Retour au sommaire
Article
Galileo,
un affichage de la souveraineté européenne
Jean-Paul Baquiast (28 décembre 2005)
Notes de Christophe Jacquemin |
Comme
nos lecteurs le savent, nous avons depuis l'origine pensé
que notre revue ne pouvait pas se désintéresser
des combats que l'Europe doit mener pour se donner une maîtrise
stratégique de l'espace. Ceci parce que la souveraineté
spatiale est une des conditions indispensable à la
souveraineté politique. Certes, l'année 2005
pourrait faire penser que les Européens n'ont que faire
de souveraineté politique, se satisfaisant d'être
le grand marché où s'affronteront les producteurs
et vendeurs du monde entier. Mais certains signes semblent
indiquer qu'après avoir touché le fond, l'ambition
européenne pourrait reprendre un peu d'audace. La présidence
autrichienne, l'Allemagne et la France, d'autres gouvernements
peut-être reprendront sans doute la construction européenne
où elle avait capoté, c'est-à-dire en
termes institutionnels.
Mais
en attendant il se trouvent en Europe des acteurs qui veulent
avancer coûte que coûte, là où une
forte présence européenne peut montrer aux yeux
de l'opinion que nous ne pouvons pas baisser les bras, c'est-à-dire
dans le domaine technologique. Ces acteurs, on les trouve
chez certains industriels, dans certains ministères,
à la Commission et au Parlement européen. C'est
grâce à leur obstination que l'Europe a pu obtenir
un rôle pilote dans le programme de fusion nucléaire
Iter, dont on découvrira certainement dans les prochaines
années l'importance en termes de recherche scientifique
et de maîtrise des technologies les plus audacieuses.
N'oublions pas d'ailleurs que, bien avant Iter, les mêmes
milieux industriels et scientifiques s'étaient investis
pour lancer le grand accélérateur à hadrons
du CERN, que le monde, si l'on ose dire, nous envie aujourd'hui.
Ces
mêmes militants européens de la souveraineté
technologique ont compris, dans la suite de la politique soutenue
avec une remarquable continuité par la France, qu'une
présence européenne dans l'espace continuait
plus que jamais à s'imposer. On retrouve à la
source de cette volonté les industriels du secteur
aérospatial et satellitaire, la vaillante Agence Spatiale
Européenne (ESA) et la Commission qui, après
quelques hésitations, s'est convaincue qu'elle pourrait
sans déchoir ajouter aux ressources de l'ESA, chichement
mesurées par ses membres, certains des crédits
des Programme Cadre de Recherche – bien que ceux-ci,
soient eux aussi, chichement mesurés par les Etats-membres
de l'Union.
Certes,
nous avons comme d'autres regretté que la récente
réunion à Berlin des ministres représentants
les Etats membres de l'ESA n'aient pas donné le signal
fort qui s'imposait. Ils se sont bornés à reconduire
a minima les programmes en cours. Ils n'ont pas proclamé,
à l'instar des Etats-Unis et maintenant de la Chine,
que la souveraineté spatiale se décline dorénavant
dans les quatre créneaux complémentaires que
sont le spatial scientifique, le spatial des services, le
spatial militaire et les vols habités d'exploration
planétaire. Néanmoins, le pire a été
évité, en ce sens que le programme Galileo de
positionnement satellitaire a été confirmé
(là encore a minima, mais ceci vaut mieux que rien)
ainsi que le (futur) programme GMES d'observation de la Terre.
Une
attente impatiente
Aussi,
chacun de ceux qui s'intéressent à l'espace
(qu'il s'agisse des Européens ou de nos amis américains,
russes et chinois) attendaient avec impatience et pour certains
avec inquiétude le lancement du premier des satellites
de Galileo, Giove A (pour Galileo-In-Orbit Validation
Element). Rappelons que ce lancement avait failli être
retardé, une fois de plus, par des difficultés
budgétaires provoquées par un Etat européen
qui semblait encore s'interroger sur l'opportunité
pour lui de participer au projet. Par ailleurs, sur le plan
technique, le récent échec du lancement du satellite
européen Cryosat, dû à une défectuosité
de son lanceur russe, pouvait faire craindre que l'histoire
ne se renouvelle. L'ESA est en effet obligée de travailler
avec des crédits et des délais à la limite
de la sécurité, contrairement à des Agences
mieux dotées.
Mais,
ce matin du 28 décembre, des nouvelles rassurantes
ont été diffusées par les services de
presse. La fusée Soyouz-Fregat (notre
photo, Reuters), mise en oeuvre par la société
franco-russe Starsem et tirée de la base de Baïkonour
(Kazakhstan) a fonctionné correctement et a déposé
le satellite sur son orbite à 23 222 kilomètres
d'altitude. A cette première étape réussie
devra maintenant s'ajouter celle des manoeuvres de mises au
point des horloges et autres instruments du satellite. Tout
comme son futur jumeau, Giove-B, qui devrait être lancé
en avril 2006, Giove-A devra impérativement émettre
un signal GPS avant le 10 juin 2006. Faute de quoi l'Europe
perdra l'allocation de fréquences qu'elle avait dû
arracher aux Américains lesquels ne voulaient pas voir
ce rival leur disputer le futur marché des applications
de géolocalisation.
Exploits techniques et …diplomatiques
Au plan technique, Giove-A devra préciser l'environnement
radioélectrique de son orbite dite moyenne qui garantit
une grande stabilité à l'engin. C'est en effet
la première fois que l'ESA, qui copilote la phase initiale
du projet Galileo avec l'Union européenne, envoie un
satellite sur ce type d'orbite. Les horloges atomiques prototypes
qui équipent le satellite devront par ailleurs démontrer
qu'elles pourront émettre des signaux suffisamment
précis pour donner, par triangulation avec ceux des
futurs satellites, une définition du point dans les
3 dimensions de l'espace inférieure à 2 mètres
(voir meilleure(1)) comme
annoncé. Cette précision est très supérieure
à celle permise par le GPS américain (6 mètres)(2)
et par l'équivalent russe Glonass(3).
De plus on pourra recevoir le signal Galileo à n'importe
quel moment de n'importe quel lieu de la planète, ce
que ne permet pas le GPS américain, du moins pour les
civils. Mais on peut penser que les Etats-Unis, sous la pression
de la concurrence européenne, vont améliorer
leurs performances.
Une
autre difficulté de ce premier lancement, qui se retrouvera
au long de tous les autres qui permettront de compléter
la formation des satellites Galileo (système qui, rappelons-le,
comportera 30 satellites : 27 opérationnels et 3 de
réserve).), tient à ce que la réalisation
de ceux-ci sera confiée à des industriels européens
différents. Giove-A a été construit par
la firme britannique SSTL (Surrey Satellite Technology Ltd)
et son conditionnement final réalisé au Centre
de conditionnement de l'ESA en Hollande (Estec, European Space
Research and Technology Centre), avant d'être transporté
par route puis par avion à Baïkonour. Si tout
va bien, les satellites suivants devraient être lancés
deux par deux en 2008 par des fusées russes Soyouz
tirées, non plus de Baïkonour, mais de la base
spatiale guyanaise de Kourou. Cette « distribution industrielle
» est une condition indispensable à la mise en
place d'une véritable volonté commune. Mais
les problèmes d'ingénierie et de gestion en
parallèle sont à la hauteur de l'enjeu. Airbus
Industries a su montrer l'intérêt de la formule,
quand elle réussit. Il faudra que le consortium et
le maître d'ouvrage général Galileo se
montre à la hauteur de ce grand exemple.
On sait que les discussions préalables au lancement
de ce programme se sont prolongées pendant des années,
faisant même douter de la volonté de l'Europe
d'aboutir. Inutile de dire que les Américains, de leur
côté, ont multiplié les manœuvres
en sous-main pour retarder ou même faire échouer
les négociations. Les pressions ont été
particulièrement fortes sur la Grande Bretagne et les
Pays-Bas. Aujourd'hui, un accord semble cependant acquis,
au moins pour les prochaines années. Le budget du programme
s'élève à un montant de 3,8 milliards
d'euros dont 1,5 milliard de capitaux publics. La Commission
européenne a du convaincre les industriels EADS, Thales,
Immarsat, Alcatel, Finmeccanica, Aena et Hispasat de présenter
une offre commune, ce qui a été fait.
Le rôle et le financement de chaque pays, chacun défendant
ses intérêts afin de bénéficier
des plus larges retombées industrielles possibles,
ont été définis. Cependant, à
la mi-octobre 2005, il manquait encore 400 millions d'euros
pour réunir le milliard et demi nécessaire à
la première phase. L'Allemagne, premier contributeur
au programme, faisait encore obstacle à l'accord final
pour des raisons que nous n'aborderons pas ici. Afin d'éviter
au projet un retard fatal, l'ESA a débloqué
200 millions d'euros qui s'ajoutent aux 600 millions déjà
versés par l'Agence et la Commission européenne.
Restera encore à trouver 200 millions d'euros en 2006,
mais l'espoir est dorénavant permis. D'ailleurs, des
Etats non européens ont été sollicités
afin d'alléger le budget. Des accords ont été
signés avec la Chine (200 millions d'euros) et Israël
(18 millions). Des négociations sont en cours avec
l'Ukraine, l'Inde et le Maroc. Les Etats-Unis avaient, rappelons
le, argué de ce contrat chinois pour dire que Galileo
allait menacer la sécurité nationale. Mais la
question ne se posera vraiment que lorsqu'on discutera, ultérieurement,
des applications militaires du réseau.
Ajoutons que l'actionnariat de la société d'exploitation
sera limité aux huit industriels fondateurs et que
le centre de contrôle de Galileo sera installé
près de Munich tandis que Toulouse hébergera
le siège de la société concessionnaire.
Des retombées considérables
Faut-il revenir sur les retombées économiques
et politiques que le programme Galileo apportera à
l'Europe, et ceci d'ailleurs sans attendre la mise en service
opérationnelle qui suppose d'attendre la présence
dans l'espace d'une dizaine de satellites. Ce n'est pas inutile
de le faire, car l'exemple de Galileo illustre significativement
les avantages de toutes sortes que l'Europe pourrait obtenir
de grands programmes de souveraineté technologique.
Nous y faisons allusion dans ce même numéro en
abordant un domaine où la volonté politique
européenne est encore évanescente, malgré
l'urgence, celui des grands calculateurs scientifiques.
Actuellement, le GPS américain est toujours en situation
de monopole mondial, ceci depuis qu'il a été
rendu opérationnel, il y a déjà vingt
ans. Utilisé pour la première fois pendant la
guerre du Golfe en 1990, il s'est imposé comme un outil
essentiel, pour la conduite des armées comme pour la
vie de tous les jours, qu'il s'agisse de la gestion du trafic
aérien ou routier, de la navigation en mer, des télécommunications,
de la prospection pétrolière ou de la synchronisation
des transactions bancaires. Tous ceux qui ont eu la bonne
fortune de naviguer, que ce soit près des côtes
par brume ou au large, savent l'aide inestimable qu'apporte
depuis déjà 10 ans le GPS américain,
malgré sa précision ne dépassant guère
1/10 de mille nautique. Bientôt, le repérage
par satellite sera aussi banal et généralisé
que l'usage de la roue ou du téléphone. Les
retombées commerciales et en termes d'emplois sont
considérables.
Il
était donc inconcevable de dépendre d'une puissance
étrangère pour disposer d'un instrument aussi
indispensable. Des Européens visionnaires, comme nous
l'avons indiqué en introduction, l'ont compris. De
même que nos pays ne pouvaient laisser à Boeing
la maîtrise de l'air et à la Nasa celle de l'espace,
il fallait faire quelque chose en matière de positionnement
satellitaire. Mais de même que pour l'aéronautique
et l'espace, il n'était plus possible de compter sur
les investissements d'un ou de deux pays, fussent-ils, comme
l'a toujours été la France, très impliqués.
Il fallait atteindre l'échelle européenne globale,
avec ses difficultés mais aussi ses promesses.
Que représentent les futures retombées de Galileo
? Il y aura d'ailleurs les marchés industriels destinés
à fournir les satellites et leurs successeurs, les
stations au sol et les terminaux d'écoute, dont le
nombre et la variété vont exploser. Il faut
bien comprendre en effet que l'avenir de la technologie du
positionnement est lié en grande partie à celui
de la téléphonie mobile et plus généralement
des multiples matériels nomades dont vont être
équipés les hommes, les animaux et les objets.
Savoir où l'on se trouve à un mètre près
n'a de véritable valeur que si on peut y associer deux
services complémentaires. Le premier est directement
lié à la téléphonie mobile. Il
faut pouvoir faire connaître à tous ceux qui
s'y intéressent l'endroit où l'on se trouve
(par exemple pour bénéficier d'une aide).
Le
second service consiste à pouvoir se repérer
sur des cartes elles-mêmes mobiles, précises
elles aussi à un mètre près et fournissant
de nombreuses informations s'ajoutant au point géographiques.
« Je suis ici mais à côté de
moi se trouvent de nombreux correspondants à qui je
peux m'adresser pour obtenir des informations utiles ».
L'industrie des Systèmes d'Informations Géographiques,
plus ou moins portables, aux multiples services à valeur
ajoutée, va donc se trouvée fortement boostée.
N'oublions pas enfin que lorsque on se déplace, le
point change constamment et que la mesure de ce changement
permet d'apprécier la vitesse, l'accélération
et autres paramètres nécessaires à la
régulation des transports et des déplacements.
C'est ainsi que lorsque des animaux migrateurs seront équipés
de mini-balises GPS (ou Galileo), on connaîtra mieux
leurs itinéraires – afin, espérons le,
de mieux les protéger. De même des balises océaniques
donneront à peu de frais la mesure des courants de
surface.
On voit qu'à côté des marchés de
fournitures industrielles, Galileo créera une énorme
demande de services, publics ou privés, payants ou
gratuits. Ce seront, comme sur Internet, des start-up innovantes
qui pourront en profiter. Sans attendre, la Commission européenne
a lancé de premiers appels à idées pour
commencer à structurer ces domaines.
Galileo
offrira une gamme de quatre services payants plus un gratuit,
destiné essentiellement au grand public (voir
note (1). Tous les secteurs d'activité sont
concernés : agriculture, transports, loisirs, prospection
pétrolière sans oublier la protection civile
et la défense. Dans le domaine de l'aviation civile,
Galileo garantira en permanence l'intégrité
et la disponibilité du signal émis par ses satellites,
ce que ne fait pas le GPS. A partir de 2012, lorsque le système
aura été qualifié et les avions équipés,
il sera envisageable de se passer progressivement de certaines
balises au sol devenues redondantes ou obsolètes. Cette
perspective peut effrayer les pilotes mais les marins savent
que sur une constellation de satellites, il en reste toujours
3 ou 4 pour vous dépanner, ce qui n'était pas
le cas quand un radiophare ou un phare optique à l'ancienne
tombait en panne.
Faudra-t-il envisager des applications militaires, analogues
à celles qu'utilisent abondamment les Américains
à partir du GPS, par exemple afin de guider des missiles,
d'une façon plus économique que le guidage laser
? Pour la France et quelques autres, la réponse sera
nécessairement affirmative, toujours dans le souci
de préserver la souveraineté européenne.
Mais dans les textes européens, l'aspect militaire
n'est pas ouvertement abordé. On préfère
parler de «sécurité». Par ailleurs,
l'ESA est une organisation civile, qui se dédie à
des activités spatiales ayant des fins exclusivement
pacifiques. Ceci étant, Galileo émettra un signal
crypté dit PRS qui pourra être utilisé
à finalité de défense et de sécurité
civile par un ou plusieurs Etats membres sans engager l'ensemble
des autres. La question, pour des raisons diplomatiques, a
été mise en attente, mais elle se reposera nécessairement.
Quoi qu'il en soit, au total, Galileo devrait se révéler
très rentable. Selon les estimations de l'ESA, le nombre
d'utilisateurs des services proposés va exploser dans
le monde de 1,8 milliard d'ici à 2010 à 3,6
milliards d'ici à 2020. A cette échéance,
le marché mondial devrait atteindre 250 milliards d'euros.
Les bénéfices attendus devraient au minimum
représenter plusieurs fois les capitaux engagés.
Même si Galileo et les services associés ne captent
pas tout ce marché, le programme devrait se révéler
comme le plus rentable jamais entrepris par les Européens.
On comprend que nos amis américains comptaient sur
le dilettantisme et sur l'atlantisme récurrent de beaucoup
de décideurs européens pour se réserver
ce gâteau.
Notes
(1) Comparés au signaux
GPS, ceux de Galileo offriront une précision plus élevée,
garantie à 4 mètres pour tous les usagers, et
à 10 cm pour les services à valeur ajoutée
[cf : http://esamultimedia.esa.int/multimedia/Galileo_tour/galileo.html].
Contrairement à ce qui est fourni par le GPS, Galileo
est un système civil avec une garantie daccès.
Cette garantie de service se fera notamment par un rafraîchissement
des données toutes les 5 secondes. Si un problème
sur la qualité des signaux est détecté,
il y sera remédié dans les plus brefs délais
tandis que lutilisateur sera informé de la qualité
des données qui lui sont envoyées.
Avec
Galileo, cinq services seront proposés :
* Un service gratuit «ouvert» (Open Service),
équivalent au système GPS américain
pour les civils mais avec une meilleure précision.
* Quatre services payants :
- service « commercial » (Commercial Service),
qui sera payant et permettra davoir un meilleur degré
de précision.
- service dit de « sûreté de la vie »
(Safety Of Life service) qui permettra par exemple de faire
atterrir les avions en toute sécurité.
- service
« public réglementé » (Public Regulated
Service) avec un meilleur degré de précision
mais qui restera réservé à certaines
administrations comme les pompiers ou la police. Ce service
ne sera pas utilisable par les non membres de la communauté
Européenne.
-
service « recherche et secours » (Search And Rescue
service)
(2)
Le système GPS est un système de navigation
par satellites, imaginé par les militaires américains
du DoD (Department of Defense), conçu pour fournir
aux forces armées américaines un système
de repérage global et de très bonne précision
(position, vitesse et temps). Le problème de l'accessibilité
de ce service aux applications civiles avait mené
au compromis suivant, :
- un service de grande précision réservé
aux militairex c' est le mode PPS (Precise Positioning System)
[précision de 1mètre, après correction
d'erreurs (GPS différenciel) dû aux incertitudes
intrinsèques du systèmes : délais de
transmission, précisions des horloges embarquées,
position du satellite, codage)]
- un second service avec dégradation volontaire des
signaux satellitaires (dégradation qui n'est plus appliquée
depuis le 1er mai 2000*) qui alors menait à une précision
d'environ 100 mètres : c' est le mode SPS (Standard
Positionning System), utilisant une électronique simplifiée.
Aujourd'hui, il est courant d'avoir une position précise
à 20 mètres, voire moins.
*Qui
était alors de 100 mètres d' incertitude horizontale
; 156 mètres d' incertitude verticale ; 340 nanosecondes
d'incertitude sur le temps ; 0.3
mètres par seconde d' incertitude sur la vitesse
(3) GLONASS pour GLObal NAvigation
Satellite System. Système sous contrôle totalement
militaire, qui n'a connu à ce jour aucune utilisation
dans le domaine civil. La précision
horizontale est évaluée à 55 mètres
; 70 mètres pour la précision verticale
Ce programme est né durant la guerre froide, avec de
premiers satellites placés en orbite en octobre 1982.
Le 24 septembre 1993, les 24 satellites de la constellation
furent placés en orbite. Mais depuis décembre
1995, en raison de la faible durée de vie des satellites
(entre 2 et 3 ans) et des problèmes économiques
de la Russie, GLONASS n'est plus entièrement opérationnel
depuis 10 ans. Aujourd'hui, seuls 14 satellites sont toujours
en service et
la mise à niveau est en cours. Avec la coopération
de l'Inde, des satellites plus performants et dont la durée
de vie est plus longue (entre 7 et 8 ans) devraient être
mis sur orbite. Il est prévu que le système
sera pleinement fonctionnel pour la fin 2007.
Le 15 décembre dernier, 3 satellites GLONASS-M ont
été lancés depuis Baïkonour par
une fusée Proton-K, présentant pour deux d'entre
eux une durée de vie de 7 à 8 ans et de meilleurs
caractéristiques de transmission. Avec cette mise
en orbite, le nombre total de satellites du système
s'élève à 17 sur les 24 qu'il devrait
de nouveau comprendre. Certains avancent la date de 2010.
M. Sergueï Ivanov - ministre de la Défense -
estime l'achèvement de la mise en orbite d'ici 2008.
Vladimir Poutine, quant à lui, a demandé de
voir ce qui pouvait être fait en 2006 et 2007 et que
soit lancé au plus vite l'utilisation commerciale
de ce système.
Retour au sommaire