Nous
proposons ici une rubrique destinées à
publier des informations brèves suivant
de près l'actualité. Nous leur donnerons
une tonalité politique (politique industrielle,
politique scientifique, intelligence économique)
qu'il n'est toujours pas possible d'imposer à
toutes les autres rubriques de la revue. La page
Infoxpress ne remplacera pas la page ACTUALITES
|
Le
Fermilab et le LHC en course pour identifier d'hypothétiques
bosons Higgs nouveaux
Selon
un article
du NewScientist en date du 3 mars 2007 que nous ne
nous aviserons pas de résumer ici, des chercheurs
du Fermilab pensent avoir identifié des indices
non pas du boson Higgs à la recherche duquel tous
les spécialistes de la physique des particules
s'évertuent depuis quelques années, mais
mieux encore, d'une version plus complexe de ce boson,
lequel pourrait soutenir l'hypothèse de la supersymétrie.
Dans celle-ci, chaque particule est associée à
une superparticule plus lourde. La supersymétrie
prédit en fait l'existence de 5 Higgs de masses
différentes, qui pourraient avoir été
observées au Fermilab. Si un Higgs supersymétrique
était découvert, alors s'ouvriraient les
portes de l'inconnu, sur un univers différent de
celui imaginé aujourd'hui.
Le
tévatron du Fermilab restera pleinement en opération
jusqu'à 2009. Mais en 2009 le LHC du Cern devrait
entrer en service. Une course est donc engagée,
dans les esprits tout au moins pour le moment, entre ceux
qui découvriront les premiers, non seulement ce
superboson mais d'autres superparticules - à supposer
que de telles découvertes aient effectivement lieu.
Voici un duel entre l'Amérique et l'Europe qui
nous parait tout à fait régulier, contrairement
à beaucoup d'autres où les jeux sont biaisés.
09/03/07
Microsoft
veut tout connaître des contenus des fichiers de
santé
Microsoft
a depuis un certain temps décidé de s'insérer
dans la recherche, la distribution et le traitement à
valeur ajoutée des données de santé
disponibles dans les journaux médicaux, les fichiers
publics et Internet. Il vient d'acquérir à
cette fin Medstory Inc., une petite start-up de Foster
City, Californie, qui dispose d'un système très
avancé d'intelligence artificielle pour traiter
de telles données. Connaissant les appétits
de la firme de Redmont et son aptitude à générer
des droits exclusifs et autres formats propriétaires,
on ne peut que se tapoter dubitativement le menton, selon
l'expression en vigueur chez le Canard Enchaîné.
09/03/07
* Article du NYT
http://query.nytimes.com/gst/fullpage.html?res=9E04E2DA1E3EF934A15751C0A9619C8B63
* Medstory http://www.medstory.com/
Généraliser
en Europe les ampoules fluorescentes compactes
La
Fédération européenne des fabricants
d'ampoules (European Lamp Companies Federation ) a indiqué
le 7 mars à Amsterdam qu'elle allait inciter les
consommateurs européens à remplacer les
ampoules traditionnelles par les nouvelles ampoules (compact
fluorescent lamps ou CFL). Celles-ci sont désormais
très compétitives, tant en prix qu'en performance
(réduction à presque rien du temps de montée
en luminescence). Les économies d'énergie
réalisées équivaudrait à la
production de 27 centrales à charbon. La
Fédération rassemble General Electric, Siemens
et Royal Philips Electronics.
Mais
une telle démarche ne prendrait toute sa portée
que si elle était soutenue, voire imposée
par une directive européenne. De plus l'Europe
devrait définir, avec les industriels et les consommateurs,
des normes définissant la qualité des nouveaux
produits. Cet exemple montre bien le besoin d'une nouvelle
gouvernance commune européenne en matière
de lutte contre le réchauffement climatique. 09/03/07
Les
débris en orbite menacent la station spatiale internationale
(ISS)
On
a peine à le croire, l'espace est si vaste...Il
reste que selon un rapport indépendant remis à
la Nasa et au Congrès américian, l'ISS court
55% de chance d'être transpercée par un micrométéorite
naturel ou un débris d'origine humaine avant 2010.
9% pourraient provoquer une catastrophe majeure. Le même
rapport évalue tous les risques menaçant
l'ISS et dresse la liste des précautions à
prendre pour les réduire. Malgré ces précautions,
le séjour dans l'espace, même et surtout
en orbite basse, restera une activité dangereuse.
Avis aux agences de tourisme spatial. Pour en revenir
à l'ISS, on peut imaginer l'effet désastreux
sur les programmes d'exploration habitée qu'aurait
sa destruction. Raison de plus pour ne pas continuer à
détruire inconsidérément des engins,
comme vient de le faire la Chine - et comme font depuis
longtemps les Américains sans le dire, dans le
but de tester de nouvelles armes d'interception. 08/03/07
Environnement,
toujours
L'ONG
internationale Les Amis de la Terre reproche aux banques
françaises de ne pas assez encourager la diminution
par leurs clients de la production des gaz à effet
de serre. Elle a publié, le 6 mars, un rapport
(non encore en ligne) très critique sur la contribution
des banques françaises à la réduction
des émissions de GES. Le rapport constate que les
banques jouent un rôle majeur en matière
de climat, via leurs choix de financement et d'investissement
dans les projets des industriels, comme en amont, dans
leur métier de conseil aux entreprises. Or sauf
deux exceptions, aucune n'a mis en place "une politique
climatique et énergétique crédible".
Doivent-elles refuser de financer les projets polluants
(faisant notamment appel à l'énergie fossile)
alors qu'elles ont compris l'intérêt commercial
de se positionner sur le marché du carbone, en
gérant les quotas d'émissions des entreprises.
Sébastien Godinot, co-auteur du rapport avec Deborah
Lambert-Perez, encourage les banques intervenant dans
le secteur de l'énergie, BNP Paribas, la Société
générale et le Crédit agricole, à
suivre l'exemple de grandes banques internationales comme
la britannique HSBC ou l'américaine Goldman Sachs.
Celles-ci ont reconnu publiquement leur responsabilité
en matière d'émissions indirectes de CO2
et se sont engagées à les réduire.
Il recommande des mesures simples à mettre en place:
des prêts spécifiques et des facilités
de crédit en faveur des énergies renouvelables
; un renchérissement du crédit pour les
énergies polluantes ; un engagement à ne
plus financer de grands projets d'infrastructure ou d'extraction
pétrolière dans des zones protégées.
On
observe là, même si les industries pétrolières
et autres ne se laisseront pas maltraiter sans réagir
par leurs "amis" du secteur bancaire, une évolution
importante dans l'approche du financement des projets,
lié à un début de prise de conscience
du changement climatique et de ses risques. Il restera
aux gouvernements à modifier de la même façon
leurs politiques fiscales et d'aides aux entreprises.
La Commission européenne devra également
s'impliquer dans de telles orientations. 07/03/07
* Les
Amis de la Terre http://www.amisdelaterre.org/
Environnement
Signalons
l'existence de l'AFITE, Association Française des
Ingénieurs et Techniciens de l'Environnement, un
métier qui devrait monter...comme les températures
et le niveau des mers...
http://www.afite.org/
Après
Airbus, Galiléo. Faut-il désespérer
de l'Europe?
L'Agence
spatiale européenne (ESA), confronté aux
"incertitudes" du programme Galiléo,
vient d'aanoncer le 05/03, la commande d'un nouveau satellite
expérimental, Giove-A1, qui n'était pas
prévu au programme et qui occasionnera une dépense
supplémentaire de 30 millions d'euros. Le contrat
a été attribué à Surrey Satellite
Technology Ltd, l'entreprise britannique qui a construit
Giove-A, seul engin de démonstration à avoir
été placé en orbite, en décembre
2005. Le satellite Giove-B, plus sophistiqué, qui
devait succéder à Giove-A1, a, au cours
d'essais, subi une panne qui a révélé
des problèmes d'organisation au sein du consortium
de huit entreprises, parmi lesquelles EADS, Thales et
Alcatel-Lucent, appelées à construire le
reste du système de trente satellites dont elles
doivent devenir les concessionnaires.
Le
lancement de Giove-B n'est plus prévu avant la
fin 2007. Les risques de nouveau délai ont contraint
l'ESA à préparer un tir de secours en 2008,
permettant de se prémunir contre la perte des fréquences
attribuées à Galileo si aucun signal n'est
envoyé de l'espace durant deux années d'affilée
(NB: cette clause a été imposée par
les Etats-Unis à l'Europe). .
Le
contrat de concession, déplore Jacques Barrot,
le commissaire européen aux transports, ne peut
encore être signé. Les huit membres du consortium
n'ont toujours pas mis en place la structure juridique
promise, ni désigné son futur patron. Ils
tardent à finaliser l'offre améliorée
qui permettrait de signer un contrat avant la fin de l'année.
"Aucune des conditions posées lors de la désignation
du consortium n'est respectée, et nous ne comprenons
pas l'origine de ces problèmes".
Nous
croyons pour notre part comprendre l'origine des problèmes.
Plutôt que déléguer la gestion d'un
programme de souveraineté à des entreprises
privées qui ne songent qu'à envenimer leurs
conflits d'intérêt à court terme,
sans aucun arbitre entre elles, mieux aurait valu en confier
directement la maîtrise d'ouvrage à l'ESA,
représentant directement les puissances publiques.
Libéralisme et aéro-spatial ne font pas
bon ménage. Dommage que Galiléo en donne,
après Airbus, la démonstration. Le programme
a pris tellement de retard que l'on se demande quel sera
son impact sur un secteur plus que jamais dominé
par les Américains et bientôt par les Chinois.
Les uns et les autres doivent bien rire. 07/03/07
Plan
d'action "énergie et climat" présenté
par la Commission au Conseil
Le
Conseil européen des 8 et 9 mars doit se prononcer
sur le plan d'action "énergie et climat"
présenté par la Commission le 10 janvier
dernier. On trouve ce plan sur le
site de Toute l'Europe. Nous estimons pour notre part
que la crise climatique et environnementale donnera à
l'Europe l'occasion de reprendre une place éminente
dans un monde désormais multipolaire. Elle pourra
proposer aux autres Etats comme à l'ONU des références
scientifiques, technologiques, de comportement économique
et de gouvernance qui seraient exemplaires. Ceci notamment
face à l'égoïsme persistant des Etats-Unis.
Encore faudra-t-il que les Etats européens s'entendent,
avec la Commission, sur des propositions audacieuses.
Il ne faudra pas se borner à traiter les questions
de la seule l'énergie, surtout si c'est pour se
limiter au pétrole et au gaz. 07/03/07
Création
d'un Forum International des biocarburants
Sous
l'impulsion du Brésil, les Etats-Unis, la Commission
européenne, la Chine, l'Inde et l'Afrique du Sud
ont lancé à l'ONU des travaux visant à
établir un marché mondial des biocarburants
destiné à stimuler l'utilisation de l'éthanol
et du biodiesel (produits à partir d'espèces
végétales), en remplacement des carburants
fossiles qui contribuent au réchauffement de la
planète. Les cinq pays et l'UE ont décidé
de créer un Forum international des biocarburants,
au sein duquel ils constitueront deux groupes de travail,
le premier consacré à l'échange de
technologies, le second à l'établissement
de "standards" en termes de qualité,
de transport ou de distribution. Contrairement à
l'Organisation des pays exportateurs de pétrole
(OPEP), le Forum rassemblera producteurs et consommateurs.
Une conférence internationale sur les biocarburants
pourrait aussi se tenir en 2008 au Brésil.
Le
Brésil est en pointe dans ce domaine. Le président
Lula en discutera lors de la visite de G.W. Bush à
Sao Paulo. Le marché des biocarburants permettrait
d'établir des cours pour l'éthanol, dont
l'importation est frappée, aux Etats-Unis et en
Europe, de surtaxes destinées à protéger
les agricultures nationales. L'opération passerait
aussi par l'harmonisation des normes de production, variables
en fonction des pays et des cultures (canne à sucre
au Brésil, maïs aux Etats-Unis, betterave
et tournesol en Europe).
Il
faudra veiller cependant à ne pas favoriser, notamment
dans les pays tropicaux et équatoriaux, la disparition
des couverts naturels et celle des production vivrières,
sous la pression des capitaux qui s'investiront dans les
bio-carburants. Il existe bien d'autres solutions que
l'appel à des cultures pour produire de tels carburants:
la bio-masse, les algues, etc. Par ailleurs, il faut rappeler
que les bio-carburants ne doivent pas être produits
en consommant du pétrole. Logiquement, la production
devrait faire appel elle-même à des bio-carburants.
De toutes façons les biocarburants ne doivent pas
favoriser la poursuite de l'hyper-consommation automobile,
par exemple permettre à chacun de rouler en 4/4
sinon en "humver". 06/03/07
Les
investissements étrangers en France
L'Agence
française pour les investissements internationaux
(AFII) évalue les investissements étrangers
en France en 2006 à 58,4 milliards d'euros (pour
665 projets au total). Ils auraient permis l'embauche
ou le maintien dans leur emploi de 39.998 salariés,
soit une hausse de 32,7 % par rapport à 2005. Les
investissements étrangers se sont répartis
entre des créations de sites (36,1 % des emplois
créés), des extensions (40,2 % des emplois)
et des reprises d'entreprises en difficulté (20
%). Ces deux dernières catégories d'investissements
ont permis de maintenir 3 432 emplois grâce à
17 projets.
La
prépondérance des investisseurs européens
se renforce dans les créations d'emplois (64,6
%) devant les nord-américains (27,2 %). Par pays,
le classement place en tête les Etats-Unis (23,8
% des emplois créés), puis l'Allemagne (16,4
%), le Royaume-Uni (10,6 %) et la Suède (8,9 %)
(Ikea, Renault Trucks et les centres d'appel de Transcom).
La Chine a progressé au septième rang (3,9%).
Alors
que la France souffre de désindustrialisation,
les capitaux étrangers confirment leur intérêt
pour le secteur manufacturier : ce dernier représente
à lui seul 63,5 % des créations d'emplois.
Ceci signifie incontestablement une reconnaissance de
la productivité française, notamment dans
les secteurs technologiques, illustré par l'implantation
de l'usine de vaccins de GlaxoSmithKline américian
à Saint-Amand-les-Eaux. Les pôles de compétitivité
français, dont 16 internationaux, ont joué
un rôle en ce sens, ainsi que le crédit d'impôt
recherche. Six régions françaises ont concentré
les deux-tiers des créations d'emplois : l'Ile-de-France
(22,5 %), toutRhône-Alpes (10,4 %) toutes deux cependant
en baisse; , PACA (9,4 %), Nord-Pas-de-Calais (7,1 %),
Midi-Pyrénées (6,9 %) et la Bretagne (5,4
%), en hausse.
Reste
à s'interroger sur les bénéfices
à long terme de ces implantations. Seront-elles
durables? Ont-elles été la conséquence
ou ont-elles entraîné des destructions d'emplois
dans des entreprises françaises? Ne s'agit-il pas
parfois d'une forme d'espionnage industriel et d'entrisme
dans les mécanismes de financement européen,
surtout lors qu'il s'agit d'entreprises non européennes?
Balancent-elles les opérations de délocalisation
à l'étranger des entreprises françaises,
dont l'AFII par définition ne traite pas? Comment
enfin essayer d'harmoniser, au plan européen tout
particulièrement, les échanges d'investissements
entre Etats-membres? On ne voit pas l'amorce d'une réflexion
à ce sujet au plan communautaire, où le
réflexe national demeure prépondérant.
Il est curieux à cet égard de voir l'AFII
traiter d'investissements internationaux ou étrangers
tout ce qui passe nos frontières nationales, sans
faire de différence entre l'intra-communautaire
et l'extra-communautaire, pourtant très différents
semble-t-il en ce qui concerne la cohésion européenne.
02/03/07
AFII
http://www.investinfrance.org/France/?l=fr
Le
lanceur Soyouz bientôt à Kourou
La
première pierre du pas de tir de la fusée
russe a été posée près de
Kourou, dans la savane Malmanoury, sur le littoral guyanais,
le 26 février. Le premier lancement devrait avoir
lieu fin 2008 depuis Sinnamary, où 250 Russes sont
attendus dès 2007. Le projet est de 344 millions
d'euros, financés aux deux tiers par l'Agence spatiale
européenne et l'Union européenne, et pour
un tiers par un emprunt contracté par Arianespace.
Tiré
jusqu'à présent depuis Baïkonour, au
Kazakhstan, Soyouz pourra, à partir de la Guyane,
mettre sur orbite de transfert géostationnaire
un satellite de trois tonnes, pour compléter à
terme l'offre de lancement d'Arianespace, entre le lanceur
lourd Ariane 5 (10 tonnes ) et la petite fusée
italienne Véga (300 kg), à raison de deux
à quatre lancements par an. Comme les autres, Soyouz
profitera au maximum, en vertu de la position quasi équatoriale
de la Guyane, de la rotation de la Terre, qui permet d'accroître
la performance des lanceurs.
Des
emplois en résulteront, principalement russes.
A chaque lancement, environ 250 Russes viendront en «
mission » pendant deux mois. Une centaine d'emplois
permanents seront créés à Kourou
pour Soyouz, dont certains seront russes. Les impôts
locaux bénéficieront aussi de toute cette
activité.
Au
delà de cet aspect local, la coopération
entre la France, l'ESA et la Russie est de bonne signification
pour l'avenir. Elle montre que si les gouvernements le
voulaient vraiment, une alliance stratégique entre
l'Europe et la Russie serait, non seulement possible et
profitable, mais porteuse d'un grand intérêt
face à la concurrence des nouveaux entrants. Signalons
aussi que la France, dans cette aventure, apporte à
l'Europe non seulement sa compétence industrielle
et spatiale, mais l'atout considérable d'un territoire
d'outre-mer particulièrement bien placé.
Comme pour ce qui concerne l'atlantique et le pacifique
sud, les territoires français représentent
un intérêt géostratégique et
scientifique considérable. Cela mérite bien
quelques efforts pour que les populations qui y vivent
en reçoivent les retombées légîtimes.
01/03/07
L'ASAQ
fait bouger l'empire des firmes pharmaceutiques
Le
1er mars 2007, la firme phamaceutique franco-européenne
sanofi-aventis et la fondation Drugs for Neglected Diseases
initiative (DNDi) ont annoncé que l'ASAQ, la nouvelle
association fixe d’artésunate (AS) et d’amodiaquine
(AQ), sera bientôt disponible à travers l’Afrique
sub-saharienne. ASAQ est le premier médicament
développé par les partenaires “FACT”
(“Fixed-dose, Artemisinin-based Combination Therapy”)
coordonnés par DNDi en partenariat avec sanofi-aventis.
Selon
ActwithAsaq (
http://www.actwithasaq.org/fr/press.htm ) :
Une des 4 associations à base d’artémisinine
- artemisinin-based combination therapies (ACTs) - qui
ont été recommandées par l’OMS
depuis 2001 pour réduire le développement
de résistances, l’association AS plus AQ,
est maintenant disponible sous la forme d’ASAQ,
une nouvelle formulation à doses fixes. Elle sera
disponible dans tous les marchés, y compris les
marchés publics, à un prix préférentiel.
A ce jour, parmi les 41 pays de l’Afrique sub-saharienne
qui ont adopté les ACTs dans leurs protocoles de
traitement du paludisme, 20 pays ont choisi l’association
d’artésunate et d’amodiaquine.
ASAQ
est un médicament innovant pour traiter le paludisme
qui est :
- Adapté aux besoins des patients de tous âges.
C’est une association à doses fixes de deux
médicaments très connus, selon les recommandations
de l’OMS,
- Simple avec une seule prise par jour, facile à
suivre pour le prescripteur et le patient,
- Accessible, non breveté, à un prix abordable,
- de qualité en matière de développement
galénique, de production et de stockage.
Pour
notre part, nous nous étions déjà
étonné que les médias et les politiques
ne fassent pas plus d'écho à une initiative
exemplaire ( du moins si ce qui est annoncé correspond
à la réalité). Pour une première
fois, des ONG, dont Médecins sans frontière,
des universités publiques, les agences de l'ONU
et un partenaire de l'industrie pharmaceutique se sont
associés pour produire et diffuser à bas
prix (1$ la boite à ce jour), un médicament
capable de soigner une maladie qui tue plus d'1 million
de personnes par an dans les pays pauvres, et génère
une misère en proportion. Sanofi-Aventis, firme
européenne, a donné l'exemple de ce qui
pourrait devenir une nouvelle politique des entreprises
pharmaceutiques du Continent: refuser le jeu à
la fois criminel et suicidaire consistant à protéger
par des brevets des médicaments susceptibles de
guérir les maladies de la grande pauvreté.
Ces brevets sont encore défendus bec et ongles
par les entreprises nord-américaines, contre les
génériqueurs de l'Inde et de la Chine. La
question a été posée également
à propos des vaccins, notamment celui susceptible
de protéger du H5N1, avec la " révolte
de l'Indonésie" que nos lecteurs ont certainement
suivie, et sur laquelle nous reviendrons peut-être.
Souhaitons en attendant bonne chance à l'Asaq.
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