Retour
au sommaire
Automates
Intelligents s'enrichit du logiciel
Alexandria.
Double-cliquez sur chaque mot de cette page et s'afficheront
alors définitions, synonymes et expressions constituées
de ce mot. Une fenêtre déroulante permet
aussi d'accéder à la définition du
mot dans une autre langue (22 langues sont disponibles,
dont le Japonais). |
Article
L'épidémie des musées
créationnistes
par
Jean-Paul Baquiast 06/06/07
Nous
présentons ici quelques informations communiquées
par les Brights de France concernant les nouveaux musées
créationnistes qui viennent de s'ouvrir aux Etats-Unis
et au Canada. Nous nous interrogerons ensuite sur l'étrange
complicité des scientifiques qui cautionnent de telles
entreprises.
Les
nouveaux musées créationnistes
Au
Canada. Source Radio Canada 04/06/07

Les curieux pourront visiter dès mardi 5 juin le
premier musée canadien basé sur la théorie
du créationnisme, à Big Valley, dans le sud-est
de l'Alberta.
Le promoteur, Harry Nibourg, a réuni des fossiles,
des tableaux interactifs et des dessins de dinosaures pour
démontrer, avance-t-il, que Dieu a créé
la Terre il y a moins de 10 000 ans. L'exposition du Big
Valley Creation Science Museum soutient que les humains
ont vécu à la même époque que
les dinosaures et que la technologie utilisée pour
déterminer l'âge des fossiles est erronée.
Harry Nibourg affirme qu'une centaine de
scientifiques de partout dans le monde ont participé
au projet qui remet en question les fondements de la théorie
de l'évolution. Il souligne que les présentations
de son établissement sont davantage basées
sur la science que sur la Bible. Le musée qui a été
construit au coût de 300 000 $ a été
entièrement financé par des dons privés.
Le
paléontologue Micheal Caldwell de l'Université
de l'Alberta affirme que toutes les informations présentées
dans le musée sont fausses. Il précise que
les fondements scientifiques selon lesquels la Terre a vu
le jour il y a près de 4 milliards d'années
sont fiables.
Etait-ce
la peine de le réaffirmer? Sans doute oui.
Le
site du musée de Big Valley http://www.bvcsm.com/
Aux Etats-Unis source http://blog.choc.fr/index.php/2007/06/04/668-etats-unis-le-musee-qui-dit-non-a-la-science
Saviez-vous
qu'Adam et Eve aimaient à contempler les dinosaures,
dans le jardin d'Eden ? C'est ce que vous apprendrez au
nouveau musée créationniste de Cincinnati.
Selon
les théories soutenues par le nouveau musée
créationniste de Cincinnati, qui défend une
interprétation littérale de la Bible, Dieu
a créé le monde, tel que nous le connaissons,
en sept jours.
Elaboré
pour contrer la "théorie", communément
admise, de l'évolution, le musée entend démontrer
à ses visiteurs que la Terre n'a que 6000 ans et
que les dinosaures côtoyaient les êtres humains
avant de disparaître lors du déluge, il y a
4300 ans.
Pour
faire passer le message, le musée ne lésine
pas sur les moyens -sa construction, intégralement
financée par des dons, aura coûté la
coquette somme de 27 millions de dollars- : dans le vaste
hall d'entrée, une petite fille donne à manger
à des écureuils alors que deux bébés
tyrannosaures rex jouent à quelques mètres.
Un planétarium projette des films prouvant que "les
cieux déclarent la gloire de Dieu", et une salle
de spectacle bourrée d'effets spéciaux plonge
le visiteur au coeur des 40 jours et 40 nuits de déluge,
voulus par Dieu. Puis, les fidèles peuvent poursuivre
leur visite à travers le jardin d'Eden, l'arche de
Noé, la tour de Babel ou suivre les grandes étapes
de la vie de Jésus-Christ.
A
la tête du musée, Ken Ham, un ancien professeur
de sciences naturelles australien. Il dirige parallèlement
"Les réponses sont dans la genèse",
qui publie chaque année des dizaines de livres et
DVD très attrayants pour apprendre aux chrétiens
à défendre leur foi en réfutant l'évolution.
Selon
les théories de Ham, le péché est apparu
sur la Terre quand Adam et Eve ont croqué la pomme,
5 700 ans avant que Charles Darwin n'énonce sa théorie
de l'évolution des espèces, qui aurait jeté
le monde dans une ère de relativisme moral extrêmement
subversif. Ainsi, une scène du musée montre
une église frappée de plein fouet par une
énorme boulet de démolition, baptisé
"Evolution".
Le
site du musée de Cincinnati http://www.creationmuseum.org/
Sur
la complicité des scientifiques
Il
est sans doute inutile de s'étonner de voir les églises
et les organisations confessionnelles mobiliser des sommes
considérables pour créer de tels musées.
Ce n'est qu'un petit aspect de leur prosélytisme.
Les églises, aux Etats-Unis, ne reçoivent
aucun subside de l'Etat et sont donc financées intégralement
par des donateurs privés (personnes physiques ou
morales). Ces églises sont riches principalement
parce que les fidèles sont nombreux et prêts
à donner du temps et de l'argent pour soutenir leur
foi. On retrouve ceci dans tous les groupes sectaires, y
compris dans le domaine non religieux, politique ou environnementaliste
(Cf. Greenpeace) qui fonctionnent avec la même dévotion.
Comme disait Jean-Paul
Gouteux «seuls se reproduisent les systèmes
développant d’efficaces moyens de reproduction
: le prosélytisme, le totalitarisme intellectuel,
l’intolérance, l’absolutisme des convictions.».
Faut-il
alors mettre sur le compte du prosélytisme totalitaire
l'adhésion d'un certain nombre de scientifiques au
créationnisme? La même question peut-être
posée aux enseignants qui font visiter de tels constructions
délirantes à leurs élèves, en
déformant sans doute durablement leur jugement. Comment
les uns et les autres peuvent-ils en arriver à nier
les bases mêmes de ce qui avait fait jusque là
leur déontologie professionnelle? Certains d'entre
eux ne sont peut-être pas sincères et s'engagent
pour le compte d'intérêts personnels qu'ils
n'avouent pas. Mais ceux qui le sont? Pour les comprendre,
il faudrait les interroger en détail, voire les analyser
(les psychanalyser?), pour ne pas dire leur proposer de
scanner les aires cérébrales que dans leur
cerveau déterminent l'adhésion...
Le
point à retenir, c'est que les autorités officiellement
reconnues, comme le sont les experts scientifiques, peuvent
toujours être individuellement victimes de déviances.
Il pourrait même arriver qu'une communauté
scientifique dans son ensemble, sous la pression de circonstances
exceptionnelles, se mette à renier les bases jusque
là les mieux admises de leurs connaissances.
Les
croyances en astrologie et en voyance, très répandues
aussi bien chez des scientifiques que chez beaucoup de décideurs,
posent des questions analogues.