Dans
cette page, nous présentons des ouvrages éclairant
les domaines abordés par notre revue. Jean-Paul Baquiast.
Christophe Jacquemin
La science, un bricolage qui
a réussit, par Bernard Vidal
Technedit
2010
Jean-Paul Baquiast 06/08/2010
Ce
livre retrouve, sans s'y référer explicitement,
les thèses des neurosciences cognitives concernant l'émergence,
dans les cortex sensori-moteurs puis associatifs des espèces
animales, de modèles du monde résultant de l'interaction
entre l'univers extérieur et l'espèce (le génome)
puis l'individu. Ces modèles sont socialisés au
sein de réseaux comportementaux, langagiers puis aujourd'hui,
chez l'homme, numériques. Ils sont sélectionnés
en fonction de leur plus ou moins grande aptitude à contribuer
à la survie, au sein de la compétition darwinienne
générale. Ces thèses sont abondamment reprises
sur ce site. Inutile d'y revenir ici.
L'auteur,
physicien et professeur émérite à l'université
de la Réunion, remet ainsi la science en situation. Il
s'agit pour lui d'un édifice interllectuel et philosophique
construit en agrégeant des expériences voisines
afin de former des concepts. Il n'y a donc pas de "science
en soi", vérité intrinsèque hors du
temps et de l'espace. Il n'y a donc pas non plus de "réel
en soi" doté d'une substance quasi divine: les lois
scientifiques et en amont (ou aval) les processus expérimentaux,
dépendent donc du chercheur et de la société
dont il est un des composants. A la vérité absolue,
il oppose le "réel en nous" produit de l'interaction
entre notre esprit, la perception du monde par la société
qui nous structure et finalement un univers extérieur
que nous ne pouvons pas connaître directement.
Le
thème de "réel en nous" rejoint celui
de "réel humanisé" qui nous avait paru
découler directement des travaux de Mme Mugur-Schächter,
elle-même physicienne. N'en déplaise aux ayatollahs
des certitudes, ceci oblige à relativiser la science,
dans le temps et l'espace. Mais Bernard Vidal prend soin cependant,
dans les 660 pages qu'il consacre à la science, de la
distinguer soigneusement des dérives du spiritualisme
idéologique, qui refuse délibérement tout
contact avec les processus de la recherche scientifique expérimentale.
Ce spiritualisme prétendument "scientifique",
se référant soit à des Ecritures venues
d'ailleurs, soit à des expériences tronquées
(telles celles proposées par le créationnisme),
ne propose que des "modélisations" du monde
- si on peut les honorer par ce terme - qui "ne marchent
pas", c'est-à-dire que dément en permanence
l'expérience scientifique.
The
Flooded Earth. Our Future with a world without Ice Caps par
Peter Ward
Basic Books 2010
Jean-Paul Baquiast 06/08/2010
Nous
avons plusieurs fois présenté les thèses
et livres de ce spécialiste des sciences de la Terre.
Ici il décrit les conséquences de l'élévation
des températures prévue par les modèles
actuels à l'échelle du siècle. Il prend
en compte la fonte complète des glaciers du Groëland
et de l'Antartique, soit une hausse du niveau des mers de plus
de 90m. Il rappelle, en s'appuyant sur l'étude géologique
du passé, que de tels évènements pourraient
survenir très rapidement, c'est-à-dire avant 1.000
ans et même avant 100 ans.
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