DIALOGUES
Jean-Paul
Baquiast 2 avril 2010
DIALOGUES-II : La thèse
défendue dans Le paradoxe du Sapiens
Notre
essai, Le Paradoxe du Sapiens, paru en mars 2010 chez Jean-Paul
Bayol, offre une hypothèse de travail visant à
étudier lévolution actuelle de nos sociétés
avec des outils plus efficaces que ceux proposés chacun
dans son domaine par les différentes sciences traitant
de cette question : économie, science politique, anthropologie,
biologie et bien d autres. Pour nous, les agents moteurs
dans cette évolution sont des entités jamais
encore identifiées en tant que telles, que nous avons
nommées les systèmes anthropotechniques. Il
sagit de superorganismes associant de façon intime
les processus évolutionnaires biologiques, dont lhomo
sapiens sous sa forme actuelle est un des produits, et les
processus évolutionnaires technologiques nés
il y a plus dun million dannées par lutilisation
systématique de certaines forces naturelles par les
hominidés.
La difficulté
de cette approche tient à ce que les systèmes
anthropotechniques sont aussi nombreux et foisonnants aujourdhui
que le sont les filières technologiques modernes. Chacun
deux peut en principe être étudié
dans sa singularité. Mais lobservation de leurs
comportements collectifs et des conséquences de ces
comportements sur lévolution de la planète
ne peut se faire que de façon statistique. Dans ce
cas alors, la rigueur scientifique impose de rappeler que
cest lil (ou lesprit) de lobservateur
qui découpe dans le continuum des faits observables
ceux qui lui paraissent significatifs. Les motivations de
cet observateur sont donc à prendre en compte, si cela
se peut, lorsquil sagit de juger de la généralisation
possible des descriptions ainsi proposées. Mais cette
précaution simpose à toute science. Aucune
aujourdhui ne pourrait prétendre à une
objectivité ne tenant pas compte de la situation de
lobservateur et des moyens dont il dispose pour observer.
Rappel des bases théoriques
envisagées
Nous montrons
dans notre essai que les capacités cognitives des systèmes
anthropotechniques sont par définition limitées.
Les capacités cognitives sont le propre des systèmes
disposant de l'équivalent d'un cerveau capable de mémoriser
et d'associer les informations sur le monde perçues
par les organes sensori-moteurs du système (animal,
humain, robot autonome, groupe quelconque réunissant
ceux-ci). Par capacités cognitives, on entendra donc
la capacité qu'a le cerveau de construire grâce
aux instruments d'entrée-sortie dont dispose le corps,
des modèles du monde servant de référence
pour les actions entreprises. Ces modèles peuvent être
conscients ou inconscients. Ils peuvent relever d'une démarche
exploratoire empirique ou au contraire scientifique (annoncée
comme telle). La cognition sous sa forme active (liée
à l'action) consiste à utiliser les modèles
du monde déjà élaborés pour faire
des hypothèses sur l'état futur du monde et
soumettre ces hypothèses à la sanction de l'expérience.
Il s'agit d'un processus permanent d'enrichissement du contenu
cognitif et, par conséquence, du système lui-même.
Il gagne en efficacité lorsque les sujets peuvent confronter
par le langage les représentations du monde qu'ils
se sont donnés.
Or, même
lorsquils disposent des instruments dobservation
les plus fins et des moyens de traitement de linformation
les plus développés, les systèmes anthropotechniques
ne peuvent en tant que systèmes cognitifs se représenter
le monde extérieur que dans la limite de capacité
de ces divers outils. Mais le monde est infiniment vaste,
complexe et rapidement évolutif. Les appareils cognitifs
des systèmes anthropotechniques nen fournissent
donc que des représentations partielles et toujours
en retard sur le flux des évènements. De plus
ces représentations ne peuvent pas provoquer immédiatement
les changements de comportement qui seraient nécessaires
pour tenir compte des modifications du monde quelles
ont pu faire apparaître. Les appareils moteurs ont nécessairement
un temps de retard, plus ou moins long, lorsquil sagit
de tenir compte de la modification des représentations
se produisant au niveau des appareils cognitifs. Les décisions
finales que prennent les systèmes anthropotechniques
pour sadapter au monde sont donc toujours fragiles.
Certaines
sont cependant plus pertinentes que dautres. Dans la
compétition darwinienne incessante qui oppose les systèmes
anthropotechniques, ceux qui prennent les décisions
les plus pertinentes, fondée sur des représentations
du monde extérieur plus exactes que celles des autres,
mises en uvre par des appareils moteurs plus réactifs,
obtiennent des avantages compétitifs grâce auxquels
ils lemportent sur leurs rivaux.
Il ne
sagit là que dévidence, dira-t-on.
Il serait illusoire de penser quun système, fut-il
doté des instruments sensoriels et moteurs les plus
efficaces possibles, fut-il doté dun cerveau
capable de prendre des décisions les plus rationnelles
possibles, puisse se représenter la situation du monde
dans sa globalité et traiter des problèmes du
monde comme sil était ce monde lui-même.
Même si nous limitions par principe ce monde à
la planète Terre seule, limpossibilité
demeurerait. Pour quun système anthropotechnique
cognitif puisse obtenir une représentation pertinente
de la planète et des prévisions pertinentes
relatives à son avenir, il faudrait que ce système
puisse sétendre aux dimensions de la planète
elle-même, en prenant en compte linfinité
des facteurs agissant sur elle. Comme aucun système
anthropotechnique na pour le moment cette dimension,
il ne peut produire que des représentations limitées
et incertaines. Les prévisions quil en retire
et les décisions quil prend sont donc par définition
entachées derreurs.
Par ailleurs,
un système anthropotechnique ne peut prendre en compte
que ses seuls intérêts, définis par les
informations que ses capteurs lui donnent du monde relativement
à ses états internes et aux relations entre
ces états et ce quil perçoit du monde.
Autrement dit, il est fondamentalement égoïste
ou auto-centré. Certes, il ne faut pas
exclure que, par ce que lon nomme en biologie laltruisme,
il puisse très momentanément adopter le point
de vue et servir les intérêts dun autre
système, mais ceci ne peut quêtre marginal
au regard du flux permanent dinformations quil
reçoit relativement à lui-même. Quand
la représentation des intérêts nécessairement
lointains et diffus de la planète pénètre
son appareil cognitif, elle ne pèse que faiblement
au regard de la représentation de ses intérêts
propres. Un altruisme étendu à la planète
toute entière et permanent nest pas envisageable,
sauf de façon théorique.
Or comment
se définissent les comportements, généralement
égoïstes et plus rarement altruistes, des systèmes
anthropotechniques ? Ceux-ci étant le produit de la
symbiose dagents biologiques et dagents technologiques,
deux séries causales se font jour au niveau de ceux-ci
et se conjuguent de façon imprévisible : les
séries causales biologiques et anthropologiques pesant
sur les humains et celles résultant des contraintes
de développement des machines et des techniques au
sein du monde matériel dont elles tirent leurs composants.
Lessentiel des causes biologiques déterminantes
a été mis en place au long de dizaines de millions
dannées dévolution et reste encore
aujourdhui très peu adaptable. Les causes technologiques
déterminantes évoluent au contraire très
vite, tout en se heurtant aux contraintes dun monde
matériel fini auquel les technologies doivent inévitablement
sadapter. Les déterminismes croisés qui
en résultent et dont découle à tout moment
laction singulière dun système anthropotechnique
individuel sont si complexes que leur effet est très
rarement prévisible, même en termes statistiques.
A plus forte raison est-ce le cas quant des milliers de systèmes
anthropotechniques différents interagissent dans la
compétition darwinienne permanente qui les oppose.
La notion
de compétition darwinienne constitue un préalable
méthodologique indispensable pour comprendre les modalités
de l'évolution que subissent les systèmes anthropotechniques.
Ceux-ci, comme tous les êtres vivants (dont ils font
partie) évoluent plus ou moins vite en fonction de
la compétition qui les oppose les uns aux autres, des
mutations qu'ils enregistrent et de la sélection grâce
à laquelle les mieux adaptés l'emportent sur
les moins adaptés. La compétition elle-même
est plus ou moins vive selon les limites des espaces ou interagissent
les compétiteurs. Si nous considérons pour préciser
ceci qu'il existe deux grands types de systèmes anthropotechniques,
ceux prenant la forme des Etats ou des structures politico-administratives
sur ce modèle d'une part, ceux prenant la forme des
entreprises ou des structures économico-financière
sur ce modèle d'autre part, les espaces où ils
évoluent sont différents. Les Etats évoluent
et s'affrontent dans la sphère politique. Là
existent de nombreuses règles qui limitent les conflits
et a fortiori les disparitions. Au contraire les entreprises,
sous la pression du capitalisme financier, se sont vues imposer
le concept de marché mondial sans régulations
ni frontière. Elles sont donc contraintes d'évoluer
dans un espace globalisé et sont en permanence confrontées
à la disparition des moins adaptées. Celles
qui survivent à cette compétition se transforment
plus vite que les autres et sont conduites par leur action
à transformer le monde d'une façon de plus en
plus précipitée.
Par ailleurs,
les systèmes anthropotechniques sont des organismes
ou plus exactement des superorganismes. Les organismes, dans
le monde de la biologie, se forment en regroupant des cellules
jusque là autonomes. Ils ne conservent leur cohérence
qu'en assurant un contrôle étroit sur ces cellules
ainsi regroupées afin de faire en sorte qu'elles mettent
toutes leurs ressources au service de l'organisme et non plus
à leur service propre. Plus la compétition entre
les systèmes anthropotechniques s'accroit, plus ils
auront tendance à renforcer le contrôle sur leurs
divers composants, afin d'augmenter leur efficacité
globale. Les systèmes anthropotechniques sont constitués
d'humains et de technologies. Or les technologies dont ils
disposent sont de plus en plus celles du contrôle. Même
si certaines d'entre elles peuvent encourager l'autonomie
des individus (comme le développement de l'Internet
est réputé pouvoir le faire), elles peuvent
aussi parallèlement contribuer à la diminuer.
Le risque est donc grand de voir les systèmes anthropotechniques
en compétition darwinienne de plus en plus forte, dans
un monde aux ressources finies, renforcer le contrôle
qu'ils exercent sur leurs divers composants. Ce contrôle
prendra des formes différentes, selon qu'il s'agira
de celui des Etats ou de celui des entreprises. Les probabilités
sont grandes pour que ces deux catégories de mise en
conformité, au lieu de s'opposer, se conjuguent.
Egoïsme et imprévisibilité
Mais pourquoi
rappeler ces évidences ? Elles ne font que traduire
en leur donnant une base scientifique nouvelle ce que n'acceptent
d'admettre que quelques rares philosophes des sciences et
scientifiques : les politiques humaines sont essentiellement
égoïstes, dune part, imprévisibles
dautre part. Par ailleurs, les possibilités d'initiative
dont peuvent y disposer les cellules individuelles sont historiquement
d'apparition récente et toujours combattues par une
volonté supérieure de contrôle. Il sensuit
que ces politiques ne peuvent en général faire
lobjet dun pilotage par ce que lon nomme
la conscience volontaire rationnelle: les humains s'exprimant
à ce titre, fut-ce pour leur compte propre, étant
le plus souvent les porte-paroles du système auxquels
ils appartiennent. Certes les systèmes anthropotechniques
disposent, au regard des sociétés animales nintégrant
que très peu de techniques et nayant pas développé
beaucoup de facultés cognitives, de capacités
danticipation suffisantes pour ne pas subir tout à
fait passivement les évènements du monde, mais
leurs capacités daction dite rationnelle (explicitement
raisonnée) et volontariste (je décide de faire
telle chose et par conséquent je la fais) restent très
limitées.
Or malheureusement,
cette impuissance fondamentale est ignorée par les
opinions publiques, notamment en Occident. Lillusion
selon laquelle lespèce humaine dispose dune
capacité, lesprit, qui lui permet daborder
tous les problèmes, denvisager toutes les solutions
et finalement de mettre en uvre toutes celles quil
juge pour des raisons pratiques ou morales les meilleures,
reste extrêmement répandue, malgré les
démentis que lui inflige quotidiennement lexpérience.
Il sagit dun héritage de la mythologie
spiritualiste selon lequel lhomme, à limage
dune entité divine située en dehors du
monde, généralement nommée Dieu, est
libre de faire des choix bons ou mauvais. Pour quil
fasse de bons choix, il suffit de le convaincre que des intérêts
supérieurs, moraux ou de simple survie, lui imposent
déviter les choix contraires, qualifiés
de mauvais choix. La puissance de son esprit le mettra à
même de définir les bons choix et de se laisser
guider par eux. La mise en uvre de ces choix sensuivra
delle-même. Quant aux technologies, nétant
que des productions de lhomme, elles seront par définition
obéissantes et nimposeront que très rarement
des comportements qui ne seraient pas conformes aux objectifs
définis par la raison des hommes.
Cette
illusion, concrètement, conduit à penser que
le monde est prévisible et gouvernable par lhomme
armé de son esprit. Si des erreurs se produisent, cest
parce que certains humains se sont laissés envahir
par des motivations que la morale altruiste réprouve,
par exemple le besoin de dominer et de détruire. Il
faut donc par diverses actions de formation préventive,
civique ou religieuse, redresser les esprits momentanément
égarés. Les systèmes anthropotechniques
sont tous imbibés, au niveau des cerveaux des humains
qui les composent et des idées ou connaissances quils
produisent, de cette illusion humaniste, relative à
la puissance de lesprit humain. Dune part, ils
se lappliquent à eux-mêmes. Dautre
part ils lappliquent à leurs actions collectives.
Dans les deux cas, ils sont incapables de voir leurs limites.
Ils ne peuvent pas admettre quils sont ingouvernables
ou faiblement gouvernables, dabord en ce qui concerne
leurs propres intérêts, ensuite et à plus
forte raison en ce qui concernerait la gouvernabilité
densemble de la planète.
Même
lorsque des indices sérieux résultant dobservations
scientifiques répétées leur montrent
que leurs comportements et décisions de fait divergent
de ce quils avaient prévu, ils ne sont pas capables
den tenir compte. Ces indices ne sont pas recevables
par eux car ils vont trop à lencontre de leurs
intérêts immédiats. Cest ainsi,
pensons-nous, que se manifeste le paradoxe du sapiens décrit
dans notre livre : le sapiens se croit, non sans raisons,
un peu plus sapiens que les autres animaux. Mais, imbriqué
dans des systèmes anthropotechniques complexes, il
reste impuissant à prendre les grandes décisions
collectives qui sauveraient la planète des agressions
quil lui inflige. La catastrophe est donc, plus que
probablement, au bout du chemin.
Mais alors,
dira-t-on, que faire ? Si lhypothèse de lanthropotechnique
résumée ci-dessus présente quelque sérieux
scientifique, ne faudrait-il pas en déduire quaucune
action rationnelle nest possible, au moins à
grande échelle ? Lobservateur enfermé
dans sa petite sphère anthropotechnique ne verra que
les évènements accessibles aux instruments dobservation
dont dispose cette sphère. Si les faits observés
induisent chez lui des réactions et régulations
correctrices, celles-ci ne commanderont que les instruments
daction ou effecteurs nécessairement limités
dont cette sphère anthropotechnique est équipée.
Lévolution
globale de la planète, que chaque système anthropotechnique
contribuera à perturber et quaucun système
ne sera capable dobserver avec lampleur nécessaire,
se poursuivra donc sur sa pente actuelle. Or nous lavons
rappelé, cette évolution, autant que lon
puisse juger, même en se limitant aux instruments dobservation
aujourdhui disponibles, semble catastrophique.
Des systèmes cognitifs
se connectant spontanément
Nous avons
cependant fait lhypothèse (optimiste!) que les
principaux systèmes anthropotechniques modernes sont
des systèmes cognitifs, générant au niveau
de leurs cerveaux des connaissances certes limitées,
mais résultant dun processus délaboration
de type scientifique. Ceci pourrait permettre lémergence
progressive de nouvelles connaissances de type scientifique.
Nous pensons en effet que le premier comportement scientifique
à la portée dun observateur, fut-il enfermé
dans les limites de connaissance que lui impose le système
anthropotechnique particulier auquel il appartient, consiste
à interpréter les données quil
reçoit de ses sens à la lumière dhypothèses
produites par son cerveau. Ne sont conservées que les
hypothèses vérifiées par les expériences
à la portée des moyens daction ou effecteurs
dont dispose ce système anthropotechnique. Si ce processus
est suffisamment collectif, impliquant de nombreux observateurs-vérificateurs
opérant en réseau, des contenus cognitifs que
nous pourrons qualifier de scientifiques apparaîtront
et généreront de nouvelles interprétations,
plus « scientifiques » que les précédentes,
dans les cerveaux des observateurs ultérieurs. Cette
évolution se produira évidemment dabord
dans le système anthropotechnique auquel appartiennent
ces observateurs. Mais si plusieurs systèmes anthropotechniques
coopèrent de fait et échangent leurs informations
grâce à des réseaux communs, un réseau
dacteurs raisonnant selon les mêmes logiques et
agissant de façon plus ou moins coordonnée pourra
se mettre en place spontanément.
Il s'agirait
en ce cas de l'émergence d'une symbiose entre systèmes
qui auraient des effets contraires à ceux de la compétition
darwinienne dans laquelle s'affrontent les Etats et, plus
encore, les grandes entreprises mondialisées. Les biologistes
évolutionnaires rappellent en effet que Charles Darwin
lui-même avait noté que la compétition
entre espèces n'excluait pas la coopération
et parfois la symbiose. La sélection pouvait alors
s'exercer entre espèces non-coopérantes et espèces
coopérantes. Si ces dernières l'emportaient
en terme de compétitivité globale, la coopération
se trouvait ainsi encouragée.
Nous indiquons
dans notre essai quavec le développement de linstrumentation
scientifique en réseau impliquant un nombre croissant
de cerveaux dobservateurs humains, un système
anthropotechnique dun nouveau genre pourrait se superposer
aux systèmes plus spécialisés. Il disposera
de cognitions plus étendues et de moyens daction
plus efficaces. Ses mises en garde et recommandations visant
à éviter les risques identifiés pourraient
peut-être mobiliser un nombre plus élevé
de systèmes anthropotechniques jusqualors égoïstes.
Dans le cas de la course supposée de la planète
à la crise systémique, un tel système
anthropotechnique scientifique (nous dirions plutôt
dans ce cas hyper-scientifique car faisant appel à
des sciences différentes) se mettrat-il en place
suffisamment vite pour que le pire soit évité
? Il ne le fera que si, en termes de compétition darwinienne,
il se montre plus efficace que les systèmes égoïstes.
Il est impossible aujourdhui de considérer que
cette hypothèse optimiste se réalisera. Tout
au plus peut-on penser que le drame final se produirait beaucoup
plus tôt si les observateurs enfermés dans leurs
propres systèmes anthropotechniques préscientifiques
comptaient sur les vertus dun prétendu esprit
humain omniscient pour prendre les choses en mains.
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