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ACTUALITÉS
SENTRI,
système à base de réseaux neuronaux formels,
capable de localiser les tirs d'armes à feu
CJ 23/07/05
Outre
son réseau de caméra de surveillance, la ville
de Chicago vient de compléter le dispositif avec l'utilisation
de SENTRI (Smart
Sensor Enabled Neural Threat),
système de détection des bruits des armes à
feu.
Fabriqué et commercialisé par la société
Safety Dynamics, SENTRI utilise la technologie DSNN (Dynamic
Synapse Neural Network), algorithme issu des travaux sur les
réseaux neuronaux réalisés par l'équipe
de Theodore Berger basée à l'University of Southern
California (USC).
A l'aide de 4 microphones, le logiciel est capable de détecter
nimporte quel coup de feu, didentifier la source
par triangulation dans un périmètre de deux
blocs dimmeubles, dorienter ainsi les
caméras
vidéos dans la bonne direction, l'alerte étant
automatiquement transmise au poste de commandement. Avec sa
bibliothèque de signatures acoustiques, le dispositif
est suffisamment précis pour discriminer les bruits
inhérents à la ville (circulation, travaux...)
de ceux des armes à feu. Une trentaine de SENTRI sont
déjà en place dans les lieux à forte
criminalité et une douzaine dautres sont en cours
dinstallation. Un tel système devrait prochainement
être installé dans les villes de Los Angeles,
Philadelphie et San Francisco.
Notons que Safety Dynamics travaille avec lUS Army et
la Navy pour mettre au point une version militaire du produit.
Pour
en savoir plus
Site de
Safety Dynamics : http://www.safetydynamics.net/
"Compact
VLSI Neural Network Circuit with High-Capacity Dynamic Synapses",
Ted Berger et al. (2000)
Voir l'abstract : http://www.safetydynamics.net/research.html
Apparition
du Vlogging
JPB 20/07/05
Vidéo+Blog=Vlog.
C'est le nouveau concept de communication proposé par
les bloggers (aujourd'hui innombrables) utilisant des caméras
vidéo plus ou moins rudimentaires (celles des mobiles
téléphoniques par exemple) pour saisir des scènes
susceptibles d'illustrer leurs blogs. Un certain Chuck Olsen
explique dans Wired comment cela pourra révolutionner
la presse en ligne, en donnant à un nombre accru de
personnes la possibilité de produire des documentaires
sur des sujets ignorés ou dédaignés par
la presse actuelle. Certains journaux américains envisagent
d'ailleurs d'acheter de telles productions pour enrichir leurs
contenus.
Pour
en savoir plus
Article
de Wired News : http://wired-vig.wired.com/news/digiwood/0,1412,68171,00.html?tw=wn_tophead_1ians
Article
du New York Times: Armed With Right Cellphone, Anyone Can
Be a Journalist : http://www.nytimes.com/2005/07/18/technology/18cellphone.html
Le projet "New and Emergent World
models Through Individual, Evolutionary and Social Learning"
ou NEW-TIES
JPB 20/07/05
La
revue NewScientist présente à la date
du 14 juillet 2005 un projet européen destiné
à s'étendre sur 36 mois et visant à créer
une société virtuelle d'agents dotés
de certaines capacités analogues à celles des
humains, destinés à évoluer en interaction
afin de permettre l'émergence de comportements sociaux
non programmés à l'avance. Il s'agit, dans un
univers de vie artificielle analogue à celui des jeux
numériques de renouveler les expériences faites
actuellement au sein de populations de robots autonomes dotés
de corps physiques. L'équipe en charge comprend des
informaticiens, des spécialistes d'intelligence artificielle
et des sociologues. Les universités en charge de l'étude
sont celles du Surrey et de Napier (UK), Tilberg et Vrije
(Hollande) ainsi que Eötvös Loránd (Hongrie).
Le
projet vise à créer une société
artificielle évolutionnaire capable d'explorer et
comprendre son environnement à travers la coopération.
Les agents sont suffisamment complexes et l'environnement
suffisamment exigeant pour permettre de développer
un système commun d'adaptation. Les promoteurs du
projet espèrent voir se créer des modes de
communication sur le type langagier qui devraient les éclairer
sur l'émergence des langages dans les sociétés
animales et humaines.
L'expérience
mettra en oeuvre 1000 agents appelés à vivre
dans un monde simulé répartis sur un réseau
de 50calculateurs fournis par les universités participantes.
Chaque agent pourra accomplir des tâches variées,
telles que se mouvoir, rechercher d ela nourriture ou construire
des structures simples. Mais ils pourront aussi communiquer
et coopérer. Une société originale
devrait se construire en conséquence. De plus, les
agents pourront se reproduire par accouplement avec des
partenaires du sexe opposé, leurs descendants héritant
d'une sélection des gènes parentaux.
Certains
observateurs estiment que cette expérience n'apprendra
pas grand chose en matière de sociologie évolutionnaire,
sauf en ce qui concerne la manipulation des outils de la
réalité virtuelle. Il suffirait d'observer
les sociétés humaines ou animales pour en
savoir beaucoup plus. Mais ils font, pensons-nous, une erreur
méthodologique fréquente. Observer ce que
l'on croît déjà connaître n'apprend
rien de nouveau. Laisser un système s'auto-organiser
selon ses lois propres peut au contraire conduire à
des découvertes d'importance, y compris en ce qui
concerne les processus sociaux humains qu'en fait on ignore.
Nous suivrons donc avec beaucoup d'intérêt
les développements du projet.
(Image: NS et Ben Paechter)
Pour
en savoir plus
Article
du NewScientist : http://www.newscientist.com/article.ns?id=dn7674
NEW-TIES
: http://www.new-ties.org/mambo/
Pôles
de compétitivité
JPB
12/07/05
Le
12 juillet, à l'issue de la réunion du Comité
interministériel d'aménagement et de développement
du territoire (CIADT), le Premier ministre a révélé
les 67 "pôles de compétitivité"
labellisés par le gouvernement. Une liste très
attendue par des centaines de collectivités territoriales,
d'entreprises, d'universités ou centres de formation
et de chercheurs, car elle déterminera en partie la
carte des emplois et des zones de dynamisme industriel en
France. Le gouvernement a donc décidé de d'encourager
un maximum d'initiatives. Il doublera les moyens financiers
qui avaient été prévus par le CIADT de
septembre 2004 : de 750 millions d'euros sur trois ans, le
budget passera ainsi à 1,5 milliards. Cela comprend
300 millions d'allégements fiscaux (exonération
d'impôt sur les sociétés) et sociaux (exonérations
de cotisations sociales pour les chercheurs) et 400 millions
de crédits d'intervention ministériels (répartis
entre le ministère de l'industrie, de la recherche
et de l'aménagement du territoire). Cela comprend surtout
1,5 milliards d'euros qui devront être versés
par les agences en cours de création, comme l'Agence
pour l'innovation industrielle (AII), l'Agence nationale de
la recherche (ANR) ou Oséo, l'organisme de financement
qui regroupe trois anciennes structures : l'Anvar, la Sofaris
et la BDPME. M. de Villepin avait déjà annoncé
dans son discours de politique générale que
leurs moyens seraient augmentés, grâce aux recettes
de privatisation ou de cessions d'actions par l'Etat. Certains
se plaignent de la dispersion. Ils auraient voulu privilégier
une douzaine de pôles forts. Mais nous ne sommes pas
de cet avis. Il existe énormément de projets
scientifico-industriels ne nécessitant que peu de crédits
au départ, mais un peu de soutien politique et administratif.
On peut espérer qu'ils l'obtiendront si la démarche
globale "ratisse large". Dans les regroupements
autour de grandes entreprises, ces dernières ont tendance
à étouffer les initiatives qui n'émanent
pas de leur sein. En l'état actuel de faiblesse de
l'innovation, il faut au contraire donner le maximum de chances
au maximum de candidats.
Ceci
dit, cette solution ne réglera évidemment tous
les problèmes du financement de la recherche, même
si on ne considère que celui intéressant l'innovation
industrielle. Comment seront attribués les moyens?
On verra sans doute intervenir des facteurs de politique locale
qui ne seront pas nécessairement les plus efficaces.
Si par ailleurs, on fait appel à des experts, ceux-ci
auront-ils la compétence pour traiter des questions
vraiment émergentes? Enfin, comment seront assurées
les liaisons avec d'éventuels financements communautaires?
Plus généralement, en ce qui concerne les relations
entre la recherche et le public, il faudra que chaque regroupement
ou cluster fasse des efforts suffisants pour informer toutes
personnes intéressées de sa stratégie
et des développements de ses travaux.
Nous
reviendrons sur ces sujets très importants dans nos
prochains numéros.
Pour
en savoir plus
Allocution du Premier ministre au CIADT
http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/interventions_premier_ministre_9/discours_498/allocution_premier_ministre_comite_53533.html
CIADT Dossier de presse et fiches Pôles de compétitivité
http://www.premier-ministre.gouv.fr/information/ressources/dossiers_presse_13/comite_interministeriel_amenagement_territoire_53532.html
Evénements
Nanoforum 2005 http://www.nanoforum.it/en
Nanoforum 2005, où Science et Entreprise se rencontrent,
28 - 29 septembre
Politecnico di Milano - Sede Bovisa, Via Durando, 10 - Milan,
Italie
On nous communique: "C'est
avec plaisir que je vous informe que nous sommes en train
de terminer les préparatifs pour la première
édition de nanoforum: expo-conférence dédiée
au monde des nanotechnologies, en Italie. La mission de nanoforum,
qui aura lieu en parallèle avec bioforum (2ème
édition), est de rendre la rencontre entre science
et entreprise de plus en plus fructueuse et active. Vue l'affinité
des sujets traités, nous croyons que la manifestation
pourrait faire l'intérêt de vos lecteurs et vous
serions reconnaissants si vous pouviez la leur signaler".
Congrès
Intelligence de l'enfant, 6,7 et 8 octobre 2005
Paris
http://www.intelligence-enfant-2005.org/index.php
On nous communique: "Avec
le concours de la communauté scientifique internationale,
les psychologues de l'enfance (cliniciens, chercheurs, universitaires,
praticiens, ...) se réunissent à Paris pour
faire le point sur le concept d'intelligence chez l'enfant,
sur les modèles théoriques et développementaux,
sur la question de son évaluation et de sa mesure.
La clinique et la psychopathologie de l'intelligence sont
au centre de ces rencontres qui réuniront tout ce
que la psychologie, la clinique, les neurosciences et les
sciences humaines ont produit de pertinent et novateur ces
dernières années dans le champ des processus
mentaux, de la cognition et de la pensée."
Implants
neuronaux et contrôle social
JPB 13/07/05
Sur
ce sujet, qui donne matière à beaucoup d'interrogations,
tant sur la fiabilité réelle des dispositifs
proposés que sur leurs avantages et risques, y compris
politiques, signalons un article dont l'auteur est un informaticien
français, Alain Goumy. L'article est daté
du 3 avril 2005 et nous semble bien documenté. Il
s'intitule "Implants neuronaux : vers un contrôle
social absolu ? " et peut être lu à
l'adresse suivante:
http://www.jp-petit.com/BIG%20BROTHER/implants_neuronaux_Goumy.htm
L'article est hébergé sur le site de Jean-Pierre
Petit, personnalité originale qui navigue entre vulgarisation
scientifique et science fiction.
Faut-il
s'en féliciter, mais l'imagination des chercheurs n'est
pas en défaut quant il s'agit de contrôler (monitor)
les neurones. La National Science Foundation publie ces jours-ci
une information concernant l'envoi de nano-circuits (nanowires)
dans les aires cérébrales en utilisant les vaisseaux
sanguins. Ces circuits devraient remplacer les liaisons déficientes
ou les stimuler. L'équipe est composée de Rodolfo
R. Llinás de la New York University School of Medicine,
de Kerry D. Walton, de la même Université, de
Masayuki Nakao de l'University de Tokyo, ainsi que de chercheurs
du MIT. Trouvera-t-on de nombreux candidats pour tester cette
technique quelque peu invasive? http://www.nsf.gov/news/news_summ.jsp?cntn_id=104288&org=NSF&from=news
"Nanotechnology is becoming one of
the brightest stars in the medical and cognitive sciences,"
dit Mike Roco, Senior Advisor for Nanotechnology à
la National Science Foundation (NSF). Image NSF
Deep
Impact
JPB 04/07/05
La
presse internationale n'a pas manqué de saluer le succès
de la rencontre entre l'"impacteur" de la Nasa et
la comète Tempel 1, le 4 juillet, exactement comme
il était prévu, à 133 millions de km
de la Terre et après une trajectoire de 430 millions
de km. On notera que l'impacteur, largué par la sonde
mère à une distance de 500 km environ, n'a pu
atteindre sa cible, minuscule à cette distance, que
grâce à un système de conversation en
temps réel entre son appareil de visée et ses
propres moyens de correction de trajectoire, complété
d'un dialogue avec la sonde. Il s'agit évidemment d'une
grande première, dont la Nasa peut se féliciter.
Pour un budget relativement modeste de 330 millions de dollars,
elle a capté l'intérêt des observatoires
du monde entier, sans parler de l'immense impact médiatique
de cette belle opération - judicieusement choisie pour
aboutir le 4 juillet, Independance Day.
Ceux
qui, comme nous, souhaiteraient voir l'Europe attacher un
peu plus d'intérêt à sa politique spatiale
ne peuvent qu'envier l'habileté de la Nasa à
donner du relief à ses opérations. C'est toute
l'influence des Etats-Unis dans le monde qui en profite. Ainsi,
avec Deep Impact, les commentateurs, à tort ou à
raison, attribuent par avance à la Nasa la responsabilité
de sauver la Terre d'une future collision avec un astéroïde,
un "géocroiseur", en le détruisant
ou en le détournant de sa route grâce à
une interception réussie. On peut toujours rêver.
La
photo ci-dessus (Nasa) montre le noyau de la comète
5 minutes avant l'impact. Le corps correspondant à
l'image est de 5 km de large et 7 km de haut. Source http://deepimpact.jpl.nasa.gov/home/index.html
Rappelons
que trois autres missions du même type sont actuellement
en cours:
-
Stardust de la Nasa qui a récupéré
de la poussière dans la chevelure de la comète
Wild 1 en janvier 2004 et qui est attendue sur Terre le
16 janvier 2006.
- La sonde Hayabusa lancée par l'Agence spatiale
japonaise en mai 2003 vers l'astéroïde Itokawa.
Cette sonde utilise la propulsion par moteur ionique. Elle
orbitera 5 mois autour de ce géocroiseur, puis le
frôlera sans pouvoir se poser dessus. Elle le bombardera
alors d'un projectile afin de récupérer des
débris, puis larguera un petit robot à sa
surface pour le photographier. Retour sur Terre prévu
pour l'été 2007.
- Enfin, la grande mission européenne vers la comète
Churyumov-Gérasimeko déjà mentionnée
par nous. La sonde Rosetta a été lancée
en février 2004 après moult émotions
et atteindra la comète en août 2014. Son programme
d'étude est ambitieux. Il comporte l'atterrissage du
robot-laboratoire Phylae doté de 10 instruments, dont
les données seront rapatriées vers la Terre
par Rosetta, sauf incidents toujours possibles.
Echec
de Cosmos 1
JPB 04/07/05
Cosmos
1, le premier engin spatial utilisant une voile solaire, avait
été lancé le 21 juin par un missile ICBM
tiré d'un sous-marin russe en mer de Barentz. Il s'agissait
d'un projet privé américain, financé
par la Planetary Society et les Cosmos Studios, qui produisent
des expériences pédagogiques scientifiques destinées
au grand public. Le système avait été
développé en liaison avec la Lavochkin Association
et le Space Research Institute russe. L'objectif, suivi avec
intérêt par les grandes agences spatiales, était
d'expérimenter la propulsion photonique, c'est-à-dire
l'effet produit par le choc de photons solaires sur un écran
de grande dimension servant de voile. Mais l'expérience
a tourné court, du fait de la défaillance du
moteur du premier étage du missile porteur. Il est
vrai que le budget de la mission, limité à 4
millions de dollars, n'avait pas permis de faire appel à
des moyens de lancement moins hasardeux. Cet échec
ne remet pas en cause le principe de la propulsion photonique,
qui pourrait dans l'avenir servir de moteur inépuisable
à des engins de plus grande taille, visant les astres
lointains.
C'est la première fois que des fonds privés
s'investissent dans l'espace profond. Les spécialistes
de l'espace félicitent la Planetary Society de son
initiative désintéressée, qu'ils estiment
exemplaire. C'est la première fois que des amateurs
s'essaient à concurrencer les grandes agences spatiales
en encourageant des techniques innovantes jusqu'à présent
dédaignées. On souligne que la propulsion solaire
pourrait se révéler une solution de grand avenir.
Ne nécessitant pas de carburant et s'exerçant
sur des durées de temps illimitées, elle pourrait
conférer aux engins spatiaux des accélérations
considérables. Eric Drexler a calculé qu'une
voile solaire d'une surface de 6 km2 (surface considérable
il est vrai au regard des standards actuels) pourrait atteindre
Pluton en 18 mois en emportant une charge utile de 6 tonnes.
Cette distance avait été couverte en 18 ans
par la sonde américaine Pioneer 11. On souhaitera dans
l'avenir que la Planetary Society ou quelque autre fondation
analogue puisse reprendre ces expériences, avec des
financements substantiels de l'Esa ou de la Nasa.
Pour
en savoir plus
Présentation du projet par la Planetary Society : http://www.planetary.org/solarsail/prelaunch_report1_20050523.html
Comment construire un modèle de Cosmos 1 (pour petits
et grands) :http://www.spacecraftkits.com/cosmos1/
Remise
des propositions des industriels concernant le projet de
porte-avions franco-britannique
JPB 04/07/05
Les
industriels français D. C. N. et Thales, britanniques
BAE- systems et Thales UK ont remis leurs propositions le
24 juin aux deux gouvernements. Il s'agit de réaliser
en coopération un porte-avions à propulsion
classique destiné à compléter les flottes
actuellement en opération. La Grande-Bretagne souhaite
disposer de deux porte-avions de type C. V. F. (Carrier Vessel
Future)entre 2012 et 2015. La France voudrait un second porte-avions
destiné à doubler le Charles-de-Gaulle à
partir de 2014. Ces futurs navires, sur une base commune,
disposeront d'aménagements assez profondément
différents. La Grande-Bretagne embarquera des avions
à décollage court et/ou appontage vertical,
de type Harrier. La France en restera au système du
catapultag. Par ailleurs l'utilisation logistique des navires
sera différente, puisque la France souhaite doter son
porte-avions d'une forte autonomie, et donc lui imposer d'embarquer
une grande quantité de matériel. Pour la Grande
Bretagne le porte-avions dépend d'une escadre d'accompagnement
importante. La partie commune des deux équipement,
dite "communalité", pourrait selon les industriels
représenter 80 à 90 % du projet. Mais ces chiffres
restent à vérifier par les administrations maîtresses
d'ouvrage. Si les économies générées
par une fabrication commune sont insuffisantes, la France
n'aura pas intérêt à se joindre à
la Grande Bretagne mais dans ce cas son programme prendrait
du retard par rapport aux propositions actuelles. Il
est évident cependant que cette réalisation
en coopération serait essentielle, en termes d'affichage
politique, pour souligner que la défense européenne
issue du sommet franco-britannique de Saint-Malo de décembre
1998 progresse.
En
ce qui concerne la Marine nationale, elle n'aura pas de solution
lui permettant de disposer d'un porte-avions lors de la prochaine
période d'indisponibilité pour entretien et
réparation du Charles de Gaulle, prévue à
partir de janvier 2006. On notera par ailleurs que les porte-avions
britanniques embarqueront, outre les Harriers, le futur F-35
ou Joint Strike Fighter, présenté par les stratèges
américains comme devant définitivement ruiner
les espoirs des avionneurs européens d'échapper
à la domination américaine - sauf si ce programme
JSF ne se heurte pas à certaines des difficultés
que des observateurs laissent prévoir: dépassement
des coûts, dépassement des delais, problème
de poids de l'avion, intégration des technologies
avancées (voir De defensa http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=1643)
- ce qui laisserait d'importantes fenêtres d'opportunité
à nos industriels et aux gouvernements européens,
si ces derniers souhaitent vraiment s'équiper en matériels
européens, Rafale, Eurofighter ou même le suédois
Gripen, éventuellement modernisés dans la décennie
prochaine.
Galiléo,
enfin
JPB 28/06/05
Le
même jour où était annoncée l'implantation
d'Iter à Cadarache, nous apprenions que le projet
européen Galiléo de positionnement satellitaire
avait enfin été attribué à un
consortium d'industriels européens. La Commission,
pendant de longs mois, inspirée par un malheureux
esprit de "mise en concurrence libérale",
voulait ne choisir qu'un des deux groupes en présence,
ce qui aurait condamné pratiquement le perdant à
mort...et ce dont ladite Commission n'avait apparemment
rien à faire. Mais finalement la raison a prévalu.
Le Galileo Joint Undertaking (GJU), créé par
la Commission européenne et l'Agence spatiale
européenne (ESA), a annoncé, par communiqué,
avoir sélectionné cette offre après
avoir privilégié la piste de la concurrence
entre les deux groupes. "L'évaluation
de cette offre conjointe comparée aux deux offres
individuelles a démontré une réduction
significative de la contribution financière du secteur
public et un accroissement des recettes commerciales prévisibles",
peut-on y lire. Les deux groupes sont, d'une part,
iNavSat - composé de l'Européen EADS,
du Français Thalès et du Britannique Inmarsat
- et, d'autre part, Eurely, qui comprend le Français
Alcatel, l'Italien Finmeccanica ainsi que les Espagnols
AENA et Hispasat. Dans un communiqué commun, Eurely
et iNavSat ont salué cette décision. "La
décision prise aujourd'hui par le GJU représente
un pas important pour le programme Galileo", ont-ils
souligné, remarquant que "la fusion des consortiums
permettra de dégager de nombreuses synergies".
Décision concernant l'implantation
du site d'Iter
JPB 28/06/05
(AFP)
Les partenaires du projet Iter ont signé mardi 28 à
Moscou une déclaration commune par laquelle ils choisissent
la France, avec son site de Cadarache, pour accueillir ce
réacteur expérimental de fusion nucléaire,
un programme de 10 milliards d'euros étalés
sur trente ans.
Cette
décision met fin à des mois de compétition
acharnée entre le Japon et l'Union européenne,
avec l'espoir de déboucher sur une nouvelle source
d'énergie propre. Tokyo, soutenu par Washington et
Séoul, s'est battu bec et ongles pour défendre
jusqu'au dernier moment le site de Rokkasho-mura, dans le
nord de l'archipel.
Le
président Jacques Chirac s'est "félicité"
du choix de Cadarache (Bouches-du-Rhône) pour accueillir
le réacteur expérimental Iter et il se rendra
jeudi sur le site, a annoncé l'Elysée dans un
communiqué. Selon le chef de l'Etat, le choix de Cadarache
est "un grand succès pour la France, pour l'Europe
et pour l'ensemble des partenaires d'Iter".
"Le
président de la République, qui a engagé
la France pendant plus de deux ans dans cette négociation,
se félicite de la conclusion de cet accord qui prend
pleinement en compte les intérêts de l'ensemble
des partenaires du projet", a indiqué l'Elysée.
Jacques
Chirac a remercié la commission européenne et
les membres de l'Union européenne "pour leur soutien
sans faille dans la négociation", ainsi que "la
Russie et la Chine qui, dès l'origine, ont soutenu
la candidature de Cadarache".
L'Elysée
a en outre annoncé que le chef de l'Etat "se rendra
sur le site prévu pour Iter à Cadarache le jeudi
30 juin".
Jacques
Chirac a également adressé "un message
de remerciements au Premier ministre du Japon, M. Junichiro
Koizumi, pour l'esprit de dialogue et de confiance mutuelle
qui a prévalu tout au long des discussions et a ainsi
permis d'atteindre un consensus international pour le choix
du site d'accueil d'Iter", a ajouté la présidence.
Selon
M. Chirac, qui souligne "le défi scientifique
et technologique sans précédent", "cet
accord ouvre la voie à la réalisation en France
de cet équipement essentiel pour la recherche sur les
énergies qui n'émettent pas de gaz à
effet de serre".
"
Le
porte-parole adjoint du gouvernement nippon, Seiken Sugiura,
a admis que le Japon se contenterait des compensations accordées
au "pays non hôte". Le "pays hôte"
assumera 50% des coûts de construction du réacteur,
estimés à 4,2 milliards d'euros, tandis que
le pays "non hôte" n'en financera que 10%
et obtiendra la direction de la gestion d'Iter. Le site franco-européen
de Cadarache avait les faveurs de Moscou et de Pékin".
Rappelons
que la décision d'installer Iter à Cadarache
était pour notre revue et pour ses lecteurs significative
de la volonté de continuer à faire de l'Europe
un acteur majeur dans les grands programmes technologiques.
Nous avions d'ailleurs plaidé, en cas de non accord
avec le Japon et les Etats-Unis, la réalisation d'un
Iter purement européen, russe et chinois, ce qui
ne paraissait pas hors de portée de nos pays. La
participation des Etats-Unis et du Japon au projet, qui
semble désormais acquise, est sans doute une bonne
chose. Mais il ne faudrait pas qu'elle se traduise par une
guérilla permanente interne, pour la définition
des phases et le choix des sous-traitants. On veillera en
particulier à ce que signifieront concrètement
les responsabilités du Japon en matière de
"direction de la gestion du projet". Nos amis
japonais nous ont habitué à cacher un train
sous un autre train. On sait ce qu'ils font en réalité
derrière leur prétendue "pêche
scientifique" à la baleine.
Complément
à la date du 20/07/05
La
participation du Japon dans le programme Iter
Comme
on le sait, l'implantation du réacteur expérimental
Iter à Cadarache vise seulement à démontrer
la faisabilité scientifique et technique de la fusion
nucléaire appliquée à la production d'électricité.
Un certain nombre de physiciens doutent encore de cette faisabilité,
mais la question qui se pose aujourd'hui n'est pas là.
Elle est de savoir quelle part l'Europe prendra dans les recherches
et développements destinés à produire
un premier réacteur expérimental. Le Japon,
soutenu par son allié les Etats-Unis, a obtenu des
avantages qui peuvent paraître exorbitants, compte-tenu
de sa participation au projet, chiffrée à 10%
environ. En effet, la machine Ifmif (International Fusion
Materials Irradiation Facility) destinée à produire
des matériaux, encore aujourd'hui inexistants, capables
de résister aux neutrons rapides produit par la fusion,
sera implantée au Japon. De même ultérieurement
le premier réacteur de démonstration, entre
2020 et 2025, dit DEMO. Enfin le Japon compte bien prendre
une large part à la réalisation des outils robotisés
nécessaires aux développements du projet. Ceci
est sans doute normal, vu le caractère international
du projet, mais il conviendra cependant que les pays européens
ne se dépossèdent pas du savoir-faire dans ces
différents domaines cruciaux. Des réalisations
en double seront sans doute nécessaires.
En savoir plus :
voir : http://www.iter.org
Atlas
de cerveaux de singes
JPB 27/06/05
Un
correspondant, Shawn Mikula, Ph.D., Postdoc, Center for Neuroscience,
University of California-Davis, samikula at ucdavis.edu),
, que nous remercions, nous signale l'existence d'un Atlas
du cerveau publié en Open source et destiné
aux neurologues travaillant sur Internet.
Il intègre des coupes numériques à haute
résolution, à l'intérieur desquelles
il est possible de naviguer. Les cerveaux utilisés
ne sont pas des cerveaux humains, mais des cerveaux de singes
Rhésus. La transposition à l'homme ne devrait
pas poser de problèmes (question éthique mise
à part : serions-nous heureux de voir des tranches
de notre cerveau sur Internet? Après tout, pourquoi
pas?). Ceci dit, les enseignants et chercheurs apprécieront
cet outil qui apporte des possibilités considérables
à la représentation du cerveau et de ses fonctions.
On pourrait envisager que, grâce à une coopération
entre centres de recherches, il puisse gagner dans l'avenir
en étendue et en niveau de définition.
Pour
en savoir plus
Brain
Maps.org : http://brainmaps.org/
Le
programme européen Virtual Planet
JPB 27/06/05
Ce
programme a été lancé en 2001 entre six
partenaires européens dans le cadre des financements
de la Commission européenne consacrés à
la Société de l'Information (IST programme).
Il est désormais opérationnel. Il a pour objet
d'intégrer sous une norme d'architecture commune et
de présenter en 3D toutes les informations géographiques
obtenues par différents moyens d'observation de la
Terre, notamment les satellites. Les images 3D obtenues peuvent
être accédées et manipulées à
partir d'un ordinateur portable. Elles servent à de
très nombreuses applications: simulateurs de vol, représentation
de paysages en arrière-plan de simulation d'ouvrages
d'art, études de zones inondables, préparation
de missions dans des territoires mal connus, enrichissement
de jeux vidéo et de films faisant appel à la
réalité virtuelle.
Les
partenaires sont pour la France le groupe CS (http://www.c-s.fr/),
l'IGN et le CNES. Pour l'Allemagne, on trouve le Space Agency
and Aerospace Research Centre (DLR, Deutsches Zentrum für
Luft- und Raumfahrt) http://www.dlr.de/
et pour l'Italie le Visual Computing group de l'Instituto
di Scienza e Tecnologie dell'Informazione (ISTI-CNR) http://vcg.isti.cnr.it/
complété du CRS4 (Center for Advanced Studies,
Research and Development) sarde,
http://www.crs4.it/.
Pour
en savoir plus
Voir
l'article de l'IST : http://istresults.cordis.lu/index.cfm/section/news/tpl/article/BrowsingType/Features/ID/77216
Virtual
Planet : http://vr.c-s.fr/vplanet/
Robots
bipèdes marcheurs, oui. Mais à quand la généralisation
des robots coureurs ?
JPB 21/06/05
Science
& Vie de mai 2005 donne deux informations que l'on pourrait
rapprocher. La première concerne la mise au point par
le roboticien Andy Ruina du robot bipède marcheur Cornell,
à l'Université du même nom. Nous en avions
déjà parlé. La seconde information concerne
une hypothèse selon laquelle ce serait la course d'endurance
qui a façonné l'espèce humaine en assurant
sélectivement sa survie depuis au moins deux millions
d'années. La course aurait permis aux hominiens d'arriver
les premiers sur des charognes lorsqu'ils auraient aperçu
des vols de vautours au-dessus de celles-ci. Les arguments
apportés par les anthropologues Daniel Liberman (Harvard)
et Dennis Bramble (Université d'Utah) paraissent convaincants.
Mais comme le type de course ayant assuré le succès
de l'homme étant un phénomène unique
chez les mammifères, il serait intéressant d'essayer
systématiquement de le reproduire chez des robots marcheurs,
afin de les rendre encore plus sélectifs. Beau défi
pour les biomécaniciens.
Pour
en savoir plus
Le
robot Cornell : tous les détails chez notre estimable
confrère La Vie artificielle http://www.vieartificielle.com/index.php?action=nouvelle&id_nouvelle=838
Andy
Ruina, Home Page : http://ruina.tam.cornell.edu/
Notre
article du 14/04/2004 "Rabbit, prototype français
de robot bipède marcheur et coureur et marcheur"
http://www.automatesintelligents.com/labo/2004/avr/rabbit.html
ainsi que notre actualité du 18/06/2003 "Qrio,
seul robot au monde sachant courir" : http://www.automatesintelligents.com/actu/031231_actu.html#actu8
Reconstruction
du cerveau "in silico"
JPB 19/06/05
A
ceux qui estiment impossible de construire une machine informatique
qui fonctionne comme le cerveau, sous prétexte que
celui-ci n'est pas un ordinateur, IBM et l'Ecole Polytechnique
Fédérale de Lausanne EPFL répondent qu'avant
de parler d'impossibilité, il faut avoir essayé
- et ce en utilisant les ressources les plus récentes
des composants électroniques. Les deux partenaires
viennent d'annoncer le 6 juin dernier le lancement d'un projet
nommé Blue Brain Project. Ce projet, supposé
devoir durer plusieurs années, commencera par la reconstruction
d'une colonne néocorticale. Il s'agit dans la nature
d'un élément cylindrique d'un tiers de mm de
diamètre et de 3 mm de long comprenant environ 10000
neurones. Présentes par millions dans le cortex, ces
colonnes constituent la matière grise. Le supercalculateur
Blue Gene L prété par IBM comporte assez de
processeurs indépendants pour émuler le comportement
de chacun de ces neurones (relations dendritiques en principe
incluses). L'EPFL apportera de son côté les modèles
du fonctionnement du cortex établi sous forme de base
de données par le Brain Mind Institute dépendant
d'elle. Biologistes et informaticiens coopéreront pour
connecter les cellules artificielles d'une façon ressemblant
à celle mise en oeuvre lors du développement
du phénotype. Ils observeront ensuite les résultats,
non sans espérer avoir à terme des surprises
agréables - c'est-à-dire découvrir des
modes de fonctionnement dont ils n'avaient pas soupçonné
l'existence au sein du cerveau et qui permettraient d'expliquer
certaines propriétés de l'intelligence et de
la conscience non expliquées à ce jour.
Bien
entendu, la réalisation d'une seule colonne néocorticale
ne suffira pas. Il faudra multiplier les colonnes et leurs
connexions. Mais dans une quinzaine d'années, la
Loi de Moore aidant, les responsables du projet ne désespèrent
pas d'obtenir l'équivalent in silico d'un cerveau
humain entier. On voit qu'une telle démarche est
à l'opposé de celle visant à reconstituer
une conscience artificielle à partir d'agents informatiques
n'ayant pas de similitudes avec les neurones. Là
on essaiera de copier les structures biologiques de cerveau
aussi fidèlement que possible, afin d'observer ce
qui en résultera. Beaucoup de neuroscientifiques
estiment que le projet n'aboutira pas, mais ils ont beaucoup
de mal à justifier ce jugement, puisqu'ils ne peuvent
pas montrer ce que serait selon eux le "véritable"
mode de fonctionnement du cerveau.

Pour
en savoir plus
Article
de Economist.com : http://www.economist.com/science/displayStory.cfm?story_id=4054975
EPFL
: http://www.epfl.ch/
Le
Brain Mind Institute
: http://bmi.epfl.ch/
Le
Blue Brain Project. Communiqué de presse d'IBM : http://domino.research.ibm.com/comm/pr.nsf/pages/news.20050606_CognitiveIntelligence.html
Les
Robots, une histoire de la robotique de Chantal Leguay
JPB 19/06/05
Ce
livre qui vient de paraître aux éditions IMHO
(19 €), se présente sous une forme originale et
très séduisante. En un volume réduit
(158 pages), il présente à peu près tout
ce qu'il faut connaître de la robotique à travers
les âges.
Il est divisé en trois axes, historique, thématique
et chronologique (à partir de 1990). Dans chacun d'eux,
une page systématiquement illustrée présente
les thèmes ou les robots
caractéristiques. Une impressionnante liste de références
accompagne les textes, comportant évidemment des liens
sur les sites intéressants. Contrairement à
certains ouvrages de vulgarisation, le livre n'hésite
pas à donner les détails techniques ou scientifiques
nécessaires pour que le lecteur puisse entrer s'il
le souhaite dans les arcanes de la vie artificielle et de
la robotique, mais ceci d'une façon très lisible.
Chantal Leguay est réalisatrice multimédia et
s'intéresse plus particulièrement aux développements
de la robotique.
Bref
il s'agit d'un ouvrage que chacun devrait se procurer s'il
voulait commencer à comprendre ce qui est en train
de devenir non seulement un fait de société
mais un tournant de civilisation
Pour
en savoir plus
Le
site dédié au livre : http://www.lesrobots.org/
L'automatisation
en pharmacie
L'automatisation des pharmacies consiste à
automatiser par des système de type robot ou automate
la délivrance du médicament. Le pharmacien
saisit l'ordonnance informatiquement et celle-ci est
prélevée et acheminée par tapis à
bande ou par pneumatique.
Les principales marques sont européennes et américaines,
ces systèmes équipent les pharmacies d'hôpitaux
et les pharmacies de ville pour ce qui concerne l'Europe.
Reste à évaluer sérieusement l'intérêt
de ces systèmes.
Selon
Philippe Lévy, créateur
du cabinet conseil Néo Pharma, spécialisé
dans le développement des pharmacies:
Le
métier de pharmacien est un métier qui change
parce que nous changeons, parce que nos besoins en termes
de santé n'ont jamais été aussi complexes,
parce que nos attentes en termes d'écoute ne cessent
de croître… bref parce que nous n'avons jamais
eu autant besoin de ces métiers de proximité…
Le
médecin, et combien il est précieux, n'a plus
vraiment le temps de l'écoute, attaché qu'il
est à recevoir cette population qui vit de plus en
plus longtemps, à trier les patients qui doivent aller
voir un spécialiste et, demain, à essayer de
désengorger les urgences.
C'est
donc vers la pharmacie que nous nous tournons pour pouvoir
parler de nos petits problèmes. Mais comment faire,
alors que, dès que nous lui donnons notre ordonnance,
il disparaît dans l'arrière boutique chercher
pendant de longues minutes nos produits, ce qui crée
des attentes parfois interminables à certaines heures
de la journée ?
Alors pour accompagner ces changement de comportement les
pharmacies se modernisent et même s'automatisent ? Maintenant,
le pharmacien tape l'ordonnance sur l'ordinateur et c'est
un robot ou un automate qui prélèvent nos médicaments,
les déposent sur un tapis roulant ou dans un pneumatique
et les envoient vitesse jusqu'au comptoir. Les techniques
de logistique jusque là réservées aux
industries sont désormais appliquées dans les
pharmacies de quartier!
Aujourd'hui
3 % des pharmacies sont équipées au niveau national,
au mieux une sur dix dans certains départements. Mais
c'est la pharmacie de l'avenir, plus technologique mais aussi
plus humaine, performante et sûre".
Pour
en savoir plus
www.arx.fr/robot_rowa.html
www.tecnilab.com/fr/move.html
www.apostore.de/home/index.html
www.automedrx.com/pages/about.html
Le
plan de la Commission pour soutenir les nanotechnologies
JPB
17/06/05 (merci à Roger Grattery pour l'info)
La
Commission européenne avait depuis plusieurs mois annoncé
qu'elle considérait les nanotechnologies comme représentant
une orientation stratégique importante. Elle a établi
un plan destiné à soutenir les recherches dans
ce domaine, que l'on trouvera à partir de l'adresse
suivante http://www.cordis.lu/nanotechnology/.
L'action est décrite dans la communication datée
du 15 juin (voir http://dbs.cordis.lu/cgi-bin/srchidadb?CALLER=NHP_FR_NEWS&ACTION=D&SESSION=&RCN=EN_RCN_ID:23973&TBL=FR_NEWS
Ce
plan, nous citons: "établit
clairement ce que la Commission et les Etats membres doivent
faire pour que l'Europe reste un acteur de premier plan
dans ce domaine. Les actions portent notamment sur les investissements
dans les N&N, le renforcement des infrastructures, la
formation d'experts interdisciplinaires, la commercialisation,
le dialogue avec la société, les préoccupations
en matière de santé, de sécurité
et d'environnement, et la coopération internationale".
Selon le Commissaire Potocnik: "La
nanotechnologie est un domaine clé où l'Europe
occupe une position de tête, et nous devons consolider
cette position. La nanotechnologie représente un
potentiel énorme pour l'industrie européenne
et pour la société en général,
de sorte que la recherche dans ce domaine doit bénéficier
d'une stratégie claire et d'une action décisive.
Dans le même temps, nous devons prendre en compte
tout risque éventuel en matière de santé,
de sécurité et d'environnement et y réagir
dès que possible".
Le
potentiel auquel se réfère le Commissaire à
la science pourrait se chiffrer à des centaines de
milliards d'euros pour la décennie en cours, selon
des analystes. La Commission engagera des crédits dans
le cadre du 7e PCRD. Elle demande aux Etats de financer le
plus grand nombre possible d'actions complémentaires
ou spécifiques, notamment par la mise en place d'infrastructures
de type "plates-formes technologiques" . Le financement
devrait englober les fonds privés et publics et se
baser sur les articles 169 et 171 du Traité CE, les
fonds structurels et la Banque européenne d'investissement
(BEI).
Nous
ne sommes pas certains que l'Europe, comme le dit la Commission,
tienne la tête dans le domaine des nanosciences et
nanotechnologies. Mais de toutes façons, elle doit
viser à disputer le premier rang à ses concurrents.
Ceci dit, les actions envisagées ne risquent-elles
pas la dispersion, le manque d'évaluation et d'application,
sinon un abandon pur et simple à la première
difficulté. C'est là, comme dans les autres
domaines véritablement stratégiques, qu'il
faudrait une action forte et continue menée par un
ou plusieurs organismes spécifiques, peut-être
de type Agence, qui donnerait aux chercheurs et industriels
européens une impulsion analogue à celle qu'ils
reçoivent aux Etats Unis de l'administration fédérale.
NB
: On constatera en attendant que, comme toujours, des
opposants aux sciences et technologies font de l'agitation
pour inquiéter l'opinion et susciter la peur. C'est
le cas d'un groupe d'activistes plus ou moins anonymes, le
PMO, qui manifeste à Grenoble contre les projets des
pôles Minatec, Biopolis et Nanobio. Il est normal de
chercher à connaître les implications sociales
et économiques des technologies, mais ceci ne donne
pas tous les droits, notamment celui d'agresser les chercheurs
et les collectivités locales. Pour qui exactement roule
le PMO? Que veulent-ils? Du chômage? Le site, quoi qu'il
en soit, n'a rien de convaincant http://pmo.erreur404.org/