Les
ressources océaniques en terres et métaux rares
Jean-Paul
Baquiast 08/07/2011
On peut penser, comme nous l'indiquions dans l'article consacré
aux matières
premières critiques, que les ressources inexplorées
en ces domaines sont largement supérieures aux besoins
actuels et futurs. Il apparait dorénavant que les fonds
océaniques en recèlent des quantités considérables.
Encore faudra-t-il pouvoir les exploiter de façon économique
- tout en préservant la vie dans des milieux particulièrement
fragiles.
Après
l'aventure sans suite liée à la découverte
il y a quelques années des "nodules de manganèse",
on parle maintenant des perspectives offertes par les "fumeurs"
océaniques ou évents par lesquels se déversent
dans l'océan des gaz et magmas. Les rejets seraient riches
en divers métaux précieux. Mais ces "fumeurs"
qui ont sans doute permis l'apparition des premières
formes de vie, sont aussi riches d'écosystèmes
rares que l'exploitation détruira.
Dans
le même temps, des chercheurs japonais ont signalé
dans une grande partie du Pacifique la présence de gisements
considérables de diverses terres rares. Mais elles sont
à grande profondeur et à très faible concentration.
Les extraire pour les exploiter parait poser des problèmes
pour le moment insurmontables. Les Japonais, qui ont besoin
de telles ressources pour leur industrie et ne veulent pas dépendre
de la Chine, annoncent cependant vouloir s'y attaquer.
Dans
les deux cas, comme il s'agit de sites généralement
situés hors des eaux territoriales, l'Autorité
Internationale des fonds marins, créée dans
le cadre de la convention des Nations Unies sur le droit de
la mer, devrait être compétente pour se prononcer
sur le partage des bénéfices de l'exploitation
ou la protection des fonds marins. Il y a de grandes chances
cependant pour que, comme en ce qui concerne la protection des
baleines et autres thonidés, le droit international cède
le pas au droit du plus fort. Les Japonais sont experts en ce
domaine, mais ils ne sont pas les seuls.
Dernier
vol de navette. Le Centre spatial Kennedy en deuil
Jean-Paul Baquiast 05/07/2011
Le
programme de navettes spatiales américain se termine
avec la dernière mission le 8 juillet, celle de Atlantis.
A partir de cette date, l'avion spatial réputé
le plus complexe ayant jamais volé ira finir dans les
musées. Trois décades de succès et aussi
d'échecs se termineront sur une impression de gâchis.
La solution « navette » essentiellement
affectée aux liaisons avec la Station spatiale internationale
(IST) aura finalement condamné la Nasa aux orbites basses,
ne présentant plus aujourd'hui de grand intérêt
stratégique. Pour des raisons complexes, les gouvernements
américains successifs n'ont pas su, dès la décennie
1990, transformer ces succès en perspectives pour l'exploration
planétaire. Barack Obama a mis un coup final à
cette ambition en décidant il y a quelques mois l'abandon
ou le report à une date illimitée du programme
Constellation destiné à mettre en oeuvre sans
attendre les moyens de vols humains vers la Lune puis sur Mars
ou sur l'un de ses satellites.
Les entreprises privées du secteur des vols orbitaux
ont beaucoup poussé à ce recul de la Nasa, en
espérant récupérer le domaine des liaisons
avec l'IST ou celui de l'illusoire (selon nous) tourisme spatial
en orbite basse. Mais cela ne permettra pas aux Etats-Unis de
relever le défi que prépare activement la Chine,
suivie par l'Inde. Nous en avons traité dans de précédentes
chroniques. Inutile d'y revenir.
En attendant la « Space Coast » va perdre
d'un coup 27.000 emplois qualifiés mais aussi une activité
touristique importante. La tristesse et l'amertume règnent
dans tout le secteur high-tech de la région, ainsi bien
entendu que chez les résidents, ceux de Titusville notamment.
Deux générations sinon plus ont oeuvré
dans le secteur spatial. Elles se trouvent aujourd'hui confrontées
à une défaite jugée imméritée
et inexplicable. Pourquoi cet abandon?
La Nasa reste certes une grande puissance technologique et économique.
Les programmes spatiaux militaires n'ont pas souffert de restrictions
de crédits. Néanmoins l'abandon du programme Constellation
vers la Lune ne peut s' expliquer que comme un symptôme
parmi d'autres de la crise, sinon de l'effondrement du Système
de pouvoir américain.
Alors que les guerres au Moyen Orient ont coûté,
selon les estimations, de 3 à 6 trillions de dollars,
alors que le budget du Pentagone continue à flirter avec
le trillion de dollars annuel, nul ne comprend pourquoi la Nasa
ne puisse bénéficier de quelques milliards supplémentaires.
Sans doute est-ce là un effet induit des conflits entre
Républicains et Démocrates au sujet du budget
et de la dette.
Mais il faut voir aussi dans cette véritable trahison
d'Obama à l'égard de la science et de la technologie
américaines le poids des intérêts financiers
à court terme, n'ayant aucune envie d'investir dans des
activités aux bénéfices lointains et incertains.
Obama se montre une nouvelle fois en cette occurrence comme
un bon serviteur de Wall Street.
Nous avons plusieurs fois déploré à ce
sujet que l'Europe, aussi à courte vue dans le domaine
spatial que l'Amérique de Barack Obama, ne profite pas
du recul de cette dernière pour combler le vide. Quand
les Chinois, qui préparent activement leur propre station
spatiale, composée de modules dits Tiangong, occuperont
très largement l'espace, ne disposer que des Soyouz russes
pour accéder à l'IST fera triste figure.
PS
au 06/07. Dans un courrier récent, la Nasa se défend
d'être en perte de vitesse. Elle recense les différents
éléments de ce qu'elle présente comme un
ambitieux programme. http://www.space-travel.com/reports/NASA_Beyond_The_Space_Shuttle_999.html
PS
au 08/07. A noter cependant que la majorité républicaine
à la Chambre des représentants vient de voter
contre le financement du James Webb Space Telescope (JWST),
grand programme ambitieux devant permettre à la Nasa
de remplacer l'actuel téléscope Hubble, dont les
apports à la science ont été considérables.
Le vote n'est pas définitif, mais la volonté de
supprimer de tels projets,présentés comme inutilement
ambitieux et mal gérés, semble irrévocable.
Des
drones européens ?
Jean-Paul Baquiast 21/06/2011
Gérard
Longuet, ministre français de la défense, vient
d'annoncer au Salon du Bourget que la France et de la Grande
Bretagne auraient l'intention de développer en commun
un drone militaire. Un groupe d'étude basé dans
ce dernier pays précisera le cahier des charges de l'appareil,
afin qu'il puisse éventuellement faire l'objet d'un appel
d'offres auprès des industriels de défense intéressés.
Ceux-ci, en France, pourraient être EADS, Thales, Safran
et Dassault Aviation. D'ores et déjà ils collaborent
sur le projet de Système Intérimaire de Drone
MALE ou SIDM Harfang, réalisé à
partir d'une plate-forme israélienne (image)
.
Il ne serait que temps de voir les avionneurs européens
se doter de leurs propres systèmes de drones, dont les
usages militaires et civils ne cesseront de s'étendre.
La maîtrise obtenue par Israël dans ce domaine montre
qu'un peu de persévérance produit vite des résultats.
Mais connaissant les gouvernements européens, on peut
s'interroger sur les conditions permettant de passer des intentions
aux réalités.
La
destruction programmée de l'ATV
Jean-Paul Baquiast 20/06/2011
Johannes
Kepler, le 2e exemplaire de l'ATV (Automated Transfer
Vehicle) mis à la disposition de la Station internationale
par l'Esa pour assurer des liaisons avec la Terre, sera renvoyé
pour destruction dans les couches hautes de l'atmosphère,
avec sa cargaison de déchets, le 21 juin.
Il aura,
comme le précise l'article de l'Esa cité ci-après
(http://www.space-travel.com/reports/ATV_preparing_for_fiery_destruction_999.html)
accompli jusqu'au bout la totalité des missions qui lui
avaient été prescrites, à commencer par
un accostage en mode automatique parfaitement réussi.
Il a également, en utilisant ses seuls moteurs, remonté
l'ISS à son altitude nominale de croisère.
Nous
répéterons une nouvelle fois ce que nous ne cessons
de dire à ce propos. Il est véritablement scandaleux
que l'Esa, faute de la volonté adéquate des Etats
membres, n'ait pas reçu les crédits nécessaires
pour transformer l'ATV en module de transport (fret et personnel)
totalement autonome. L'ATV ainsi augmenté pourrait s'intégrer
très efficacement dans une chaine lanceur-module-orbiteur
que l'Europe pourrait affecter à de prochaines missions
d'exploration planétaires, au lieu de laisser le champ
totalement libre à la Chine et à l'Inde.
* Voir sur
ce sujet notre article à la date du 23/06 présentant
l'IXV de l'Esa
http://www.admiroutes.asso.fr/larevue/2011/119/IXV.htm
Un
super Concorde évoqué par EADS
Jean-Paul Baquiast 20/06/2011
Le
Concorde a laissé de grands souvenirs, malgré
l'accident final, tant dans le monde de l'aéronautique
que dans le grand public. Il n'est donc pas étonnant
que le Salon du Bourget ouvert ce jour se transforme en chambre
d'écho pour le projet déjà baptisé
Super-Concorde dit ZEHST. Des études ont été
lancée dans le cadre d'un partenariat associant EADS,
l'ONERA, la Direction générale de l'aviation civile
(DGAC) et l'homologue japonaise de celle-ci.
L'objectif
serait de rallier Paris à Tokyo en 2h30, aux alentours
de 2050. L'avion destiné aux voyages d'affaires disposerait
de 50 à 100 sièges. Il devrait pouvoir voler à
très grande vitesse, à très haute altitude,
tout en ne produisant pas d'émission polluante. Astrium,
la filiale spatiale de EADS, avait déjà procédé
à des études préliminaires pour son programme
d'appareil sub-orbital, le Space plane.
L'appareil sera doté de trois types de moteurs qu'il
utilisera pendant les différentes phases du vol : du
décollage jusqu'à 5000 mètres d'altitude
avec un turbo-jet assez proche de ceux qui équipent les
avions d'aujourd'hui mais alimenté par des biocarburants
de 3e génération développés à
partir de la culture d'algues. Lors de la montée en altitude,
au-delà de 20.000 mètres à 0,8 mach, l'appareil
utilisera des moteurs cryogéniques comme ceux du lanceur
Ariane, alimentés par de l'hydrogène. Puis pour
le passage à sa très grande vitesse de croisière
(mach 4) et à une très haute altitude (32.000
mètres) ZEHST utilisera des moteurs appelés Ramjets
ou statoréacteurs qui équipent aujourd'hui les
missiles de croisière. Notre ami Jean-Claude Empereur
rappelle que les statoréacteurs avaient été
rendus opérationnels par l'ingénieur français
René Leduc (Leduc 022 puis Griffon II).
Certains commentateurs se demandent si les pays avancés
ont besoin d'investir dans un moyen de transport aussi coûteux
alors que d'une part vers 2050 plus de 8 milliards de personnes
continueront à se déplacer à pied et que,
d'autre part, les futurs réseaux intelligents pourront
assurer la téléprésence à faibles
coûts sur l'ensemble de la planète.
Nous sommes de ceux qui pensent au contraire que l'audace technologique
ne devrait en aucun cas être arrêtée par
des considérations relatives aux prévisions faites
aujourd'hui concernant l'évolution des technologies et
de leurs usages. De nouvelles technologies généreront
leur propre avenir, surtout si elles visent à des percées
innovantes. Les redondances éventuelles ne seront pas
nuisibles, bien au contraire.
Il ne faut donc pas condamner cet avenir au regard de prévisions
faites par des critiques mal informés, jugeant plus par
conservatisme que par raison. Vive donc le futur Concorde européen,
et les retombées de toutes sortes qu'il ne manquerait
pas d'avoir, y compris dans le domaine spatial, si le projet
était mené à terme.
* Voir l'animation
http://www.newscientist.com/blogs/onepercent/2011/06/triple-engined-trick-fuels-ret.html
Gaz
de schiste : dernières nouvelles
Christophe Jacquemin - 17/06/2011
La
proposition de loi française sur les gaz de schiste (adoptée
le 10 juin dernier au Sénat) a fait l'objet d'un consensus
entre sénateurs et députés réunis
le 15 juin en commission mixte paritaire (CMP), commission composée
de sept sénateurs et de sept députés.
La loi devra donc interdire la technique de la fracturation
hydraulique, jugée trop polluante. L'amendement visant
à l'autoriser à des fins scientifiques a quant
a lui été retiré par la CMP, en raison
de l'indignation des défenseurs de l'environnement. Une
décision qui doit encore être confirmée
lors des ultimes discussions à l'Assemblée Nationale
et au Sénat, respectivement les 21 et 30 juin prochains
ou la Loi sera alors votée.
En l'état du texte, notons toutefois que cette loi n'interdira
finalement pas l'extraction et l'exploitation du gaz de schiste
sur le territoire... mais seulement l'usage de la technique
de fraturation hydraulique... Ainsi, cette loi ne fermera pas
pour autant la porte à lélaboration de méthodes
dextraction moins dévastatrices sur le plan écologique.
Dès lors, à plus ou moins long terme, on peut
faire confiance aux génie industriel et autres lobbies
de tout poil pour concocter tout de même quelque chose,
une autre méthode, qui permettrait d'extraire ce fameux
gaz.
Concernant
la fracturation hydraulique, à lorigine de dommages
environnementaux considérables de lautre côté
de lAtlantique, et suspectée entre autres de favoriser
lactivité sismique et qui fait désormais
parler delle sur le plan judiciaire au Canada, il est
intéressant de noter les travaux de Robert Howarth de
l'université de Cornell(1). Selon les études
menées, la contribution des gaz de schiste à l'effet
de serre serait deux fois plus importante que celle du charbon.
Certes, la combustion du méthane, principal constituant
de ces gaz non conventionnels émet moins de CO2
que celle du charbon, mais ce bénéfice est annulé
dès que l'on prend en compte les fuites lors de l'exploitation.
Rappelons en effet que la fracturation hydraulique des roches,
préalables à l'extraction du gaz, qui est réalisée
par injection d'un liquide à haute pression dans les
plus de forage, entraîne et libère dans l'amosphère
une partie du méthane contenu dans les roches lors du
reflux de cette eau. Ainsi, de e 0,6 à 3,2% de la production
totale s'échapperait de la sorte.
Or le méthane est un gaz à effet de serre plus
efficace que le gaz carbonique. Son potentiel de réchauffement
global est environ 20 fois supérieur que celui du CO2
à l'échelle du siècle, et 100 fois plus
si on limite l'étude de son impact à 20 ans, en
raison de son plus court temps de séjour dans l'atmosphère....
Notons aussi que des parlementaires américains viennent
de révéler que 29 substances toxiques entraient
dans la composition des liquides de fracturation.
(1)
"Methane and the greenhouse-gas footprint of natural gas
from shale formations", Climate Change, DOI 10.1007/s10584-011-00615
http://www.sustainablefuture.cornell.edu/news/attachments/Howarth-EtAl-2011.pdf
Voir aussi :
http://www.news.cornell.edu/stories/April11/GasDrillingDirtier.html
-
Voir également notre article du 13 mars dernier sur les
gaz et huiles de schistes.
Sur
la Z machine
Notre
correspondant Henri Lehn (fondation Louis de Broglie) nous donne
les précisions suivantes. Nous l'en remercions - 17/06/2011
La Z machine (cf votre article http://www.automatesintelligents.com/labo/2011/zmachine.html)
correspond à une vieille idée qui courait du temps
de Sakharov à Arzamas-16. Faire des pulses de centaines
de millions dampères pour avoir des températures
très élevées, 2 milliards de degrés
Cest très bien, sauf que pour avoir de la fusion
il faut passer le critère de Lawson, avoir de la température
et de la compression pour une densité du plasma. Ce qui
nest pas possible dans les Z-machines.
En
même temps que Sakharov, il y avait aux USA un dénommé
Fawler qui travaillait sur le même sujet et qui a passé
nombre de brevets.
Pour la fusion de la bombe-H, le génie des inventeurs,
comme Ulam et Teller aux USA, a été de séparer
les deux fonctions :
- chauffage
- compression
Le chauffage de la cible est assuré par le passage des
neutrons dans des couches carbonées. La compression est
assurée par une concentration des rayons gamma par réflexion
sur une coque en uranium fonctionnant à la façon
d'un radiamètre.
Aujourd'hui,
cest devenu un sujet démilitarisé qui permet
à des spécialistes en matière de bombes
de se rencontrer pour discuter dun sujet "neutre".
Il faudra voir si à Arzamas-16 les gens veulent essaimer
dans le monde en vendant leur know-how.
Chaque
année en mars est organisée, par exemple à
Arzamas-16 (Sarov maintenant) les "Khariton Readings",
conférence d'une semaine sur invitation, où ce
sujet de Z-machine est largement abordé par les quelque
deux cents scientifiques russes, la dizaine d'Américains
du Los Alamos et du Laurence Livermore Lab, d'un carteron de
Français du CEA,et d'une paire d'Indiens.
A
l'automne une conférence identique se teindra à
Los-Alamos où les rôles sont renversés.
A
noter que le centre français de Gramat qui était
géré par la DGA est devenu maintenant centre du
CEA. Ils font des essais de durcissement des composants avec
leur Z-machine; rien de plus.Vous le mentionniez.
Mais cette histoire de Z-machine ne trompe personne, c'est une
couverture pour donner l'occasion à des scientifiques
de se rencontrer alors qu'ils ne le pourraient sur aucun autre
sujet de leur métier. Une soupape de sûreté
sociologique en quelque sorte.
Maintenant
si l'on veut faire de la modélisation aisée de
MHD, on peut utiliser les logiciels vendus sur le site www.arazmas-16.eu
en provenance d'Arazamas-16 développés par le
maître soviétique de la modélisation numérique
feu Altschuller, et financé par l'ISTC. Cela fonctionne
très bien sous Windows XP, a un prix très inférieur
à Dyna-3D vendu par le Laurence Livermore, qui lui nécessite
une machine massivement parallèle.
D'autre
part la Sandia qui fabrique les bombes américaines a
besoin de nouveaux crédits, le filon "bombe"
est en train de se terminer. Donc ils font des annonces sur
leur Z-machine.
Note
Arzamas
16 est le nom ancien de l'actuel Institut pan-russe de recherche
scientifique en physique. Voir
Wikipedia
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Espèces
menacées : une liste toujours plus longue
Christophe Jacquemin - 16/06/2011
La
liste rouge des espèces menacées répertoriées
par l'Union internationale pour la conservation de la nature
(UICN) n'en finit plus de s'allonger. Cette liste est aujourd'hui
la source d'information la plus complète qui soit au
monde sur le statut global de conservation des espèces
végétales et animales. Elle se fonde sur un système
objectif d'évaluation du risque d'extinction d'une espèce
au cas où aucune action ne serait entreprise pour sa
conservation.
Sur
les 59 508 espèces évaluées, le rapport
de l'UICN publié par ce 16 juin répertorie 3801
espèces en danger critique d'extinction et 5566 autres
en danger, soit 300 espèces de plus qu'au dernier recensement.
Par ailleurs, 8898 espèces sont considérées
comme vulnérables, et 4273 comme quasi-menacées.
Parmi
les groupes d'espèces les plus en danger, citons les
amphibiens, avec 41% des espèces menacées d'extinction.
Notons également les 1.253 espèces d'oiseaux -
soit 13% du nombre total d'espèces -, dont 189 en danger
critique.
Pour près de 9000 espèces, le rapport souligne
que les données sont insuffisantes pour trancher.
861 espèces sont en outre éteintes (ou éteintes
à l'état sauvage).
Rappelons
que les causes d'extinction des espèces vont de la destruction
de l'habitat, de l'activité agricole, en passant par
l'urbanisation, la pollution, la chasse et le réchauffement
climatique.
Pour
en savoir plus :
Consulter
la liste (site en anglais) : http://www.iucnredlist.org/
En savoir plus sur l'UICN : http://www.iucn.org/
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