast - 26/06/2012
L'Esa
s'est donnée depuis plusieurs années une stratégie
à long terme visant à approfondir les grandes
questions encore non résolues intéressant l'univers.
Il s'agit du programm "Cosmic Vision". L'agence
spatiale du Royaume Uni y participe également.
Dans ce cadre, l'Esa a promu ce qui est présenté
comme la plus large collaboration mondiale d'astronomes à
ce jour. Son objet est de piloter la construction du satellite
Euclide, destiné à approfondir les concepts
d'énergie noire et de matière noire. Prévu
pour un lancement à la fin de la décennie, il
devrait cartographier les anomalies de distribution de la
matière dans l'univers, ainsi que leur évolution.
Le consortium
Euclide utilisera deux instruments dans ce but, qui font l'objet
d'un financement britannique: le VIS (Visible Imaging instrument)
et le NISP (near infrared imaging and spectrograph)
Le
projet Human Microbiome
Jean-Paul Baquiast - 25/06/2012
Aux Etats-Unis,
le consortium Human Microbiome Project (HMP) rassemble près
de 80 universités et institutions scientifiques. Il
avait été mis en place à l'initiative
des National Institutes of Health pour identifier les populations
microbiennes commensales des humains en bonne santé.
, Après 5 ans de travail, il vient de produire le 14
juin un ensemble de rapport disponibles en ligne. Voir http://www.genome.gov/27549144
Ces diverses populations, comprenant des espèces pathogènes,
coexistent sans dommage chez l'individu sain. Il convient
donc de comprendre dans quelles conditions elles peuvent devenir
offensives, provoquant éventuellement des affections
mortelles.
Pour définir le microbiome humain « normal »,
les chercheurs ont analysé des échantillons
prélevés chez 242 volontaires au sein de 18
sites corporels. Afin de faciliter les analyses, ils ont utilisé
systématiquement des machines à séquencer
l'ADN qui permettent d'abaisser sensiblement les coûts.
Près de 90% des espèces microbiennes présentes
dans l'écosystème humain ont été
identifiées.
Les
études ont montré que le microbiome humain comporte
8 millions de gènes codant pour des protéines,
alors que le génome humain n'en comporte que 22.000.
Ces gènes sont fondamentaux pour le bon fonctionnement
de l'organisme, non seulement dans le système gastro-intestinal
plus ou moins bien connu mais dans chacun des autres sites
corporels analysés. Ils produisent ainsi des vitamines
et des anti-inflammatoires que le génome humain ne
peut fabriquer.
Image: Enterococcus faecalis,
un des plus répandus, y compris dans les hôtels,
transports en commun, etc.
Les applications cliniques de ces recherches commencent seulement.
On devine qu'elles seront très nombreuses et importantes.
Elles constituent la raison d'être essentielle du projet
Human Microbiome. On saluera le fait que leurs grandes lignes
sont toutes en accès libre sur le web
Le
nouveau palmarès des 10 super-calculateurs les plus
rapides
Jean-Paul Baquiast - 25/06/2012
C'est
le nouveau calculateur IBM Blue Gene/Q Sequoia du Lawrence
Livermore National Laboratory (LLNL) qui a pris la tête
, avec une vitesse de 16, 2 petaflops (1 quadrillion d'opérations
en virgule flottante par seconde) selon le palmarès
mondial établi par Top500 (http://www.top500.org/lists)
Ce matériel sera dédié à la recherche
dans le domaine de l'armement nucléaire, pour le compte
du programme Advanced Simulation and Computing (ASC) conduit
par la National Nuclear Security Administration (NNSA), en
collaboration avec les Laboratoires Sandia. Ceci, notons-le,
au moment où l'inspiré Michel Rocard recommande
à la France d'abandonner la force de dissuasion pour
raisons d'économies. Sequoia pourra aussi être
utilisé pour étudier la fusion nucléaire,
pour le compte de la National Ignition Facility.
Les suivants de la liste sont
- le K Computer japonais de la RIKEN Advanced
Institute for Computational Science (10.5 petaflops);
- le Mira BlueGene/Q de l'Argonne National Laboratory;
- l' IBM Dataplex SuperMUC, installé au Leibniz Rechenzentrum,
Allemagne;
- Le chinois Tianhe-1A,
- l' IBM Bluegene/Q installé à CINECA, Italie)
- le Jaguar de l'Oak Ridge National Laboratory dans le Tennessee;
- l'IBM allemand JuQUEEN BlueGene/Q, installé au Jülich
Supercomputing Centre (JSC)
- Les Tera du français Bull (Bull est pour ceux qui
l'ignoreraient encore un des heureux survivants du Plan Calcul
gaulliste, si décrié par les perroquets de service);
- le Nebulae chinois .
Un
robot autonome pour l'ESA
Jean-Paul Baquiast - 21/06/2012
L'ESA
teste actuellement dans le désert d'Atacama au Chili.
un véhicule présenté comme pleinement
autonome Il s'agit du Seeker, rover présentant
quelques uns des caractères du rover ExoMars qui devrait
être envoyé sur Mars par l'Agence européenne
en 2018. (photo).
Il s'agit d'un élément important du programme
dit Star Tiger. Une équipe pluridisciplinaire a développé
en 6 mois un logiciel permettant à ce véhicule
d'accomplir des circuits de plusieurs kilomètres dans
un environnement varié, sans aide de la Terre, les
signaux parvenant de cette dernière demandant 40 minutes
pour être reçu.
Le rover ne disposera évidemment pas de GPS pour préciser
sa position. Il devra donc dresser une cartographie précise
au mètre près du territoire l'intéressant,
à l'aide de ses capteurs stéréographiques.
Pour obtenir la carte et y tracer sa route, il utilisera notamment
la technique, héritée des anciens premiers explorateurs
océaniques, dite SLAM (Simultaneous Localization And
Mapping) : on se fixe une direction donnée, on cartographie
les éléments de terrain rencontrés dans
cette direction, qui servent de repères pour des passages
ultérieurs.
Nous avons
plusieurs fois indiqué que le défi considérable
consistant à explorer sans se perdre et sans accidents
une planète autre que la Terre représentera
l'incitation la plus puissance à la réalisation
de robots dont l'autonomie se rapprochera de celle des humains.
Le support physique d'un rover constitue dans un premier temps
pour ce faire un moyen plus économique et facile d'emploi
que l'utilisation de robots humanoïdes.
Annonce
"imminente" de la découverte du boson de
Higgs
Jean-Paul
Baquiast- 21/06/2012
Des
bruits courent avec persistance selon lesquels les équipes
qui analysaient les résultats fournis par le LHC en
décembre 2011 auraient obtenu un faisceau de preuves
concordantes concernant la présence de ce phénomène
encore théorique. Une annonce devrait être faite
en ce sens à l'International Conference on High Energy
Physics de Melbourne en juillet.
Les
essais réussis de l'engin orbital américain
X-37
Jean-Paul Baquiast - 21/06/2012
Dans
notre article référencé à la rubrique
précédente, nous signalions les essais réussis
d'un engin sans pilote capable d'être satellisé
et de recevoir des applications militaires. Nous disposons
aujourd'hui de quelques précisions à cet égard.
Boeing,
qui est chargé du développement de cet appareil,
affiche sa satisfaction. Le second démonstrateur, nommé
X-37B Orbital Test Vehicle (OTV) vient de réussir les
maneouvres prévues de désorbitage et d'atterrissage
à la Vandenberg Air Force Base. Il a réussi
pour le compte de l'Air Force Rapid Capabilities Office (dont
l'intitulé est tout un programme), une mission de 469
jours, après un lancement en mars 2011 à partir
la Cape Canaveral Air Force Station.
"Avec l'OTV, nous montrons, affirme le vice président
du Government Space Systems de Boeing, la capacité
de mettre en orbite et de récupérer un engin
réutilisable qui devrait pouvoir rendre des services
analogues à ceux de la désormais défunte
Navette spatiale". Mais pour le moment l'usage prévu
en est exclusivement militaire.
Boeing est cependant très discret sur les acquis de
compétence qui lui offre ce programme, financé
par les budgets de la défense. Ces acquis lui permettront
de concurrencer efficacement Airbus dans la réalisation
de futurs gammes de produits.. Ce même Airbus dont il
dénonce notamment devant l'OMC les prétendues
aides publiques dont celui-ci bénéficie de la
part des Etats européens.
Faut-il
parler d'un drone ou d'un avion sans pilote?
Jean-Paul Baquiast - 21/06/2012
Les
essais en vol du X-47 B, avion de démonstration pour
le concept de Unmanned Combat Air System (UCAS) se poursuivent
avec succès à l' Edwards Air Force Base, Californie.
L'appareil développé en plusieurs exemplaires
par Northrop Grumman pour le compte de l'US Navy a réussi
plusieurs manoeuvres incluant celles nécessaires à
l'emploi sur un porte-avion dédié, qui fait
lui même partie du concept sous le nom de Navy's Unmanned
Combat Air System Carrier Demonstration (UCAS-D) program.
La
station spatiale chinoise Jean-Paul Baquiast - 21/06/2012
La
Chine a voulu, comme nous l'avions précédemment
relaté, mettre en place sa propre station spatiale,
le laboratoire spatial Tiangong 1. Ceci a été
fait le 29 septembre 2011. Il restait à envoyer des
astronautes à bord. Pour cela, le module de liaison
Shenshou, qui avait auparavant permis de tester les procédures
d'accostage sans personnel à bord, vient de procéder
à cette opération délicate.
Le transfert a été réalisé le
20 juin. La liaison a été opérée
sur le mode automatique, jugé plus sûr. Dans
les prochains jours, les 3 astronautes procéderont
à un désarrimage et à un accostage sur
le mode manuel. Cette procédure est indispensable pour
des raisons de sécurité, en cas de panne de
l'automatisme.
Ce faisant la Chine continue à affirmer, sans commettre
d'erreurs, sa volonté de participer avec ses propres
ressources à l'occupation de l'espace proche.
PS
au 26/06. Depuis l'arrivée en automatique du module
Shenzhou-9, plusieurs manoeuvres de désarrimage et
de réarrimage ont été exécutées
en manuel par les trois astronautes. A la date où nous
écrivons, ils se préparent à revenir
sur Terre. La Chine se prépare à proposer de
telles expéditions à certains pays alliés.
Une mission Shenzhou-10 est d'ores et déjà en
préparation.