Fin
de la production des robots-chiens Aîbo ?
CJ 28/01/06
Si
l'on en croit le rapport d'activités financières
de Sony, l'entreprise va arrêter la production de
ses robots-chiens Aibo. Au chapitre "Restoring Profitability
in Specific Business Categories" de ce rapport, et
concernant les robots de loisirs (Entertainment Robot ),
on peut en effet lire :
New product development for Aibo
has already ceased and production is targeted to stop by
the end of fiscal year 2005. Howerver, after-sales support
will continue. There will also be no new development for
Qrio. R&D in the AI area wich was developed in the Aibo
and Qrio businesses will continue and will be deployed in
a broad range of consumer electronics products.
[Le développement de nouveaux produits pour Aibo
a déjà cessé et la production devrait
être stoppée d'ici à la fin de l'année
fiscale 2005. Toutefois, le service après-vente sera
maintenu. Il n'y aura pas non plus de nouveau développement
pour Qrio. La Recherche et développement dans le
domaine de l'Intelligence Artificielle qui a été
développée pour les unités Aibo et
Qrio se poursuivra et sera déployée sur le
marché dans une large gamme de produits électroniques.].
Cette
nouvelle n'a pas fait l'objet pour l'instant d'un communiqué
de presse de la firme et reste donc à confirmer.
Cet arrêt de production des Aibo pourrait s'expliquer
par de mauvais résultats financiers dans plusieurs
secteurs. Impératif de rentabilité à
court terme oblige... En tous cas, si nous savions que le
secteur robotique ne se portait pas si bien que cela pour
Sony, rien ne laissait vraiment présager un tel arrêt.
L'entreprise japonaise proposait d'ailleurs il y a quelques
mois son nouvel Aibo Mind 3, avec plaquettes publicitaires
nous expliquant que "le fascinant concept Aibo s'inscrit
dans un projet Sony, certes ambitieux, mais mûrement
réfléchi...".
Ceci
ne veut pas dire que Sony sera absent dans l'avenir sur
le marché de la robotique et de ses produits dérivés
IA. Mais cet arrêt de la production des Aibo sonne
ici comme une triste nouvelle. Quoi qu'on en dise, ce robot
de loisir faisait rêver. Il n'était pas resté
à l'état de prototype dans un laboratoire.
Certains l'ont acheté, d'autres ont rêvé
de pouvoir le faire. Chaque nouveau modèle montrait
l'ingéniosité de ses concepteurs (donc de
Sony), faisant toucher du doigt de nouvelles avancées
technologiques. Du rêve qui doit s'incliner aujourd'hui
sous le diktat de la rentabilité. Triste époque.
Les possesseurs dudit robot pourront se consoler en sachant
que leur Aibo est désormais une pièce des
plus rare.
Pour
en savoir plus
Rapport d'activités
financières : http://www.sony.net/SonyInfo/IR/info/presen/05q3/qfhh7c000008adfe.html
Site de présentation
d'Aibo : http://www.aibo-europe.com/index.asp?language=fr
What
is your dangerous idea
JPB 24/01/06
La
revue Edge, dirigée par le philosophe des sciences
John Brockman, vient de mettre en ligne les réponses
au questionnaire de l'année: "What is
your dangerous idea?" Quelle est votre idée
la plus dangereuse? Rappelons que la formule consiste
à interroger 120 scientifiques très connus
à divers titres, qui représentent sans aucun
doute le top de l'intelligence de langue anglaise. Certains
répondent par des boutades, mais la plupart s'efforcent
d'exposer le plus sincèrement possible leurs préoccupations
du moment. Il est évidemment impossible de résumer
ces contributions, mais nous incitons vivement nos lecteurs
à parcourir certaines d'entre elles. Cette lecture
est dérangeante pour qui s'est assis sur des certitudes
intellectuelles qu'il croit bien assurées.
Dans
la tradition de Edge, le politiquement correct n'est pas
encouragé.."What is your dangerous idea?
An idea you think about (not necessarily one you originated)
that is dangerous not because it is assumed to be false,
but because it might be true?" Ceci est méritoire
vu l'espèce de crépuscule dans lequel semble
s'enfoncer aujourd'hui la science américaine sous
l'influence délétère des préjugés
néo-religieux.
Je
remarque que, sauf erreur, un seul Français figure
dans ce palmarès, c'est Stanislas Dehaene. Je remarque
aussi que la mise en ligne du questionnaire 2006 a déjà
été saluée par de nombreux articles
de la presse mondiale, dont un certain nombre de journaux
européens. Mais, à nouveau, aucun titre
français n'est présent dans la liste.
L'année dernière, la question était
"What We Believe But Cannot Prove: Today's Leading
Thinkers on Science in the Age of Certainty".
L'ouvrage correspondant vient d'être publié.
Je vais vous le présenter prochainement.
What is your
dangerous idea http://www.edge.org/q2006/q06_index.html
Petits
robots mobiles - Etude et construction (2ème édition)
CJ
14/01/06
Presque
six ans après sa première parution, les éditions
Dunod sortent la 2e édition de Petits robots mobiles
- Etude et construction, livre de Frédéric
Giamarchi que nous avions déjà chroniqué
dans ces colonnes (1).
Parmi les rares ouvrages d'auteur français sur le
sujet, ce guide d'initiation, conçu dans une optique
pédagogique, est idéal pour rentrer dans le
monde de la robotique et démarrer de petits projets(2).
Passionnés participant aux concours de robotique
mobile, amateurs intéressés
ce livre
peut constituer un tremplin pour réaliser un jour
le robot de vos rêves. Les enseignants y trouveront
un support pratique pour aborder la robotique - et les multiples
technologies qu'elle met en uvre - de manière
ludique.
Après une présentation générale
de la constitution des robots (châssis, moteur, motorisation),
l'auteur guide pas à pas le lecteur dans la construction
de robots de complexité croissante en fonction du
capteur étudié ou du comportement recherché
(taupe, souris, papillon de nuit). Il l'incite à
travailler son imagination pour améliorer chaque
robot conçu, grâce à des conseils et
des exercices. Cette nouvelle édition s'enrichit,
afin que les lecteurs ayant déjà fait le tour
de l'édition précédente puissent évoluer.
Ainsi, est introduit en fin d'ouvrage un peu de programmation,
avec un chapitre expliquant l'apport du composant programmable,
le microcontrôleur PIC16F84 (un classique du genre)(3).
Suivent ensuite deux chapitres qui en proposent deux applications
(robot chat, robot chauve-souris), reprenant des chapitres
qui existaient déjà à l'origine, mais
entièrement en analogique.
(1)
http://www.automatesintelligents.com/biblionet/2000/dec/f_giamarchi.html
(2) Le livre n'est cependant
pas destiné au "grand débutant",
à qui nous conseillons de lire préalablement
l'ouvrage Je construis mon premier robot mobile, du même
auteur (voir
notre recension).
(3) Si ici sont fournis les
listings des programmes, n'est pas abordé le fonctionnement
du micrcontrôleur, ni la façon de le programmer.
L'auteur renvoit donc ici le lecteur à des ouvrages
cités en bibliographie.
En
savoir plus :
Site de Frédéric
Giamarchi : http://www.geii.iut-nimes.fr/fg/
Voir l'ensemble
de nos chroniques sur les ouvrages de Frédéric
Giamarchi :
http://www.automatesintelligents.com/biblionet/archivesauteurs.html#g
Le
monde de l'Intelligence, numéro 2
CJ
12/01/06
Signalons
à nos lecteurs la parution, ce jour en kiosque, du
numéro 2 de la revue Le monde de l'intelligence.
Nous avions déjà dit tout le bien que nous
pensions de celle-ci lors d'une précédente
chronique. Destinée à tout public, cette
publication bimestrielle aborde le thème de l'intelligence
à travers les différents domaines que sont
les neurosciences, l'Intelligence artificielle, la psychologie...
A noter plus particulièrement dans le sommaire de
ce numéro un dossier de 14 pages sur la robotique
humanoïde, réalisé par Cyril Fiévet.
En savoir plus :
Communiqué
de presse de Mondeo
publishing : http://mondeo.fr/presse/
Vers
l'avènement du robot vraiment intelligent
CJ
10/01/06
Le
cinquième Prix annuel de la Société
britannique pour le progrès de l'intelligence des
machines a été remporté par le professeur
David Bell et son équipe(1)
(Ecole d'informatique de l'université
de Queens à Belfast), avec la conception du système
IFOMIND, programme capable de donner une véritable
intelligence à un robot mobile.
Intégré sur un robot KHEPERA(1),
ce système conçu pour raisonner devant des
situations changeantes et s'adapter constitue une véritable
première. L'avance réalisée réside
en effet dans cette nouvelle façon qu'à IFOMIND
de combiner l'apprentissage et le raisonnement pour décider
de la meilleure façon d'interagir avec les objets
qu'ils rencontre.
Au départ, IFOMIND réagit de manière
instinctive, un peu comme le ferait un animal : lorsqu'il
rencontre pour la première fois un objet inconnu,
il est un peu craintif. Mais son "instinct de curiosité"
l'incite à tenter de réagir de manière
différente pour s'assurer du bien fondé ou
non fondé de sa peur. Pour cela, plutôt que
d'approcher "bille en tête", le robot observe
l'objet à distance et prend note de la façon
dont ce dernier se comporte et réagit à ses
différentes approches. Fort de ces informations,
il est ensuite capable de décider de la meilleure
approche à adopter ou simplement décide d'abandonner.
En quelque sorte, le robot a tiré leçon de
sa patience et de son expérience, qui peut ensuite
être mise à profit lorsqu'il qu'il rencontrera
d'autres objets.

Au lieu d'approcher "bille en tête", le
robot observe tout d'abord l'objet à distance
et prend note de son comportement, pour ensuite décider
de la meilleure approche à adopter.
Ces
travaux, qui n'en sont qu'à leur début, laissent
augurer des applications potentielles dans un large éventail
de secteurs : équipements ménagers, automobiles
et objets roulant, systèmes de contrôle de
production à grande échelle, systèmes
logiciels adaptatifs complexes...
(1)
Ces travaux incluent aussi le Dr QingXiang Wuet et Marcel
Ono, avec l'aide de Tony Savage de l'Ecole de Psychologie.
Le projet a été partiellement financé
par le Invest Northern Ireland.
(2)
Robot commercialisé par la société
suisse K-Team
En savoir plus :
Communiqué
de presse de l'université de Queens : http://www.qub.ac.uk/home/TheUniversity/GeneralServices/News/PressReleases/#d.en.23022
Présentation
de David Bell : http://www.cs.qub.ac.uk/~D.Bell/dbell.html
; voir aussi http://www.cs.qub.ac.uk/~D.Bell/BusinessCard/Teaching
L'"infame"
(infamous) ex-professeur Woo Suk Hwang
JPB 31/12/05
Il
semble désormais bien établi que le célèbre
ex-professeur sud-coréen a sciemment falsifié
les résultats annoncés à grand fracas
en mai dans la revue Science, selon lesquels il avait
créé 11 lignes de cellules souches embryonnaires
humaines clonées. Rappelons que le grand intérêt
supposé de cette opération était
que pour la première fois étaient obtenues
à partir d'un ovocyte (oeuf) de donneuse, énuclé,
un embryon cloné disposant du capital génétique
d'un patient souffrant d'une maladie héréditaire.
L'ADN ainsi introduit pouvait être manipulé
auparavant pour produire des gènes manquants ou
supprimer des gènes nuisibles. Les lignées
de cellules souches obtenues à partir de cet embryon,
très rapidement détruit, devraient alors
être compatibles avec le malade et produire chez
lui, après multiplication et greffe, des effets
thérapeuiques. Nous avions dès le début,
comme beaucoup d'autres, signalé le très
grand intérêt de cette expérience,
qui ouvrait la voie à un clonage thérapeuthique
attendu par une grande partie de la communauté
scientifique
Ne
revenons pas sur l'enquête de l'Université
de Séoul dont la presse a informé le monde
entier. Constatons seulement que de l'avis d'éminents
biologistes, cette fraude ne remet pas en cause l'intérêt
des recherches sur les cellules souches embryonnaires.
Mais à qui imputer la fraude, en dehors de Woo
Suk Hwang et, sans doute, de ses proches collaborateurs?
Sûrement au climat de nationalisme scientifique
qui anime la Corée du Sud. Il s'agit d'un pays
jeune n'ayant pas la tradition de prudence des vieilles
nations scientifiques. On se souviendra du génial
Popof qui, selon la propagande soviétique, avait
tout découvert avant tout le monde. Mais on a vu,
même aux Etats-Unis récemment, que des falsifications
de résultats de grande ampleur pouvaient s'immiscer
dans les procédures pourtant strictes de contrôle.
Pour
notre part, nous pensons que si la recherche sur les cellules
souches embryonnaires et sur le clonage humain thérapeutique
ne se heurtait pas aux interdits, relayés par les
Etats, des religions traditionnelles, Eglise catholique
ne tête, beaucoup plus de gens pourraient s'y adonner,
et les contrôles croisés de résultats
s'imposeraient d'eux-mêmes. Ni le nationalisme ni
les Ecritures ne font de bonne science.
PS
au 14/01/05: Signalons que sur France Inter ce matin le
professeur Bernard Debré a confirmé son
soutien total au clonage thérapeutique et son regret
de voir que la législation française en
ce domaine fait prendre de grands retards à la
recherche nationale. Bernard Debré a récemment
écrit La revanche du Serpent ou la fin de l'Homo
Sapiens, nov. 2005.
Engins
de création - L'avènement des nanotechnologies
CJ
26/12/05
La
maison d'éditions Vuibert (qui décidément
édite beaucoup de bons livres(1))
vient de faire paraître la traduction française
de l'ouvrage visionnaire d'Eric Drexler, Engines of Creation
publié en américain en 1986, réédité
au cours des années, mais qui n'était jamais
encore sorti en français.
Si vingt années se sont écoulées depuis
la première parution, le propos de cet ouvrage n'a
cessé d'être confirmé par les avancées
de la science et de nourrir débats de société,
polémiques entre chercheurs et imagination des auteurs
et scénaristes de science-fiction. Il faut dire que,
dès le chapitre 2, Drexler entre dans la science-fiction,
s'appuyant sur divers courants et tendance de la science
contemporaine, sélectionnant ses modèles dans
le domaine de la biologie moléculaire, de l'intelligence
artificielle, empruntant même à la vision évolutionniste
des idées avec le concept de mèmes(2),
n'hésitant pas à "naturaliser" les
nanotechnologies présentées comme une évolution
inévitable. Ainsi se met en place des références,
qui dès leur berceau, situent les nanotechnologies
dans un système de technoscience où la manipulation
des atomes et des gènes converge avec une interprétation
biologique des faits sociaux et la fabrication des robots
ou cyborgs.
Livre
ambitieux et inventif, techniquement irréprochable
(mais qui a fait couler beaucoup d'encre, et suscité
querelles d'écoles entre scientifiques, polémiques
politiques et débats publics citoyens - ce n'est
pas par hasard que l'on parle aujourd'hui d'enjeux éthiques
des nanotechnologies), il constitue le texte fondateur
des nanotechnologies, inspiration certaine du programme
américain dit "NBIC" de convergence entre
les nanotechnologies, biotechnologies, technologies de l'information
et sciences de la cognition, que formuleront plus tard Mihail
Roco et William Bainbridge(3).
Cet ouvrage est non seulement un récit fascinant
de futurs possibles mais aussi un monument historique qui
marquera les origines d'une nouvelle technologie et le pionnier
d'un nouveau régime de savoir où les sciences
et les techniques ne peuvent plus évoluer à
l'écart de la société mais se trouvent
plongées dans les remous de l'espace public. En tous
cas, qu'il s'agisse des Etas-Unis, du Japon, de l'Europe,
de la Chine ou de la Corée... la course est désormais
bien engagée pour être aux avant-postes de
l'ère nouvelle annoncée par Drexler.
A lire absolument (si ce n'est déjà fait).
(1)
A ce sujet, il est incroyable de voir qu'un certain nombre
de libraires prétendant faire bien leur métiers
boudent les éditions Vuibert, les considérant
comme vieillottes, ou ne les connaissant simplement que
comme référence "des Annales du bac",
alors que cette maison d'édition, soucieuse de médiation
scientifique, ne cesse de publier en cette matière
des ouvrages de grande qualité (voir par exemple
dans leur catalogue, les ouvrages d'astronomie,
de biologie,
de géologie
ou d'environnement, d'histoire
des sciences, d'informatique,
robotique et intelligence artificielle , de mathématiques,
physique...).
Profitons-en d'ailleurs pour vous signaler la parution le
15 janvier 2006, chez ce même éditeur dans
la collection Automates Intelligents, du livre de Gilbert
Chauvet "Comprendre l'évolution du vivant et
son évolution vers la conscience", ouvrage qui
devrait faire l'effet d'une bombe dans le monde de la biologie
et de la physiologies intégratives.
(2) A propos de mémétique, citons l'excellent
livre de Pascal Jouxtel "Comment
les systèmes pondent", paru récemment
aux Edtions Le Pommier
(3) M.C Roco, W. Bainbridge eds : "Converging Technologies
for Improving Human Performances", NSF report, juin
2002 ; et aussi M.C Roco, C. Montemagno eds, "The co-evolution
of human potential and converging technologies, Annals of
the New York Academy of Science, vol 1013, 2004
Pour
en savoir plus
Engins
de création : http://www.vuibert.com/livre2134.html
Notre
article du 28 juillet 2002 Engines of Creation, un regard
prémonitoire : http://www.automatesintelligents.com/echanges/2002/aou/drexler.html
Notre
article du 1er avril 2003 Centre pour des nanotechnologies
responsables : http://www.automatesintelligents.com/visites/2003/avr/crn.html
Congrès
Physique et conscience
CJ
26/12/05
Les
différentes interventions des conférenciers(1)
du Congrès international "Physique
et Conscience", organisé à Paris le
9 et 10 décembre derniers par l'Académie
européenne interdisciplinaire des sciences sont
aujourd'hui disponibles sur le web.
Extrait
de la présentation du congrès : "Les
réflexions sur la pensée scientifique ont
suscité des recherches approfondies sur le fonctionnement
cérébral, mais il aura fallu attendre le
milieu du XXe siècle pour que commence à
tomber le tabou sur l'étude scientifique des activités
mentales de la conscience. (...) Les progrès de
l'imagerie et le développement de nouveaux modèles
en neurologie et en science cognitives font que, d'année
en année, l'horizon des savoirs s'élargit
et que le paysage des neurosciences cognitive se modifie.
Une nouvelle mise à jour des connaissances s'impose."
(1) Florin Amzical (Université
Laval, Québec), Daniel Andler (ENS), Gilbert Belaubre
(Président de l'AIES), Alain Berthoz (Collège
de France), Michel Bitbol (CREA, Ecole Polytechnique),
Pierre Buser (Professeur de médecine, membre de
l'Institut), Michel Cabanac (Université Labal,
Québec), Alain Cardon (Université du Havre,
LIP 6 Paris VI), Gilles Cohen -Tannoudji (AEIS, CEA),
Claude Debru (ENS), Stanislas Dehaene (CEA, Collège
de France), Pierre-Gilles de Gennes (Institut Curie),
Jean-Blaise Grize (Université de Neuchatel, Suisse),
David Hansel (Faculté de médecine Paris
V), Denis le Bihan (CEA, Hôpital Frédéric
Joliot), Pierre Marchais (chef de service psychiatrie),
Jean Petitot (CREA, Ecole Polytechnique), Alain Prochiantz
(ENS)
Pour
en savoir plus
http://webcast.in2p3.fr/physiqueetconscience